Chapitre 18

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Il va falloir que je m'habitue à me lever plus tôt le samedi maintenant que je travaille au conservatoire. Même si je commence seulement à 11 heures je dois quand même me lever à 9 heures 30. J'ai du mal à me lever, d'autant plus qu'hier j'ai mis beaucoup de temps à trouver le sommeil, j'ai beaucoup pensé à mon cours que j'ai aujourd'hui avec Élio et cela me stresse.

Sans perdre de temps je déjeune et pars me préparer, j'enfile un jean slim gris, un tee-shirt à manches longues noires et mon habituelle paire de boots.

Puis me met en route. Aujourd'hui je travaille de 11 heures à 14 heures, ce qui ne me laisse pas le temps de rentrer chez moi pour manger d'après ma mère je  dois donc manger là-bas directement. Mais je sais que ma mère me dit ça juste pour que je sorte plus et face de nouvelles connaissances, car le conservatoire est à seulement un peu plus de 5 minutes de chez moi ce qui de mon point de vue n'est pas loin pour rentrer manger. Mais Il est vrai, à par les filles je n'ai pas vraiment d'autres fréquentations. Quand j'arrive le conservatoire et assez silencieux, chose rare, mais cela semble logique car il approche l'heure du déjeuner.

Lorsque j'arrive je me met directement au travail, j'ai pas mal de choses à faire. Je dois nettoyer les salles de cours qui ne sont pas occupées et cette après-midi je devrais nettoyer des bureaux.

À midi lorsque je finis de nettoyer les salles, je croise Denise qui me dit que je peux aller déjeuner et m'indique où se trouve la salle de pause, qui se trouve dans une aile du bâtiment que je ne connaissais pas. Apparemment lors de ma visite lundi, Denise ne m'avait pas tout montré et maintenant le bâtiment me paraît encore plus grand que ce qu'il est déjà, même si ça devanture paraît simple et petite, ce qui s'y cache derrière l'est bien plus visiblement.

Quand je rentre dans la salle j'y trouve deux filles qui semblent avoir un peu plus de la vingtaine qui mangent à une table au fond de la pièce. Vraiment je déteste ma mère de m'avoir forcé à manger ici avec des gens que je ne connais même pas. Je sors mon repas de mon sac, de la salade et des raisins en dessert et m'installe à une table éloignée des deux filles. Ce moment est vraiment très gênant d'autant plus que j'ai l'impression que dès mon arrivée les deux filles se sont mises à chuchoter en gloussant. J'essaie d'écouter ce qu'elles racontent mais un garçon interrompt leur conversation en entrant dans la salle. Il est blond, élancée avec de beaux yeux marron, la vingtaine et est très élégant dans son pantalon crème et son pull qui laisse entrevoir le col de sa chemise qu'il porte en dessous. Il part en direction des appareils électroménager mis à notre disposition et fait chauffer son plat.

Puis j'ai l'impression que le garçon s'approche de moi. Pitié non.

-Salut, tu es nouvelle c'est ça ? Me dit-il.

-Salut, oui je suis là depuis lundi.

Il s'avance encore, s'assoit en face de moi et reprend :

-Tu enseignes quel instrument ?

-En fait je n'enseigne pas j'aide à l'entretien des locaux en tant qu'étudiante.

-Ah tu es à la fac ?

-Non au lycée en fait.

Son plat sent bon est à l'air beaucoup plus consistant que ma pauvre petite salade et mes trois grains de raisin.

-Alors comment trouves-tu le conservatoire ?

-Plutôt cool. Non en fait c'est super beau.

-Ah au fait je ne me suis pas présenté, je m'appelle Baptiste.

-Enchantée Baptiste moi c'est Hope, dis-je en rigolant, cela semble le faire rire aussi, puisqu'il m'imite.

-Alors qu'est-ce que tu enseignes toi ?

-La harpe.

-Wow la harpe. C'est super beau comme instrument. C'est grand non ?

-Oui assez. Tu n'en as jamais vu ?

-Non jamais, lui avouais-je.

-Alors il faudra que je te montre un de ces jours.

Ça me ferait super plaisir. En tout cas Baptiste est un garçon plutôt agréable, très agréable même. Finalement sa compagnie ne me dérange pas tant que ça.

Il s'interrompt un moment tandis que les deux filles se lèvent, passent près de nous et quittent la pièce.

-Je voulais te dire de ne pas faire attention à ce que disaient les filles sur toi tout à l'heure.

Quoi ?? Les filles parlaient sur moi ? Mais pourquoi je ne les connais même pas ? En tout cas cela explique pourquoi elles se sont mises à chuchoter lorsque je suis entrée.

-Comment ça les filles parlaient sur moi ?

Il paraît embarrassé.

-Désolé je pensais que tu avais entendu ?

Je l'invite à poursuivre, j'aimerai bien savoir ce que deux filles qui ne me connaissent pas peuvent bien dire sur moi.

-Ben en fait elles ne disaient pas de jolies choses, je les ai entendu quand je faisais chauffer mon plat.

-Qu'est-ce qu'elles disaient ?

-Des choses mais je ne pense pas que tu es envie que je te les répète.

Baptiste ne semble pas vouloir m'en dire plus. Après une dizaine de tentatives à vouloir lui faire dire ce qu'elles ont dit je décide de laisser tomber.

-Ok alors je ne veux pas savoir mais tu sais pourquoi elles disent ce genre de choses sur moi ?

-Parce qu'elles sont jalouses ma chérie ça ne fait aucun doute.

Je manque de recracher ma salade. Bizarrement, que Baptiste m'appelle chérie me paraissait normal et tout à fait naturel. En revanche ce qui m'a surprise c'est le fait qu'il dise que ces filles seraient jalouses de moi.

-Pourquoi seraient-elles jalouses de moi ? C'est absurde.

-Premièrement parce que tu es plutôt jolie.

Je sens le rouge me monter aux joues.

-Mais surtout, reprend-il parce qu'elles t'ont vu discuter avec Élio mercredi.

-Mais Élio n'est pas mon petit ami, ni même mon ami en fait. Je leur laisse avec grand plaisir.

-Allez, arrêtes, il doit bien te plaire. Sérieusement tout le monde crush sur lui, même moi.

Baptiste crush sur Élio ?

-Je suis gay si t'avais pas compris.

En voyant ma tête surprise il se met à rigoler alors je fais comme lui. Nos rires résonnent dans la petite pièce. Honnêtement on ne pourrait pas penser qu'on se connaît depuis à peine dix minutes seulement, mais nous semblons déjà nous apprécier. Après avoir écouté Baptiste me faire la liste de tous les employés et de me raconter les dernières rumeurs. Nous repartons travailler.

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant