Chapitre 4

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   Lorsque je quitte le lycée il est presque 18 heures. Après avoir raccompagné Émy et Chiara chez elles, comme nous avons pris l'habitude depuis la 6ème. Je poursuis en direction de chez moi, mes écouteurs sur les oreilles, passant en boucle la sonate au clair de lune de Mozart.

La musique classique, surtout lorsqu'il s'agit du piano me procure une impression de sérénité que je ne peux expliquer. Lorsque je marche sous le ciel couchant du mois de mars, aux couleurs bleues et roses, qui teintent légèrement les immeubles du centre-ville, Mozart dans les oreilles, tout me paraît si paisible.

   Après ma quatrième écoute de la sonate au clair de lune, je me retrouve face au conservatoire de musique qui se trouve à deux pas de chez moi. Avec sa façade raffinée, peinte en doré et cette magnifique note de musique dominant la porte, comme tous les jours je ne peux m'empêcher de m'arrêter pour l'admirer en rêvant de l'intégrer. Dans la vitrine, j'aperçois mon reflet. Mon pull oversize acheté en friperie et mes boots qui ont vécu leur temps me ramènent à la réalité. Peut-être dans une autre vie. En tout cas ce qui est sûr c'est que je dois rapidement m'acheter une tenue pour le gala de charité.

   Alors que je m'apprête à reprendre ma route, quelque chose me paraît inhabituel sur la vitrine. Une affiche, qui n'était pas là avant. Je m'approche et remarque cette affiche qui est une annonce, informant de la chose suivante :

Urgent :
offre d'emploi
Le conservatoire de musique est à la recherche
d'agent pour l'entretien des locaux.
Pour  tout renseignement ou
pour envoyer votre  candidature,
envoyez un mail à l'adresse suivante :
conservatoire.alienor@gmail.com

  Okay, ne crie pas Hope. Aussi étrange que cela puisse paraître cette annonce me rend euphorique. Premièrement je vais pouvoir me faire un peu d'argent, mais en plus dans un lieu que j'admire plus que tout. Ce n'est certes pas de cette façon que je comptais entrer au conservatoire mais il faut voir le bon côté des choses, je serais en plein milieu de pianos, de violons et je ne sais quels autres instruments. Tout cela en étant payé. Et j'espère que cet argent me permettra de me payer quelques cours de piano.

   Après cette ravissante nouvelle, toute gaie, je rentre chez moi en sautillant, avec pour la dixième fois la sonate au clair de lune dans les oreilles.

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant