Aime-moi, désire-moi, ne me quitte jamais : Adrénaline

Chapitre 57

Après le diner, Fred se promène avec son chien Rico. Quand il rentre dans sa villa, Fred visionne ce que Tatiana a fait de sa journée du 24 décembre (quand elle est sortie avec Nadège). Fred voit que Tatiana est sortie de chez elle, très tôt le matin, en laissant le garde du corps, seul à l'appartement. De plus, elle est habillée hyper sexy, même si Fred sait que ce n'est pas nouveau chez cette femme. Sauf que même pendant l'hiver, Tatiana se débrouille toujours pour ajouter une touche sexy à ses accoutrements, Fred en est sidéré.

Ensuite, il voit que Tatiana est rentrée à deux heures du matin. Fred va devenir fou. Il se demande ce qui se passe tout à coup dans la vie de Tatiana, jusqu'à ce qu'elle se cache même de son garde du corps et qu'elle rentre si tard.

Fred sait que Tatiana n'est ni en tournée musicale à Paris, ni en préparation d'un nouvel album ou clip vidéo. Alors, aurait-elle encore passé la journée avec Antonio ? Les pensées de Fred qui vont trop loin lui traversent encore l'esprit. Il n'en peut plus de visionner les vidéos de sa diablesse. C'est une torture pour lui, tellement il est jaloux. Il stoppe la vidéo. Ce qui est sûr : il ne pourra pas facilement s'endormir cette nuit.

Le lendemain, c'est le 25 décembre. Fred doit diner avec sa fiancée Victoria. Même s'il n'en a pas envie, il n'a pas le choix. Il est obligé de répondre aux exigences du parrain et de jouer son rôle de « fiancé ».

« Il ne me reste plus qu'une dernière soirée merdique, pour pouvoir enfin quitter cette ville et rejoindre ma belle diablesse. » Pense Fred.

A Paris, Tatiana sort diner avec sa mère, dans un chic restaurant gastronomique. Elles passent un super moment ensemble, entre mère et fille. Dernièrement, Tatiana a senti une plus grande présence de sa mère. Elle en est heureuse.

A Détroit, Fred et Victoria dinent, sur la terrasse d'un grand restaurant de fruits de mer, donnant une haute et belle vue sur la ville de Détroit et sa rivière.

— Qu'est ce qui s'est passé avec maman ? demande Victoria.

Fred déguste son plat et prend son temps pour répondre. Il se demande pourquoi Victoria lui pose ce genre de questions idiotes ? Ne sait-elle toujours pas que sa mère est la reine des sorcières ?

— Pourquoi cette question ? répond Fred, se forçant à sourire de manière sympathique.

— Car c'est dommage que tu ne t'entendes pas avec elle... Jusqu'à maintenant, dit Victoria d'un air triste.

Fred n'est pas touché du tout par ce visage triste qu'il voit devant lui. Au contraire, son cerveau cogite pour savoir comment écourter ce diner et vite s'envoler pour Paris. Il reste silencieux et mange tranquillement. Un long silence se fait entre les deux fiancés. Fred est pensif. « Victoria est d'un tel ennui. Si c'était ma folle, ce court instant serait autrement. Elle allait me frapper, m'insulter et me forcer à parler. Elle allait me montrer spontanément ses émotions et me faire savoir que ça ne lui plait pas comment je suis. Victoria est trop polie, parfaite et accommodante pour un homme comme moi. Je me demande si un jour, elle me tiendra tête, un peu au moins. Sinon je risquerai de mourir, dans le vrai sens du terme, d'ennui. Je ne me vois vraiment pas devenir son mari. En parlant de mari, le mariage ne m'a jamais rien dit. Je ne pense pas être fait pour ça. Malheureusement, je dois épouser cette femme, avant de pouvoir remplacer mon père et devenir le parrain de la famille Zerilli ».

Pour Fred, le seul moyen d'atteindre la liberté ultime dont il rêve, c'est de devenir le Boss de la famille Zerilli. N'avoir personne au-dessus de lui, qui lui donnerait des ordres ni des obligations à remplir. Tout ce qu'il fait à Détroit et pour son père, est pour l'atteinte de ce pouvoir suprême. Même s'il voulait vivre librement son amour avec Tatiana, il ne le pourrait jamais, tant qu'il ne sera pas libre de tous ses mouvements et de toutes ses décisions. Dans la mafia sicilienne, la hiérarchie veut que l'on obéisse aveuglément aux ordres du parrain. Il n'existe pas de choix à faire, il faut obéir ou mourir.