Narnia est un endroit magique d'une beauté à couper le souffle, où toutes les créatures et animaux vivent en paix et en harmonie.
Mais ça, c'était avant qu'une sorcière ne vienne tout gâcher. Elle s'appelait Jadis, la sorcière blanche. Elle possédai...
Le lendemain, une boule d'énergie entra dans notre chambre et sauta sur le lit.
- Lucy... pas maintenant, grogna Edmund en calant sa tête dans mon cou.
- Mais c'est le grand jour ! June doit se préparer !
Elle descendit du lit et tira sur la couverture pour la faire tomber au sol. Heureusement que nous étions habillés... Je soupirais et ouvrais les yeux pour la regarder. Elle me fixa d'un air faussement mécontent.
- Je t'attends pour le petit déjeuner.
Elle se dirigea vers la sortie.
- Et dites-vous au revoir car vous ne vous reverrez pas avant la cérémonie, lança-t-elle.
Elle quitta la chambre d'un pas énergique et je soupirai en me retournant. Je remarquai qu'Edmund s'était légèrement rendormi. Il était tellement mignon quand il dormait. Je passai ma main dans ses cheveux pour les remettre en place et il ouvrit les yeux lentement en souriant. Je me levai et m'approchai de l'armoire pour me changer. Je me retournai et remarquai que mon fiancé me fixait.
- T'as fini de me mater, espèce de pervers ? demandais-je en riant.
Il leva les yeux au ciel mais garda quand même un sourire en coin.
- J'aime regarder les belles choses, et d'autant plus quand cela m'appartient.
Je secouai la tête en souriant et m'approchai de la porte pour rejoindre les filles. Il se leva et me retint par la main.
- Et mon bisou ?
Un vrai gamin je vous le dis. Je posai ma main sur sa joue et l'embrassai tendrement.
- Il faut que j'y aille sinon tes sœurs vont me tuer.
Il soupira mais son regard me montrait bien qu'il était amusé.
- On se voit cet après-midi, me dit-il en me laissant partir.
- Je serai la fille en blanc, lançais-je en sortant.
J'arrivai dans le salon où les filles m'attendaient. Susan portait un plateau rempli de nourriture dans les mains.
- Bah c'est pas trop tôt, se plaignit cette dernière.
- Bonjour à toi aussi, Susan.
Lucy, qui avait les mains libres, me tira à travers le château, suivi de sa sœur. On entra dans la chambre de Susan. La cadette ferma la porte à clé puis m'emmena devant la coiffeuse. Elle me poussa sur la chaise et Susan posa le plateau devant moi pour que je déjeune. Je tendis la main vers une pâtisserie mais la plus âgée me frappa la main.
- Va enfiler ça avant.
Elle me tendit un peignoir et je le saisis avant de me mettre derrière le paravent pour me changer. Une fois fait, je me réinstallai et déjeunai.
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Le moment était venu pour moi de rentrer dans la salle préparer pour l'occasion. Tous nos amis et proches étaient présents ainsi que d'autres personnes. Je rentrai et tous les regards furent braqués sur moi. J'avançai lentement jusqu'à Edmund qui me regardait de haut en bas en souriant doucement.
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J'arrivai à sa hauteur et après plusieurs minutes, nous avions pu dire nos vœux. Nous nous étions embrassés sous les applaudissements de toute la salle, puis mon couronnement fut enchaîné.
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La fin de la journée arriva quand même assez rapidement et tout le monde rentra chez soi. Edmund me porta jusqu'à notre chambre et me déposa sous nos rires. Il prit mon visage entre ses mains et je passai les miennes sur sa nuque.
- Je t'aime.
Il m'embrassa et notre nuit de noces se passa comme les autres.
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Neuf ans plus tard, nous étions tous à table quand Tumnus arriva en courant. Il nous signala que le cerf blanc avait fait son apparition dans la forêt. Ce cerf permettait à celui qui l'attrapait de faire un souhait et il était très rare. Les quatre rois et reines se mirent en tête d'aller le trouver et ils se dirigent vers les écuries. Edmund remarqua que je ne les suivais pas et il revint sur ses pas.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne viens pas ?
- Je ... nan. Je vais rester ici.
- Tu vas bien ? Tu veux que je reste ?
- Ne t'en fais pas, je vais bien. Va t'amuser.
- T'es sûre ?
- Mon cœur, va passer du temps avec ton frère et tes sœurs.
- D'accord, je t'aime.
Il m'embrassa puis me serra contre lui.
- Moi aussi je t'aime.
Il me laissa et rejoignit les autres. Je me levai pour chercher le médecin que j'avais fait appeler il y a quelques heures. Est-ce que j'aurais dû lui dire ? Est-ce que j'aurai dû lui confier mes doutes ? Mais étaient-elles fondées ? étais-je vraiment enceinte ? Depuis hier, des symptômes étaient apparus. Je croisai le faune dans le couloir.
- Alors ? Vous savez si ...
- Oui, vous êtes bien enceinte.
Il me parla pendant quelques minutes puis me laissa. Je me dirigeai vers un balcon pour prendre l'air.
Un enfant... Mais que dirait Edmund ? Nous n'avions pas prévu cela. Comment allait-il le prendre ? Je n'allais pas avoir le temps de m'occuper d'un enfant. Les autres auraient besoin de moi pour nos missions. Mais après tout, un peu de changement dans ce château ne ferait de mal à personne. Lucy et Susan seraient des tantes formidables et Peter serait un oncle exemplaire. Edmund serait sûrement un père protecteur mais génial à la fois. Il fallait bien avouer qu'avoir un enfant me ferait très plaisir.
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Je me promenais le long de la plage en contre bas de Cair Paravel, quand en milieu d'après-midi, des picotements me parcoururent la peau. Une douleur au ventre insupportable me fit tomber au sol. Je respirai fortement, mais tout s'arrêta d'un coup. Je repris mon souffle et remarquai que mon corps avait de nouveau 13 ans. Je ne compris pas pendant quelques secondes, puis tout devint clair dans ma tête, Edmund était de retour dans son monde. J'avais senti que Lucy, Susan et Peter n'étaient plus à Narnia eux aussi.
Je partis le plus vite possible au château et je cherchai quelqu'un pour l'en informer. Je trouvai Oreius au détour d'un couloir. Quand il me vit, il s'arrêta sous le choc. En même temps, je venais de passer d'un corps de 28 ans à un de 13 ans.
- June ? Comment est-ce possible ?
- Les Pevensie ... ils sont ... ils sont à nouveau dans leur monde.
Quelques larmes coulèrent sur mes joues et il me prit dans ses bras, chose qui m'étonna fortement. Quand il me relâcha, je partis chercher le médecin. Par chance, il se trouvait encore au château. Je lui demandai de vérifier si mon enfant allait bien, suite à la douleur ressentie précédemment, mon inquiétude était à son maximum. Après son rapide examen de mon ventre, il releva la tête vers moi en la secouant.
- Je suis désolé.
Mr Tumnus, qui passait par là, me vit sur le point de craquer et se précipita vers moi. Il me prit dans ses bras et j'éclatai en sanglots. Je venais de perdre mon enfant, mon mari et ma famille.
