Together to the end - Terminée

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Je retrouvai ma famille en train de défiler sur des chevaux dans les rues près du château des telmarins. Je vis Caspian en tête avec une couronne sur la tête. Son couronnement devait sûrement avoir eu lieu à l'instant. Sous la forme d'un petit oiseau, je me posai sur l'épaule d'Edmund et il comprit que c'était moi. On arriva au château et je repris forme humaine. Lucy courra dans mes bras.

- J'ai cru que tu n'allais pas revenir.

- Mais je suis là.

Edmund me prit à part et posa une main sur ma joue.

- Tu vas mieux ?

- Oui. J'avais juste besoin d'être seule pour réfléchir un peu.

Caspian nous annonça que mon père lui avait demandé de réunir tous ses sujets le lendemain, en fin de journée. Nous avions du temps libre jusqu'à cette ''réunion'' et j'allais profiter des Pevensie autant que possible, en repoussant l'idée qu'ils partaient dans si peu de temps. Ils ignoraient sûrement leur départ proche mais pour moi c'était une évidence.

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En me réveillant, je me rappelais que leur dernier jour était aujourd'hui. Je sentis les deux bras qui entouraient ma taille se resserrer et un souffle chaud se trouvait sur ma nuque. Je soupirai de bonheur en me rappelant les événements de la veille. Ça m'avait manqué ces bons moments en compagnie des gens que j'aimais. Si seulement tout ça pouvait continuer...

Je me retournai et regardai Edmund dormir. J'avais l'impression que lui et moi ne pourrions jamais avoir une vie normale ensemble. Oui, nous avions eu 15 ans de vie commune, mais après son départ, je ne l'avais pas revu pendant des centaines d'années et une guerre avait éclaté à son retour. Finalement, il allait repartir et je ne le reverrai pas pendant je ne sais combien de temps. Heureusement, cette fois-ci je n'allais pas être seule pour gérer les devoirs de royauté. Caspian sera là. Il m'aidera et me soutiendra. Je savais que nous formerions une bonne équipe lui et moi.

Pendant que j'étais dans mes pensées, je n'avais pas vu que Edmund avait ouvert les yeux et me fixait, un sourire tendre aux lèvres. Je le remarquai, je lui souris en retour.

- Bien dormi ? me demanda-t-il.

- Je n'avais pas dormi aussi bien depuis des années.

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La réunion allait commencer. J'avais encore passé la journée avec les Pevensie mais en particulier avec Edmund. Le peuple telmarin ainsi que certains narniens avaient été réunis sur une place du village. Caspian et moi, nous nous tenions devant eux tandis que les Pevensie, mon père et quelques narniens comme Ripitchip ou Chasseur-de-Truffes étaient derrière nous.

- Narnia appartient aux narniens tout comme elle appartient aux Hommes. Tous les telmarins qui souhaitent y rester et y vivre en paix sont les bienvenus. Mais pour ceux d'entre vous qui le désirent, Aslan peut vous ramener au pays de nos ancêtres.

- Cela fait plusieurs générations que nous avons quitté Telmar, déclara un homme dans la foule.

- Nous ne parlons pas de Telmar, lançais-je.

- Vos ancêtres étaient des brigands qui sillonnaient les mers, expliqua mon père. Des pirates qui, un jour, ont accosté sur une île. Ils y ont trouvé une grotte et un de ces rares gouffres magiques qui mènent jusqu'ici. Leur monde était le même que celui de nos rois et reines. Je peux vous ramener sur cette île. C'est un endroit parfait pour ceux qui rêvent d'une nouvelle vie.

- J'accepte, lança un homme qui avait combattu contre nous. J'accepte votre offre.

Il s'avança vers nous.

- Nous l'acceptons aussi, dit la femme de Miraz qui tenait son bébé dans les bras.

Elle s'avança suivie de son père.

- Parce que vous avez parlé les premiers, votre avenir dans ce monde sera des plus heureux, annonça mon père avant de leur souffler dessus.

L'arbre qui se trouvait derrière nous tourna sur lui-même et forma une arche. Les volontaires passèrent dessous et disparurent. La foule prit peur et lança des ''assassins'' et ''meurtriers''.

- Comment être sûr qu'il ne nous envoie pas à la mort ? cria un homme.

- Sir, si ma décision peut servir d'exemple, j'emmène sans plus attendre 11 de mes compagnons, annonça Ripitchip.

- C'est à nous d'y aller, intervient Peter.

Je me retournai vers les Pevensie.

- Tu en es sûr ? s'étonna Edmund.

- Venez, il est temps de partir. Après tout, nous ne sommes plus utiles ici.

Peter donna son épée à Caspian.

- Je veillerai sur elle jusqu'à votre retour.

- Je crains qu'il y ait un malentendu, nous ne reviendrons pas, annonça Susan.

- Quoi ? Mais... commençais-je.

- Jamais ? me coupa Lucy.

- Vous deux peut-être, dit Peter. Enfin, c'est ce que je crois avoir compris.

- Mais pourquoi ? Est-ce qu'ils ont fait quelque chose de mal ? Demanda Lucy à mon père.

- Au contraire ma chère enfant, mais tout à une fin. Votre frère et votre sœur ont appris ce qu'ils pouvaient apprendre de ce monde. Il est temps pour eux de vivre dans le leur.

- C'est rien, Lucy, lança le blond. C'est pas ainsi que je voyais les choses mais c'est rien. Un jour tu comprendras.

Les Pevensie s'approchèrent de nos amis pour leur dire au revoir. Edmund se tourna vers moi et je le pris dans mes bras. Il me serra fort contre lui.

- Tu vas me manquer.

Il m'embrassa longuement et on se sépara pour que je puisse voir les autres. Peter, Lucy et Edmund attendirent Susan qui parlait avec Caspian. Elle finit par s'approcher d'eux mais se retourna pour l'embrasser et ils se prirent dans leurs bras.

- Je comprendrai quand je serai plus grande, c'est ça ? demanda Lucy.

- Je suis plus grand et j'ai pas envie de comprendre, commenta Edmund.

Leur sœur les rejoignit et ils commencèrent à s'approcher du portail. Edmund se retourna vers moi et je courrai dans ses bras. Il m'embrassa à nouveau et me serra contre lui en respirant mon odeur.

- Je t'aime.

- Je t'aime aussi, Ed.

On se sépara à contre cœur et ils passèrent dans le portail. Mes yeux s'embuèrent et Caspian s'approcha de moi. Il passe son bras autour de mes épaules en guise de réconfort.

- Il reviendra.

- Je sais. On finit toujours par se retrouver.

Une larme coula sur ma joue. J'espérais ne pas attendre trop longtemps...