Aime-moi, désire-moi, ne me quitte jamais : Adrénaline

Chapitre 39

Après la soirée en famille, Fred rentre dans sa villa, accompagné de son chien. Chacun des enfants Zerilli a sa villa, située dans le même périmètre. Leurs maisons sont voisines, un choix imposé par leur père, pour qui, la réunion, l'union et la bonne entente de ses enfants sont des valeurs sûres pour la pérennité de la Famille. Seule la résidence familiale, où logent le parrain et la marraine, est isolée.

La villa de Fred ressemble à son appartement à Paris, elle est remplie de nouvelles technologies et de décors d'art. Quand Fred entre avec son chien, son majordome (Fernando) et tout le personnel domestique, en alignement, lui font un accueil chaleureux. Fred les remercie froidement et continue son chemin. Le majordome est heureux de revoir son petit Fred. Il a vu cet homme grandir sous ses yeux.

— Pour les nouveaux qui ne le connaissent pas, rassurez-vous, il ne vous méprise pas, il est comme ça naturellement, dit-il aux employés de maison.

Fred entre dans sa chambre. La première chose qu'il fait, c'est appeler Alex.

— Tu sais quelle heure il est ici ? 5h du matin. Et tu m'appelles ? dit Alex, en baillant.

— Comment il a géré avec elle ce premier jour ?

— Euh pourquoi tu utilises des pronoms personnels ? Tu te caches ? Tu es où ? Et puis, tu peux voir tout ce qui se passe dans son appart non ?

— Je t'envoie un truc, et réponds-moi tout de suite.

Fred raccroche et tape un message : « Je viens de rentrer dans ma villa, j'ai pas encore vérifié toute la maison, je peux pas savoir si je suis surveillé ou sur écoute, par le daron, ou quelqu'un d'autre dans la famille, c'est pourquoi je peux pas dire « Tatiana » idiot. Actuellement, je ne fais confiance qu'à mon smartphone crypté. »

Alex lui répond aussitôt : « Ok t'as raison. Que c'est dur d'être un Zerilli. Oui, Tatiana va bien, tu n'as aucun souci à te faire. Donc garde ton esprit à Détroit, d'accord ? Et félicitations pour ton nouveau poste, mon Général commandant en chef ! »

Fred écrit : « La nouvelle est passée si vite ? »

Alex répond : « Nous avons tous reçu une invitation du parrain, pour la journée de prestation du serment »

Fred : « Comment va Nadège ? »

Alex : « Mec, de grâce, tu n'es encore parti que quelques heures, tu vas me fatiguer avec ces deux questions concernant ta sœur et ton amoureuse, chaque jour ? Ou bien tu veux qu'on invente un gadget spécial pour suivre ta sœur partout ? »

Fred : « Avec la police ? Jamais. Et Nadège le découvrirait trop vite. »

Alex : « Tu peux pas être dans deux endroits à la fois, faut que tu te détaches de Paris maintenant. »

Fred : « Ok, ciao. »

Alex : « Ni un merci, ni un bonne nuit, et le pire : tu ne m'as pas demandé si moi j'allais bien ? ».

Fred : « Bonne nuit ? Lève-toi ouais. »

Fred part ouvrir sa valise, il en sort l'écharpe de Tatiana. Comme il ne peut rien faire de suspect car il ignore s'il est observé, il noue l'écharpe de sa folle autour de son cou et monte sur son lit. Il met ses écouteurs et ouvre la playlist qui regroupe les chansons de Tatiana, sur son smartphone. Il fait un claquement de mains, la lumière de la chambre s'éteint. Il s'allonge. Il reçoit un sms de Victoria : « Fred, tu dors ? ». Fred ignore le sms de sa fiancée. Epuisé par cette journée qui était chargée pour lui, il écoute les chansons de Tatiana jusqu'à s'endormir.

Le lendemain matin, Fred, ayant bien récupéré, parcourt toutes les salles de sa villa, avec l'aide de son chien Rico. Ils cherchent des caméras cachées ou des objets d'écoute. Ils en trouvent dans la majorité des pièces de la villa. Fred n'hésite pas à les détruire.

A la suite de cela, Marcello (le maire) et Alejandro (le baron de la drogue) sont furieux : Fred vient de découvrir tous leurs outils d'espionnage placés dans sa villa. C'était pour lui trouver une faille et aller rapporter cela à leur père. Leur premier plan a échoué. Mais ce n'est que le commencement. Pour eux, Fred ne restera jamais le chef de l'armée de la mafia pour longtemps, et il est hors de question qu'il remplace également leur père en devenant le futur parrain de la famille Zerilli. D'ailleurs, ils auraient préféré que Fred reste tout simplement à Paris.

Dans la matinée, Fred s'entraîne dans sa salle de sport, au tir à l'arme de poing. La devanture de sa maison est bondée de gens : des jeunes filles défilent une à une en apportant des cadeaux, souvent chers, pour Fred qui est de retour. A la porte, le majordome de Fred reçoit les packs de cadeau. Il les fait analyser par un robot avant qu'ils n'entrent dans la maison : « aucun danger repéré, le pack peut passer. » répète le robot, après les analyses. Dans la villa, il existe une salle spéciale où tous les cadeaux sont stockés, les employées font des allers-retours pour aller ranger tous ces cadeaux, à n'en pas finir.

Fred, de retour de son entraînement, passe dans le jardin pour regagner l'intérieur de la villa. Il voit les jeunes filles venues en nombre, en rang à l'entrée. Ces jeunes filles sont amoureuses de Fred, « le plus mystérieux des frères Zerilli ». Ce n'est pas grave s'il est déjà fiancé, elles sont toutes excitées à l'idée de n'avoir que le regard sombre de Fred qui croise les leurs.

Dans l'après-midi, Victoria vient rendre visite à son fiancé, pour déjeuner avec lui. Douée en cuisine, en plus d'être une styliste et femme d'affaires à succès, elle a préparé à Fred son plat préféré, le couscous au poulet aux légumes. Ils mangent dans le jardin. Fred se souvient quand Tatiana avait essayé de préparer du couscous. Il avait gouté une bouchée, il ne pouvait plus manger le reste. C'était complètement raté, le poulet cramé, la sauce hyper salée et le couscous à la limite liquide. Fred sourit tout seul. Victoria le voit.

— Qu'est ce qui se passe ? dit-elle en souriant.

— Rien. Sinon c'est bon.

— Sûr ? Tu ne le dis pas seulement pour me faire plaisir.

— Suis pas du genre.

— J'avoue.

Elle observe Fred avec affection en souriant.

— Tu récupères de tes blessures ?

— Ouais ça va.

Victoria hoche la tête.