Hope

Chapitre 30

À 14 heures j'ai finalement fini tout le travail inscrit sur mon planning. Le travail a été long et j'ai vraiment dû me dépêcher les trente dernières minutes pour pouvoir finir à temps. Honnêtement finir un peu plus tard ne me dérangerais pas mais Élio doit déjà m'attendre au bout de la rue et il me tarde aussi notre cours de piano d'autant plus qu'en raison des préparatifs de la soirée le cours durera beaucoup moins longtemps. Après avoir ranger le matériel, je récupère mon sac et quitte le conservatoire. Quand j'arrive dehors je vois Élio devant l'entrée qui m'attend, je pensais qu'il m'attendra à sa voiture.

-Salut, lui lançais-je.

-Salut.

Élio n'est pas le genre de garçon qui demande si ça va mais je m'y habitue et je suppose que par là il ne souhaite pas qu'on lui demande en retour, nous marchons donc en silence jusqu'à sa voiture quelques rues plus loin.
Alors que nous sommes dans la voiture et discutons enfin si on peut appeler ça une discussion, je me fais plus les questions et les réponses qu'autre chose mais j'arrive à lui soutirer quelques « oui » ou quelques « non », je décide de poser la question que je me pose depuis notre rencontre de mercredi.

-Dis Élio.

J'ai son attention étant donné qu'il me regarde avec curiosité en attente de ma réponse.

-Je voulais savoir si ma présence à ta soirée de ce soir ne te poser pas de problème. Je sais que tu as dis que cela ne te dérangeait pas mercredi mais étant donné que ta sœur ne semblait pas vraiment te laisser le choix et bien je voulais m'en assurer.

Il détache son regard de la route pour plonger ses yeux dans les miens.

-Hope, j'ai dit mercredi que ça ne me dérangeait pas, pas besoin d'aller chercher plus loin. Crois moi si je n'avais pas envie que tu viennes je te l'aurais fait comprendre.

Il se reconcentre sur la route et sans détacher son regard cette fois il rajoute quelque chose.

-En fait je suis plutôt content que tu sois là.

Est-ce que j'ai bien entendu ? Il est content que je sois à sa fête ? Il est vrai que Élio et moi avions entamé depuis un certain temps maintenant une certaine relation diplomatique cordiale en quelque sorte  mais je ne pensais pas qu'il pouvait être content de ma présence. Je ne sais pas quoi répondre et médite à sa réponse tout le long du trajet en regardant les arbres qui bordent la route défiler.

Lorsque nous arrivons chez lui, j'ai à peine le temps de descendre de la voiture que sa sœur me saute dessus, je ne réalise toujours pas que les deux soient frère et sœur si on prend en compte leur comportement si antagonistes.
Nous entrons dans l'immense maison à laquelle je commence a être habitué.

-Hope tu veux boire quelque chose ? Me demande Virginia.

-De l'eau ça sera suffisant merci.

-Tu vas plutôt prendre un verre d'alcool pour avoir un aperçu de la fête.

Je commence à comprendre que Virginia est assez autoritaire mais cela me fait plutôt rire, en revanche je n'ai à peine le temps de contester que Élio s'empresse de répondre à ma place.

-Elle t'a dit de l'eau. Et pas d'alcool avant le piano de toute façon.

L'autorité visiblement doit être de famille, aucun des deux ne se demandent ce que je peux penser visiblement. Pendant que je suis témoin de la scène Virginia cède et part en direction de la cuisine chercher mon verre d'eau.

-Allons dans la salle, m'ordonne-t-il.

Je le suis et une fois arrivé dans la salle nous ne perdons pas de temps et commençons les échauffements que je maîtrise bien mieux désormais. Entre temps, Virginia m'a apporte mon verre et lorsqu'elle l'a posé sur la table à côté de nous Élio s'est levé pour en sentir le contenu pour vérifier si il s'agissait bien d'eau ce qui bien sûr m'à fait profondément rire. Après ce moment des plus hilarant, nous nous re-concentrons et entamons la sonate au clair de lune.