Chapitre 43

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Pendant ce temps, il est une heure du matin à Détroit. Alex et sa grand-mère ont quitté Paris dans la journée. Ils viennent d'arriver pour le grand évènement du transfert de pouvoir militaire de père en fils, qui est pour le lendemain. Ils sont dans la villa de Fred.

La grand-mère d'Alex accoure enlacer de force Fred qui la fuit. Jusqu'à présent, elle traite Fred comme un gamin. Quand Fred était petit et venait d'être adopté dans la famille Zerilli, malgré son trouble de personnalité antisociale, la grand-mère l'affectionnait beaucoup et a toujours aimé le fatiguer. Elle serre fort Fred dans ses bras jusqu'à l'étouffer. Ensuite, Fred se retire. La grand-mère d'Alex sourit.

— Bon, je vous laisse. Je vais aller récupérer, je n'ai plus la même énergie que vous.

Elle s'en va, regagner la chambre d'ami pour dormir.

Fred va dans sa chambre, Alex le suit.

— Pourquoi je ne parviens pas à accéder aux images de Tatiana ? demande Fred.

Alex ne dit rien, essayant d'esquiver la question.

— Alors, prêt pour demain ? Je sais que tu n'es pas stressé, tu ne l'es jamais. Si seulement je pouvais être comme ça, moi aussi.

— Alex ? Je t'ai posé une question.

— Bon d'accord, j'ai tout débranché. Qu'est-ce que tu veux ? Tu peux pas être à Paris et ici en même temps. Je le fais pour ton bien, garde ton esprit ici, t'as jamais eu de distraction, alors redeviens comme tu étais, je veux retrouver mon ancien ami.

— Ah, on est amis ? Depuis quand ?

Alex est sans voix.

— Demain est un grand jour pour toi, et si tu fixais ton esprit sur ça ? lui dit Alex.

— Alex, je veux voir les images de Tatiana !

— Je t'ai déjà dit qu'elle allait bien et qu'elle gérait bien.

— Mets-moi les images, tout de suite ! J'en ferai ma propre conclusion.

Alex soupire puis sort son ordinateur. Il met les vidéos de Tatiana dans son appartement, depuis le départ de Fred.

Fred voit le jour où il a quitté sa folle, sa tentative de suicide, le lendemain des crises et des crises, son psychiatre qui vient souvent lui faire des injections pour la calmer. Nadège qui est présente et qui semble avoir une influence positive sur elle. Mais l'état de Tatiana ne s'améliore pas, au fil des jours. Fred ne termine pas la vidéo, il se lève et s'habille.

— Euh tu fais quoi comme ça ?

— Partir la voir.

Alex, surpris, se lève aussitôt.

— Attends, t'es pas sérieux ? Tout de suite là ?

Alex tente de raisonner Fred et de lui en empêcher.

— Attends au moins après ta cérémonie de demain ?

— Vais pas durer, vais revenir avant demain après-midi.

— Et si je te disais que tu es sur la liste de la police, en plus c'est l'équipe de ta sœur qui te cherche activement !

— Comment ça ?

— Si tu remets les pieds à Paris, tu risques d'être convoqué et interrogé.

— Ils ne me verront pas. Je me cacherai. Et je ne descendrai pas à l'aéroport.

— C'est risqué je te dis, en plus ils recherchent toujours le corps de Max.

Fred ignore les raisonnements d'Alex. Il est décidé, il doit revoir sa folle à lier, tout de suite ! Il va prendre son jet privé pour aller à Paris et la revoir, même si c'est pour quelques heures, il doit le faire.

Tatiana a décidé d'aller jeter tous les vêtements de Fred, elle ne peut plus passer ses journées comme une folle, à humer ses vêtements, à les serrer contre elle, à s'imaginer avec lui. Il faut que ça cesse. Alors qu'elle roule la valise de Fred pour sortir de chez elle, son garde du corps lui demande ce qu'elle compte faire.

— Je t'ai dit, je n'aime pas que tu me poses des questions. Contente-toi juste d'assurer ma sécurité.

Le garde du corps ne dit rien. Tatiana reçoit un appel. Elle regarde l'écran de son smartphone, elle est surprise : c'est le numéro de France de Fred. Elle laisse la valise et part dans sa chambre. Elle décroche aussitôt et enchaîne des insultes.

— Imbécile de première classe ! Salopard de la plus haute espèce ! Bipolaire qui se méconnaît ! Tu oses me faire une chose pareille ?!

— Tu peux te calmer et m'écouter ?

— T'écouter ?! Pourquoi le faire ? Tu es un menteur ! Un inconstant ! Un moins que rien !

— Viens chez moi, on va parler calmement.

— Haha, laisse-moi rire ! Venir chez toi en plus ? Tu me prends pour ton jouet c'est ça ?

Fred soupire.

— Je ne peux pas me pointer dans ton appart, sinon je l'aurais fait. Attends de me voir, ensuite tu pourras m'insulter comme tu voudras. Et viens seule.

Tatiana lui raccroche au nez.

— J'n'arrive pas à y croire. Il est à Paris ?

Tatiana est tellement heureuse, elle vient de perdre toute rationalité. Tout ce qu'elle veut, c'est le revoir. Elle accoure se préparer pour sortir. Revoir son mur de Berlin ? Il lui faut apparaître au top des tops, être sublime et sexy. Elle part se coiffer, se maquiller, s'habiller sans laisser aucun détail sur toute son apparence. Elle se dirige à la porte de sortie. Son garde du corps la suit. Tatiana s'arrête.

— Ne me suis pas aujourd'hui.

— Mais ? Je ne dois pas faire une chose pareille.

— Je ne badine pas. Ne me suis pas !

— J'ai été engagé pour le faire.

— Sauf que je suis ta patronne et ce sont mes ordres que tu dois suivre en premier !

— Le chef de gang qui était à l'origine de votre kidnapping n'est toujours pas attrapé, on m'a ordonné de ne jamais vous laisser seule dehors.

— Qui t'a ordonné ça ? Pourrai-je avoir le nom ? Travaillerais-tu dans une secte secrète toi aussi ? Comment tu sais pour mon kidnapping ? C'est Fred qui t'a dit ? C'est lui qui t'a envoyé ici ?

— Ça a été médiatisé vous avez oublié ? Je ne connais pas ce Fred dont vous parlez.

— Peu importe, je ne tarderai pas. A plus.

Mais le garde du corps s'entête et la suit.

— Oh, je viens de me rappeler, dit Tatiana.

— Quoi ? Que se passe-t-il ?

— J'ai laissé mon smartphone dans ma salle de bain. Peux-tu me le remettre vite fait stp ? Je risque d'être en retard.

Le garde du corps se dirige dans les toilettes de la chambre de Tatiana. Tatiana en profite et sort vite de l'appartement en courant. Elle attend l'ascenseur qui tarde à s'ouvrir. Elle prend les escaliers en furie et descend à vive allure.

Le garde du corps ressort de la chambre en faisant savoir à Tatiana que son smartphone n'est pas dans les toilettes. A sa grande surprise, sa patronne a disparu. Inquiet, il sort vite de l'appartement pour aller la rattraper. Mais c'est trop tard, Tatiana, déjà entrée dans sa voiture, vient de démarrer, en vitesse (encore). Ayant oublié la confiscation de sa voiture, il y a peu.

Aime-moi, désire-moi, ne me quitte jamais : AdrénalineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant