Chapitre 38

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Samedi après le travail, qui s'est plutôt bien passé étant donné que la charge de travail était moindre et que je me suis réconciliée avec Baptiste même si celui-ci n'a cessé de s'excuser encore et encore, je quitte donc le conservatoire pour retrouver Rafe qui doit déjà m'attendre. Je suis vraiment contente d'avoir trouvé un ami comme Baptiste et peut-être aussi un ami comme Rafe. En sortant, l'air est chaud et réconfortant, au mois d'avril avoir un beau temps comme ça est très prometteur pour cet été mais pas vraiment pour la planète au vue du réchauffement climatique qui menace. Je suis donc vêtue d'un short noir, d'un léger cardigan blanc, bien entendue mes boots et ai laissé mes cheveux lisses tomber sur mes épaules puisque nous allons faire de la moto, faire une couette aurait-été embêtant à cause du casque. Je regarde mon téléphone pour voir si je n'aurais pas reçu un message de Rafe, mais je n'en ai pas et ne le vois pas non plus, je décide donc d'attendre. Alors que je traîne sur mon téléphone en attendant Rafe, j'entends des voix assez agitées qui semblent me parvenir d'une rue plus  loin. Je m'aventure alors pour voir ce qu'il s'y passe étant curieuse de nature. Lorsque je m'approche, les voix font de même et quand je tourne à l'intersection et m'aventure dans cette rue j'aperçois Rafe et un autre garçon qui lui fait face, ils semblent très remontés. Rafe s'aperçoit de ma présence, ce que l'autre garçon comprend et se retourne dans ma direction. C'est Élio, je ne l'avais pas reconnu d'aussi loin. Je m'avance des deux garçons d'un pas déterminé. Ils ne disent rien et se contente de m'observer mais je sens l'animosité dans l'air ce qui m'étonne sachant qu'eux deux sont censés être amis de ce que j'avais cru comprendre. 

-Salut, lançais-je à Rafe bien évidemment. 

-Salut, me répond-il mais ses yeux sont plongés dans ceux de Élio. 

-Alors c'est ça ? balance Élio son sourire mesquin aux lèvres.

-Alors c'est quoi ? lui demandais-je. 

-Vous sortez ensemble ? 

-Non, m'empressais-je de répondre. Et puis même qu'est-ce que ça peut te faire, ça ne te regarde pas. 

Je lui dis ça sur un ton sournois avec l'intention qui le prenne comme un pic. Mais il se contente de hocher la tête tout naturellement et de me répondre simplement. 

-Oue ça ne me regarde pas et je m'en fou. 

Ses dernières paroles me font mal, ce qu'il souhaite je le sais bien alors je ne lui montre pas. Alors que nous nous toisons, Rafe mais fin à notre duel de regard. 

-Bon on doit y aller Hope. 

Son ton est autoritaire mais doux à la fois. Il n'essaie pas d'être autoritaire avec moi mais avec Élio, je le sens bien. Et leur petit combat de coq me fait bien rire. 

-Salut Élio, lui dit-il courtoisement puis sans même lui laisser le temps de répondre, nous nous retournons et continuons dans la rue en direction de sa moto, quelques mètres plus loin. 

-Tiens, cette fois j'ai pris deux casques, comme ça tu n'auras plus à te préoccuper de ma santé, me dit-il avec un mignon sourire en coin. 

-Parfait. Alors qu'est-ce qu'on attends ? 

Il semble content de mon enthousiasme et m'aide à enfiler mon casque. 

-Que ce passe-t-il avec Élio ? 

-Rien ne t'en fais pas, me répond-il. Élio a juste un sale caractère, il faut s'y habituer je suppose.

Sa remarque me fait rire. Mais honnêtement j'aurais préféré qu'il m'en dise plus.                           Rafe monte sur la moto et alors que je m'apprête à monter à mon tour, je jette un coup d'oeil en direction de Élio, celui-ci marche vers le conservatoire et avant qu'il tourne à droite j'espère qu'il se retourne pour nous observer, et à ma plus grande surprise, c'est ce qu'il fait. 

HopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant