Chapitre 8

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    Quinze minutes plus tard, lorsque j'arrive à l'Église, les filles sont déjà là. Et elles paraissent bien plus réveillées que tout à l'heure.

Chiara porte une jolie petite jupe à carreaux, où l'un des côtés est fendu avec un petit crop top à manches longues noires et bien entendu une paire de boots au pied. Émy elle, est plus du genre réservé, comme à son habitude elle porte un petit jean qui colle parfaitement à ses légères courbe, chemisier et une paire de sandales.

    Sans plus attendre nous filons dans la première friperie que nous voyons. Celle-ci est plutôt du genre années soixante dix et est constituée d'une panoplie de chemises hawaïennes et de couleurs tout à fait inadaptées à mon rendez-vous de ce soir. Aussitôt nous repartons et nous dirigeons directement à notre friperie préférée qui se trouve un peu plus loin.

    Dès lors que nous rentrons dans la bâtisse nous nous y sentons comme chez nous. Il faut dire que nous avons l'habitude depuis toujours de fréquenter cette friperie, j'y achète la plus part de mes habits, et Chiara a acheté autant de boots qu'elle pourrait en faire une collection.

Quand nous entrons, nous saluons la vendeuse, Suzanne, une ancienne mannequin, une femme d'un certain âge, tout à fait charmante. Après la mort de son mari il y a quatre ans maintenant elle décida de reprendre cette friperie qui allait définitivement fermer. On peut dire que pour nous, Suzanne est comme la sauveuse de la friperie, qui sans elle n'existerait plus. D'autant plus que Suzanne est bien plus aimable que l'ancienne propriétaire, Rose qui nous soupçonnait toujours d'avoir volé un article.

-Émy, Chiara et Hope, ravie de vous revoir,  nous répond-elle en souriant.

Après lui avoir rendu son sourire des plus sincères, nous nous dirigeons vers les robes de soirées.

-Okay Hope, essaye celle-là,  m'ordonne Émy. 

En observant la robe je manque de reculer. Cette robe est quelque peu au goût d'Émy, du genre robe crème, à froufrou qui arrive au genou, mais pas du mien. En la regardant, si fière de ce qu'elle a déniché, je ne me vois pas lui refuser, alors je file dans la cabine l'essayer.

En sortant de la cabine, Chiara se met à rire. Lorsque je me regarde dans le miroir, je comprends mieux. Cette robe est encore pire sur moi que sur le présentoir.

-Excuse-moi Hope, mais ce n'est pas vraiment ce que je m'imaginais pour une telle occasion, sérieusement Émy, à quoi tu pensais ? demande Chiara. 

Émy se contente seulement de hocher la tête. Visiblement la robe ne plaît qu'à elle, même Suzanne, observatrice depuis son comptoir, ne semble pas convaincue.

-Essayes plutôt celle-ci,  me conseille Chiara.

   J'attrape la jolie robe bustier rose en tulle qu'elle tient dans ses bras.

Enthousiaste, je fonce dans la cabine me changer.

Mais quand j'en ressors, je suis beaucoup moins enthousiaste. La robe m'est trop grande, le bustier glisse, et manque de dévoiler ma poitrine. Faute d'avoir une petite poitrine malheureusement.

Cela fait plus d'une demi-heure que nous sommes ici et rien ne me va.

    Toutes autant déçues, nous nous apprêtons à quitter la boutique lorsqu'en tournant la tête j'aperçois une robe sur le portant des vêtements à mettre en rayon, caché derrière Suzanne.             Je m'empresse de lui demander :

-Suzanne, il est possible d'essayer cette robe ?

-Bien entendu, me répond-elle avec joie.

Elle a compris, tout comme moi que cette robe était faite pour moi.

   Lorsque je sors de la cabine d'essayage, je semble moins convaincue en observant le visage des filles. La robe courte, verte pastel satinée avec manches bouffantes que je porte ne semble pas leurs plaire.

-Vous...n'aimez pas c'est ça ? 

-Pas du tout ! s'écrient-elles en choeur.

-Elle est ma-gni-fique !  reprend Émy.

Suzanne derrière le comptoir acquiesce, et paraît donner son approbation. Son avis compte beaucoup.

Satisfaite, je m'habille et me dirige en direction de la caisse. 

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant