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On arriva au camp et mon père nous attendait. On descendit du dos de Oreius.

- Bienvenue parmi nous, Edmund.

Le garçon s'inclina et mon père me demanda de les laisser parler seul à seul. Je partis me changer dans ma tente. En ressortant, je croisai Peter qui me demanda si son frère était là. Je pointai la colline d'un signe de tête et il me regarda avec gratitude. Les filles sortirent de leur tente et Lucy tenta d'appeler son frère après l'avoir vu. Elle voulut aller le rejoindre, mais Peter la retint. Edmund et mon père l'entendirent et s'approchèrent de nous.

- Ce qui est fait est fait. Il est inutile d'évoquer le passé avec votre frère.

Mon père partit mais je le rattrapai en courant.

- Attends ! Je peux te parler une minute ?

- Qu'y a-t-il, mon enfant ?

- C'est ... euh ... est-ce que ... Edmund ...

Je soufflais un bon coup.

- Est-ce que Edmund est mon âme-sœur ?

- Pourquoi penses-tu cela ?

- Eh bien ... tu m'avais dit que mon apparence se régulait en fonction de l'âge de mon âme-sœur. Et j'ai l'apparence de quelqu'un de treize ans et il a treize ans.

J'avais parlé d'une traite et il me regardait amuser.

- À toi d'en décider. Je vous laisse.

- Quoi ?! Comment ça ''vous'' ?

Il pouffa et partit sans me répondre.

- Je voulais seulement te remercier, me dit une voix dans mon dos.

Je me retournai en sursaut et croisai le regard de Edmund. Il avait tout entendu ? Mes joues prirent une teinte rosée et je détournai le regard.

- Euh... y a pas de quoi.

- C'est vrai ce que j'ai entendu ?

- T'as entendu quoi ? Paniquai-je.

- T'as l'apparence de treize ans parce que ton âme-sœur en a aussi treize ?

- Ouais ... soupirai-je.

- Et tu penses que c'est moi ?

Je devais lui dire ce que j'avais ressenti au camp ennemi ? Non, ça n'était sûrement pas important.

- Euh... non... non, non hum... c'était juste une hypothèse. Faut que j'y aille.

Je le laissai en plan et partis prendre mon épée pour me rendre sur le terrain d'entraînement.

Je sais que j'avais dit que je ne voulais pas d'âme-sœur, que ça ne servait à rien. Mais quand je le regardais ... c'était ... c'était comme si j'avais besoin de lui. Mon cœur se mettait à battre la chamade et je n'arrivais plus à aligner deux mots à la suite sans bégayer. Comment était-ce possible ? Je ne le connaissais pas, je venais de le rencontrer et nous avions à peine échangé trois phrases.

Est-ce que c'était ma magie que j'avais sentie chez la sorcière ? Est-ce qu'elle s'était manifestée pour remettre en route ma croissance ? Mon père devait sûrement avoir réponse à mes questions, mais il ne voudrait pas m'aider à ce sujet. C'était quand même dingue qu'après presque mille ans d'existence, je ne savais pas gérer mes émotions comme ça !

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Le lendemain, en sortant de ma tente, je vis les Pevensie à une table en train de prendre leur petit-déjeuner.

- Bonjour, la marmotte, me salua Susan.

- Bonjour... marmonnais-je en mettant ma main devant ma bouche pour bâiller.

Together to the end - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant