Aime-moi, désire-moi, ne me quitte jamais : Adrénaline

Chapitre 56

Le lendemain, c'est-à-dire la journée du 24 décembre, est tombée un dimanche. C'est une bonne nouvelle pour Tatiana, Nadège a du temps libre. Tatiana s'est encore débarrassée de son garde du corps Ben. Comme elle se fera accompagner par Nadège, pas besoin de Ben à côté, elle veut une sortie entre filles. Donc Ben est resté dans l'appartement.

Aujourd'hui, Tatiana a décidé de sortir s'amuser à fond, avec Nadège, et de ne pas penser à ce « salaud de Fred », en plus qui ne l'a toujours pas rappelée après leur dispute, pour s'excuser. En tout cas, ce qui est sûr, elle ne va pas rester là à l'attendre désespérément comme une idiote, alors qu'elle peut passer de magnifiques moments avec d'autres personnes, beaucoup plus adorables et agréables que lui. Elle est révoltée au fond. « Fred n'est quand même pas la seule personne dans ma vie ! J'adore Nadège. Je devrais même essayer de me mettre en couple avec elle. Au moins, il n'y aura aucune prise de tête avec elle. Entre femmes, on se comprendra si facilement. En plus, je me sens bien et en sécurité auprès d'elle. Ah oui, et c'est l'une des rares personnes qui ne m'offense jamais. »

Elle part déjeuner avec Nadège, dans un restaurant vietnamien. Les deux femmes dégustent de bons plats asiatiques et discutent sans sentir le temps passé.

Ensuite, elles font un tour au marché de Noël le plus proche.

Le soir tombé, Tatiana n'a pas pris sa voiture. Aux côtés de Nadège, elle a préféré entrer dans les bus, et faire tranquillement le tour de Paris. Les rues sont magnifiques, joliment décorées et colorées. L'ambiance de fin d'année règne. Partout brille et scintille, les quartiers sont illuminés par la lumière de Noël. Les décorations des vitrines des magasins sont si beaux à observer, cela donne facilement le sourire. Et elle rencontre souvent des pères noël drôles, qui lui donnent la pêche.

Dans les bus et dans la rue, les gens accourent pour se prendre en photo avec Tatiana, toute souriante et pétillante, elle prend le temps de faire des poses aux côtés de ses fans, qui deviennent de plus en plus nombreux à chaque fois. Elle sait qu'elle risque de passer la soirée dehors si elle doit se photographier avec tous ces individus. Elle met fin à sa séance de photos et leur promet d'être disponible une autre fois.

Elle poursuit sa journée de « fun » avec Nadège. Comme cela faisait longtemps qu'elle n'était pas partie à la Tour Eiffel, c'est sa prochaine destination avec Nadège. Elles prennent le bus et descendent au Champ de Mars. Monter à la Tour Eiffel sera l'occasion pour les deux femmes de s'amuser tout en faisant du sport, avec les marches interminables des deux premiers étages, qu'elles ont préférées prendre plutôt que d'attendre dans la longue queue pour les ascenseurs. Essoufflées et épuisées mais satisfaites d'être arrivées au second étage, elles prennent à présent l'ascenseur pour atterrir au troisième étage, le dernier niveau de la Tour Eiffel. Arrivées tout en haut, la vue de Paris est indescriptible. Pourtant, ce n'est pas la première fois que Tatiana visite la Tour Eiffel, mais à chaque fois, venir dans cette belle et célèbre édifice lui donne un sentiment de nouveauté, de voyage, d'exploration et de grandeur.

Au sommet de la tour, avec la vue incroyable sur un « Paris tout lumineux », Tatiana prend des photos d'enfer et les poste sur tous ses réseaux sociaux pour ses nombreux fans, en leur souhaitant un « Joyeux Noël », plein d'amour et de cœurs.

Tard dans la nuit, Tatiana, épanouie grâce à sa journée bien remplie avec Nadège, rentre dans son appartement. Dès qu'elle se retrouve seule sur son lit, Fred occupe à nouveau ses pensées. Elle perd patience. « Pourquoi il ne rappelle pas pour s'excuser et pour dire qu'il arrive bientôt à Paris ?! Plus énervant que cet homme, tu meurs. »

A Détroit, en cette soirée du réveillon de Noël, la famille Zerilli dine à table, dans la résidence familiale. Le parrain, la marraine et tous leurs fils sont là : Marcello (le maire), Hector (docteur excentrique), Alejandro (baron de la drogue), Fred, Enzo (cinéaste) et Victoria. Les épouses de Marcello et Hector sont également présentes. Seul Antonio (l'avocat international) est absent. Ce qui ne tardera pas à faire réagir le parrain Lorenzo qui insulte son fils Antonio et le traite de « fils ingrat ».

— Il est en colère contre moi, vous autres, ne lui avez rien fait. Il ne vient même pas une fois dans l'année pour voir sa propre famille ! dit le parrain.

— Mais tu avais dit que tes hommes l'ont retrouvé à Paris et savent même où il habite dorénavant ? dit la marraine.

— Il a encore déménagé, répond le parrain.

— Il reviendra vers la famille, tôt ou tard, alors ne t'en fais pas, papa, dit Marcello (l'aîné et le maire de Détroit).

Fred ne dit rien, mais lui sait où Antonio habite à Paris.

Bien que le parrain ne le montre pas, il souffre de l'absence de son fils Antonio et voudrait qu'il revienne au sein de la famille. Antonio s'est rebellé et a quitté la famille mafieuse Zerilli depuis ses vingt-cinq ans, à cause d'une rancune qu'il ne pourra jamais pardonner à son père. Depuis, Antonio n'a plus aucune interaction avec ses parents ni avec ses frères.

Plus tard dans la soirée, c'est l'heure d'ouvrir les cadeaux que les fils Zerilli ont offert à leur mère. Les fils Zerilli et leurs épouses sont tous présents avec le parrain. Ils observent la marraine, qui déballe un à un, les cadeaux.

Chaque boîte a un nom écrit dessus. La marraine ouvre le cadeau de Fred. Ce dernier lui a offert dans un joli cadre : une photo souvenir de lui quand il était petit, debout avec la marraine. Fred sait que la marraine ne va pas apprécier puisqu'elle ne l'a jamais aimé (lui, Fred) mais il s'en fout. La marraine sourit à Fred et le remercie pour ce beau souvenir. Elle part l'enlacer. Certains de ses fils lui ont offert plus d'un cadeau, la marraine continue de déballer les nombreux cadeaux. Elle est émue et enlace à chaque fois ses fils.

Il reste un dernier cadeau, sans nom et où c'est écrit « à l'intention de la marraine Maria Lorenzo ». Elle est dubitative. Mais elle l'ouvre de tout de même. Tout à coup, la marraine hurle de peur, en regardant dans la boîte. Elle recule immédiatement. Fred fait un sourire en coin vue la réaction de la marraine. Le parrain et les fils (Fred inclus) accourent regarder le contenu du cadeau. Ils sont tous surpris. La marraine est tellement sous le choc qu'elle en tremble. Elle lance un regard méprisant à Fred, elle sait que c'est lui. Elle a compris le message : Fred a attrapé l'espionne. La marraine est dégoûtée, mais surtout en colère. Malheureusement, elle ne peut pas le montrer ici. Marcello et Alejandro également, ont tout compris de ce qu'il vient de se passer.

Le parrain demande à Fred de mener l'enquête pour savoir qui a fait une chose pareille et pour quelles raisons.

— Ok, répond Fred.

C'est une manière pour le parrain de ne pas poursuivre cette enquête car il connait déjà l'identité de celui qui l'a fait. Il sait que seul Fred, parmi tous ses fils, a l'audace de faire une chose aussi dégoûtante et choquante. Mais il sait également que Fred a dû être provoqué, avant d'en être arrivé là.

Ensuite dans leur chambre, le parrain avertit son épouse Maria et lui demande de ne plus provoquer Fred. La marraine est étonnée de voir le parrain défendre « cet homme démoniaque ».

— Comment peut-il couper des parties de corps humain et les ranger dans une boîte pour les offrir ensuite ? Il faut être vraiment cinglé pour avoir cette idée ! dit la marraine, toujours sous le choc.

— Que lui as-tu fait ?

La marraine sait qu'elle ne peut pas dire au parrain que Fred a quitté Détroit la veille de la cérémonie de prestation de serment. Elle n'a pas de preuves, pour le moment.