B-BOY 38

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Mathis et moi sortions ensemble depuis un peu plus d'un mois maintenant. Même si au départ cette histoire avait fait beaucoup parlé, comme les vagues entraînent l'eau, les gens avaient dit tout ce qu'ils avaient à dire et étaient passés à autre chose… Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'un jour je rencontre sa fameuse ex, curieuse de savoir qui était la "poufiasse" qui lui avait volée son copain. Ce jour-là, il avait fallu que Dany s'en mêle carrément elle aussi pour qu'on évite le corps à corps.

La go avait ramenée deux copines à elle pour l'assister, prévoyant peut-être de me mélanger à un moment donné. Dommage, elles n'avaient cependant pas prévues que ni moi, ni ma copine ne craignions la confrontation et que je ne voyais qu'en son bavardage incessant et dénué d'intérêt la pure et simple matérialisation du feu de paille de son prétendu état de dépit que nous n'avions déjà qu'à simplement souffler pour éteindre. Elles s'en étaient donc allées, non pas sans me traiter de tous les noms existants et inexistants sur terre. Dany et moi en avions tellement ri en rentrant, que les passants nous croyaient sûrement folles à nous esclaffer ainsi en route.

Les insultes dont j'avais si gentiment droit avaient rendues ma langue tout aussi acérée. Le mépris dont on me gratifiait ne faisait qu'intensifier la flamme de mon sarcasme et les rumeurs qui circulaient rehaussaient l'allure de ma sublime indifférence. J'aimais réellement Mathis, beaucoup plus que je ne l'aurais espéré et pour notre couple j'étais prête à me confronter à toutes les langues de vipère et les cervelles de moucherons qui oseraient en douter. Même lorsque les rumeurs concernant une certaine infidélité faisait ravage encore une fois auprès des adeptes du Kongossa circulaient, je décidais de ne même pas y prêter attention et j'espérais que mon petit ami non plus ne soit influencé par toutes ces idées sordides.

Convaincue que les autres ne cherchaient qu'à nous séparer, ma confiance en lui redoublait chaque jour un peu plus. Il n'avait de cesse de me répéter à quel point il m'aimait, de ne surtout pas prêter attention aux autres, que de toute façon il aurait bientôt le bac et quand ils ne le verraient plus directement pour en créer, les rumeurs s'allègeraient d'elles-mêmes, que je n'avais vraiment pas à m'inquiéter car lui et moi c'était vraiment sérieux. Et donc moi pour ne pas changer, je buvais toutes ses paroles parcequ'après tout quelle raison aurais-je eu de douter de lui alors qu'il me parlait avec tant d'attention ?

Non seulement il était toujours tendre et attentionné envers moi mais en plus il faisait toujours tout pour me faire plaisir. Certes, il nous arrivait parfois de nous disputer comme tous les couples, à propos de telle ou telle chose ou de piquer quelques fois des crises de jalousie en voyant l'autre traîner avec le sexe opposé mais jamais nous n'étions fâchés très longtemps. Puis à chaque fois, même si c'était moi qui était en tort, il venait humblement s'excuser en premier. Mathis était le genre de garçon à toujours s'affirmer devant tout le monde mais sachant néanmoins faire profil bas quand c'était nécessaire, je ne pouvais donc qu'en tomber amoureuse un peu plus chaque jour...

Lorsqu'un autre jour il m'invita au cinéma, je m'étais bien rendu compte qu'il était beaucoup plus entreprenant que d'habitude. Profitant du fait que nous étions assis bien au fond dans le noir presque total de la salle, il n'avait cessé de m'embrasser d'abord dans le cou à chaque fois qu'il en avait l'occasion, puis sur les lèvres justement au moment où les scènes du film devenaient encore plus sombres. Craignant que les gens n'entendent les bruits de succion produit par ses baisers audacieux, je l'avais gentiment repoussé en lui priant d'attendre le moment où nous serions seuls tous les deux.

Grave erreur cependant...

Il eut l'air d'avoir compris mais ne se refroidit pas pour autant. À la place il glissa de temps à autre sa main sur ma cuisse remontant sur mon ventre qu'il caressait avec ardeur. Ce ne fut que lorsque le film se termina enfin qu'il se décida à ôter ses mains afin que nous puissions nous en aller. Croyant qu'il me ramènerait chez moi ensuite, je fus surprise qu'il m'invitât à passer chez lui, prétextant qu'il n'était pas si tard que ça et qu'il avait envie de passer la soirée avec moi. J'hésitai à me retrouver seule avec un garçon dans sa maison et surtout s'il fallait aller dans sa chambre mais, un coup d'oeil à ma montre affichant 16h30, quelques mots bien placés de Mathis et un irrésistible baiser qui allait de paire,  suffirent à me dissuader de rentrer chez moi.

Grosse erreur encore une fois d'ailleurs...

Car comme il était l'unique garçon, ses deux sœurs plus âgées étaient toutes les deux à l'université en cours du soir et ses parents travaillant tous les deux jusqu'à très tard, laissaient souvent la maison complètement vide. Il n'y avait que les domestiques qui faisaient leurs tâches puis s'en allaient à l'heure vers 17h. Mathis était donc très souvent seul dans cette demeure que d'ailleurs, je trouvais beaucoup trop grande pour leur petite famille de cinq personnes. Ils avaient également un gros chien que j'avais osé approcher à l'entrée mais le grognement féroce qu'il m'avait adressé avait suffi à me faire comprendre que si je n'avais pas été avec son maître, l'animal se serait fait un plaisir de me mordre.

Mathis me fit monter dans sa chambre— grande et plutôt luxueuse comme je m'y attendais— pendant qu'il alla chercher à boire et à grignoter dans la cuisine. Lorsqu'il revint et déposa le plateau, il ferma sa porte à clef avant de me servir un grand verre de coca. Anxieuse et perplexe par rapport à la porte qu'il venait de fermer, je ne pipai mot jusqu'à ce qu'il me demande si je voulais regarder la télé, j'acquiesçai d'un hochement de tête succint et il alluma l'écran plat qu'il laissa sur la chaîne Trace avant d'ajouter le volume à fond. Je deposai déjà mon verre lorsqu'il vint s'asseoir près de moi, me fit lever du lit afin que je m'installe entre ses jambes.

Pourquoi est-ce que je n'avais pas compris plutôt où il voulait en venir ? Va vraiment savoir.

Il en profita alors pour glisser ses mains sous mon débardeur pendant que ses lèvres exploraient ma nuque en redescendant vers ma joue puis mes lèvres. J'étouffai un petit cri de surprise lorsque son baiser se fit tout d'un coup très violent, il continua de me caresser comme si de rien n'était, tâtant mes seins par-dessus mon soutien-gorge. Il ne se décida à retirer ses lèvres que lorsque nous fûmes tous les deux à bout de souffle, il me chuchota alors des "N'aies pas peur bébé" dans le creux de l'oreille avant de se réamparer de ma bouche toujours avec cette même violence que je ne lui connaissais pas jusque-là. Jamais lui et moi n'étions allés aussi loin et jamais il n'avait été aussi entreprenant avec qu'aujourd'hui.

J'étais à la fois excitée et effrayée par la situation car si ça continuait comme ça, j'avais bien peur de ne plus pouvoir arrêter ses élans mais à chaque fois que je me dégageais de ses bras et lui disais qu'il fallait arrêter, il me susurrait un "Laisse-toi faire bébé..." avant de m'attraper par la taille, me retourner et m'installer à califourchon sur lui. Il m'agrippa alors mes fesses et pour la énième fois encore je me serais laissé faire si la bosse que j'avais senti à travers son pantalon n'avait pas vite fait de clairement me remettre les idées en place…

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Troisième et avant dernier volet de la reminiscense... ಡ ͜ ʖ ಡ

Bon je poste la suite dans une semaine parceque ça me fait trop marrer de vous faire languir. ಠ◡ಠ

#Lunatic(* ̄(エ) ̄*)✨🔥🌙🐺

B-BOY (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant