Chapitre 2

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    Tandis que je me ressers ma quatrième part de pizza pour noyer mon désespoir ma mère me demande :

- Alors, tu as réfléchi à la proposition de ton père?

-Tu parles de celle, où il me propose de les accompagner lui et sa copine, dans un endroit rempli de gens friqués ?

Ironique que je parle des gens que j'idéalise de cette façon.

- Oui. Qu'est-ce que sa copine Christine joue déjà ?

- Christelle maman et c'est du piano.

  Il y a deux semaines mon père m'a proposé de l'accompagner voir sa copine qui doit faire une représentation pour un gala de charité en plein centre-ville, lieu donc où se trouveront des centaines de personnes raffinées et distinguées dont je souhaiterais faire partie.
Ma mère s'impatientant de ma réponse, je m'extirpe de mes pensées et finis par répondre un simple :

-Je ne sais pas.

   Je vois dans ses yeux l'envie que je réponde présente à la proposition de mon père, l'espoir que je dise oui. Il est vrai, la relation avec mon père est quelque peut distanciée, et je décline constamment ces propositions, et je pense décliner une fois de plus.

-Qu'est-ce qui t'empêche de dire oui ? Je sais qu'avec ton père c'est compliqué mais tu ne peux pas toujours repousser et tu dois affronter les problèmes directement pour mieux pouvoir les régler.

Ce discours m'incite encore moins à répondre oui. Consciente que je ne répondrais pas, elle finit par reprendre :

-Si tu ne veux pas y aller pour ton père alors fait le pour toi.

   J'avouerais que cette phrase m'intrigue alors malgré moi je demande :

-Comment ça pour moi ?
-Enfin Hope tu dis constamment que tu souhaiterais faire partie de ces gens friqués comme tu dis, malgré tous les efforts que tu te donnes, je sais que tu les idéalises. Ça pourrait être l'occasion pour toi de voir à quoi leur mode de vie ressemble, je veux dire en dehors que dans tes bouquins. Sans compter que le piano est ta passion. Et qui sait peut-être tu rencontreras ton Monsieur Borcy.

Malgré moi je lâche un sourire face à la maladresse de ma mère et sa si sincère intention de me faire relativiser malgré tout, je l'aime pour ça. Je finis donc par répondre :

-Darcy, Monsieur Darcy et pas Boooorcy !

Non pas que ce fameux Monsieur Borcy m'ait convaincu, mais tout bien réfléchie je finis par dire oui.

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant