B-BOY 62

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Lorsque je clignai des yeux et me réveillai, j’étais nue sous les draps, une douloureuse sensation entre mes jambes, même si cela m'élançait beaucoup moins que la première fois et c'était nettement plus agréable. Un sourire effleura mes lèvres au souvenir de la nuit dernière. Ayden. Moi. Peau contre peau. Lèvres contre lèvres. Douceur et rigidité. Oh oui, c’était merveilleux et incroyable, et rien que d’y penser… Je n’aurais rien contre un peu de sexe matinal.

Il est en train de te rendre nympho tanti.

Pas faux. Je n’étais pas sûr de ne pas lui sauter dessus là tout de suite mais quand je tâtai son côté du lit, il n’y était d’ores et déjà plus. Où était-il passé ? Frustrée et déçue, je descendis du lit en cherchant quoi me mettre. J'aperçus sa penderie entre-ouverte et décidai donc tout naturellement de prendre un de ses t-shirts et de l’enfiler.

Il était large et m’arrivait un peu au-dessus des genoux mais surtout il avait l’odeur d’Ayden. Je le portai à mes narines en inspirant bien fort, histoire de remplir mes poumons de son doux parfum, je ne sais pas si un jour j’arriverais à me lasser de cette odeur. De son odeur. De lui. Après mûre réflexion, je me dis que j’en déciderai après avoir fait un petit tour à la salle de bain.

Heureusement, je trouvai quelques boîtes de savon inutilisées, des gants de toilette, des brosses à dent neuves ainsi qu’un tube de pâte dentifrice sur la commode. Je retirai le t-shirt d’Ayden et l’envoyai valser quelque part, j’entrai dans le coin douche, tournai le robinet et me laissai aller à la morsure de l’eau froide sur ma peau.

Une fois douchée et rafraîchie, j’enfilai de nouveau le t-shirt d’Ayden sans prendre le temps de me sécher davantage. Les quelques gouttes d’eau qui ruisselaient encore sur ma peau se collèrent au t-shirt, rendant le tissu presque transparent. Parfait.

Je pris le chemin de la cuisine en sentant une délicieuse odeur d’omelette. Ayden était peut-être en train de faire le petit-déjeuner.

Je retins un gémissement à sa vue. En survêtement et torse nue, c’est de lui que j’avais envie de faire mon petit-déjeuner.

Il sentit ma présence et se retourna en m’adressant le plus beau sourire du monde. Il éteignit le feu sous la poêle, s’avança en silence et me soulèva… Mes jambes s’enroulèrent naturellement autour de sa taille. Ses mains malaxant mes fesses, ma poitrine contre son torse, bouche contre bouche. J’avais la sensation d’être à ma place.

-Eebaah, dis-donc. Du porno en direct ! C’est pas tous les jours qu’on voit ça. Rahé, tu es terriblement sexy ce matin.


Nous sursautâmes tous les deux en entendant la voix de son ami. Il avait pris appuie sur le seuil de la porte, croisant les bras sur son torse et profitant du spectacle d’un air goguenard depuis Dieu sait combien de temps. Ayden laissa échapper une multitude d’injures pas très catholique tandis qu’il me reposait au sol et que je me dépêchai de couvrir mes fesses nues.

-Tu aurais pu prévenir que tu étais là Kuon. Rugit Ayden énervé

-Tu es un beau salaud tu le sais ça ? Dis-je à mon tour furieuse

O’ric fit mine d’ignorer son ami et dirigea son regard de prédateur vers moi

-Oui je sais mais merci pour le compliment beauté et… Je comprends maintenant pourquoi tu rends mon ami accro. Reprit-il en haussant les sourcils d'un air entendu

Ayden me plaça directement derrière lui.

-Entendons nous bien. La prochaine fois que tu regardes encore les fesses de ma femme, je m’en fous que tu sois mon frère, je vais te couper la bite et te la faire avaler en même temps que tes couilles, c’est clair ? Menaça Ayden d’un air sévère

B-BOY (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant