Chapitre 41

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Lorsque j'arrive enfin chez moi, je monte dans ma chambre et me laisse tomber sur mon lit. Le chemin du retour a été quelque peu épuisant et éprouvant. Je n'ai fait que méditer à tout ça et il faut dire que mon petit entretien avec Virginia n'a pas aidé les choses et a fait naître de nombreuses questions qui se sont ajoutées à la liste des précédentes. Étrangement je ressens de l'empathie pour Élio, peut-être même de la culpabilité mais je suis toujours déçue et je sais que quelque chose s'est cassé entre nous et que nous ne pouvons y remédier. Les autres ont raison nous devrions parler mais j'ai suffisamment fait le premier pas en lui dévoilant mes sentiments avec ce baiser et je ne compte pas réitérer, au vue de ce que cela a donné. Cette fois c'est à lui de faire le premier pas s'il tient à ce que nous ayons une discussion. J'espère qu'après un mois d'attente et d'incompréhension il se manifeste pour remettre de l'ordre dans mon cerveau tourmenté. Je ne me fais aucune idée mais il est vrai que j'ai besoin de comprendre et d'enfin pouvoir nourrir mes questions de réponses. Il est nécéssaire que nous mettions cette histoire au clair pour que je puisse éventuellement commencer quelque chose de vrai avec Rafe.

Bon il faut sérieusement que je me vide la tête et je pense que c'est l'opportunité de me remettre à courir. Cette nécessité pressante de m'éclaircir l'esprit me fait bondir de mon lit pour enfiler un legging de sport violet, assortit à sa brassière et une paire de basket noir. Sur le perron de ma maison, je m'attache les cheveux et pars en direction des quais à 5 minutes d'ici qui bordent l'eau du canal. Au bord de l'eau, l'air s'y fait plus frais et la fine brise percute ma peau avec délicatesse. Je me munis de mes écouteurs et me mets à courir, accompagner de nombreux autres joggers. Ici l'atmosphère est convivial, les gens assis sur la pelouse, les cyclistes, les bâtiments en pierres anciens, les quelques bateaux qui naviguent sur le canal, tout paraît paisible et me motive à avancer, à m'évader l'espace d'un instant. Je cours longeant le bord du canal. Au bout de plusieurs mètres je me surprends à penser à Élio mais cette fois l'empathie est partie, je me remets à ne pas comprendre, les milles questions dans ma tête se bousculent à mesure que j'avance, finalement cette course ne fonctionne pas comme je l'aurais souhaité. Étonnement je me surprends à courir de plus en plus à mesure que ma colère s'amplifie. Je n'ai aucunes notions du temps dans la transe dans laquelle je me trouve, mais cela doit faire pas mal de temps que je coure, mes jambes commencent à faiblir et j'ai un mal considérable à reprendre mon souffle, mais je ne veux pas m'arrêter, je ne le peux pas, il faut que je continue. Oui parce que je me rends compte de ce dont j'ai toujours voulu cacher, que je suis amoureuse de Élio et ce depuis toujours, merde. Comme si cette prise de conscience était la véritable finalité de ma course, je m'arrête, me tourne face au canal m'y approche prends 3secondes pour reprendre un semblant de respiration et sans même me poser de question pour une fois, je crie. Je crie si fort que les passants à coté de moi s'arrêtent, ce qui me fait regretter assez rapidement mon geste voyant tous ces regards tournés vers moi. Ces mêmes regards qui me scrutaient la première fois chez Élio, à ce fameux gala de charité. Mais peut importe car ce que je ressens maintenant est indescriptible, je suis à la fois vide d'émotions, mais pleine de réponses auxquelles à répondu cette révélation. Mais malgré tout, quelques gouttes coulent le long de ma joue.


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Hey, désolé pour cette longue absence, j'ai eu pas mal de choses de prévues. C'est un chapitre court mais j'utilise le peu de temps que j'ai pour écrire. En espèrent que ça vous plaise toujours. Encore merci à vous de me lire.

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant