Chapitre 5

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     En rentrant chez moi la première chose que je fais n'est pas d'aller jouer du piano comme j'en ai l'habitude. Oui car pour mon 18ème anniversaire, j'ai eu la chance de recevoir un piano, certes un peu mal accordé, mais un piano quand même. Au lieu de ça je cours en direction de mon bureau pour rédiger mon curriculum vitae et ma lettre de motivation, pour enfin intégrer le conservatoire. Je suis certes peut-être trop enjouée d'aller passer la serpillère au conservatoire, mais bon sang c'est AU CONSERVATOIRE.

     Après avoir soigneusement rédigé. Et après avoir raté les cinq ou peut-être les dix appels de ma mère m'ordonnant de venir manger, je dévale les escaliers non pas car il me tarde de manger mais simplement car je suis toujours autant euphorique de cette nouvelle.  Après avoir manqué de tomber dans les escaliers je décide de me calmer et me dirige en direction de la table à manger.

     Je fus ravie de découvrir, que ce soir, c'est spaghettis, bon contrairement à la cantine à midi celle-ci me paraissent plus mangeables.

     Ma mère qui n'a pas manqué de voir mon enthousiasme, en même temps ce n'est pas comme si je lui étais passée devant en rentrant du lycée sans lui dire bonjour (oups), finie par me demander :

-Qu'est-ce qui te rend si...joyeuse.

Je m'empresse de répondre sans réfléchir :

-Je vais intégrer le conservatoire de musique.

Ma mère paraît ne pas comprendre :

-Écoutes Hope on en a déjà parlé je n'ai pas les moyens pour t'offrir des cours de piano.

  En me disant cela elle paraît peinée. Je ne doute pas que si elle le pouvait elle me les offrirait. Alors pour la rassurer je lui réponds :

-Mais non maman, ce que je veux dire c'est que ce soir en passant devant le conservatoire j'ai remarqué une annonce qui indiquait qu'ils recherchent un agent d'entretien.

Ma mère semble rassurée et me dit :

-Tu veux dire pour faire le ménage ?

-Oui c'est exactement ça.

-Et pourquoi cela te réjouit tant ?, me demande-t-elle.

-Car d'une façon ou d'une autre je réussirais à entrer au conservatoire.

Elle semble rire à ma remarque.

-Je suis contente que cela te réjouisse autant, d'autant plus que cela te permettrait de te faire un peu d'argent, finit-elle par dire.

   Sur ce, nous poursuivons notre repas. Ma mère poursuit en me racontant sa journée au travail, semblable à celle des autres jours et j'acquiesce à ce qu'elle me dit, mais je mentirai si je disais que j'écoute ce qu'elle me dit. En réalité, je suis dans un tout autre monde, un monde où je suis au conservatoire, et où j'apprends à jouer la sonate au clair de lune de Mozart.  

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant