B-BOY 2

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Cela faisait environ 2 mois que je n'avais plus revu ce bel inconnu au Nice. J'avais laissé passer ma chance ce jour là à cause de mes stupides devoirs et j'avais préféré m'éclipser sans même oser lui parler. Génial !

C'est toi qui voulais nan ? Ça t'énerve ?

Je secouais discrètement la tête pour chasser ces pensées. D'un autre côté ça aurait été beaucoup trop simple, on aurait sûrement passé la soirée ensemble, parlé, flirté, échangé nos numéros et des tas d'autres trucs du genre mais il avait beau être LE canon et mon crush du moment, ça aurait été beaucoup trop facile le premier soir.

J'aimais les challenges et les surprises. Je voulais aussi laisser place au hasard, même si je n'y croyais pas vraiment, je m'amusais à lui faire confiance.

D'ailleurs même, la probabilité de le recroiser était même plus faible que Son Gohan après l'âge de 7 ans donc...

En plus, je ne savais même pas si c'était un habitué du Nice, moi je ne venais juste que quelques soirs et avec mes évaluations, mes devoirs et mes recherches j'avais pas vraiment eu le temps d'y venir ces derniers temps. Si on devait se revoir alors soit, sinon...

Est-ce que ce sont les môhs gars qui manquent alors dehors ? Comme le genre là ?
Oui hein, oui merde.

Bref, je me ferai une raison. De toute façon avec mon allure je pouvais avoir tous les gars que je voulais, même plus besoin d'aller vers qui que ce soit, puisque...

C'est eux qui venaient à moi.

Tellement que ça en devenait lassant, plus aucun homme ne me résistait, c'était devenu si simple pour moi de sortir avec qui je voulais et quand je voulais que c'en devenait même ennuyant.

Je n'étais pas ce genre de filles obsédées par l'argent, les voitures et le bling bling alors je faisais profil bas, on m'avait même attribué un surnom d'ailleurs, un truc comme "La Glace Inaccessible."

Qui m'avait même donné le nom là ? Sûr que c'est un gars que j'avais bahat.

En tout cas, ce besoin de me lancer et de découvrir ce que ça faisait d'être en couple ou être amoureux m'était devenu complètement inconnu. Jeune et désabusée voilà en 2 mots ce que j'étais vraiment aux yeux des autres.

Comme si nous ne l'étions pas tous de nos jours...

Mais au lieu de m'en soucier, je décidais de concentrer tous mes efforts sur mes études, la seule chose qui arrivait encore à me passionnée parcequ'au moins, j'avais la chance de faire ce que j'aimais le plus et mon objectif était d'obtenir de grands résultats pour parvenir à mes fins. J'avais un but, une raison de continuer... Un rêve à concrétiser et je ferai absolument tout ce qui sera en mon pouvoir pour y arriver, quitte à finir vieille fille.

Je m'appelle Rahé. 21 ans dans quelques mois, 1m70, je vis au Cameroun, dans la ville de Douala et cette année je suis en Master 1. J'ai le teint ébène, de longs cheveux sombres, crépus et très épais qui me viennent de mes origines nordistes. Donc pas besoin de rajouts, mèches, extensions ou de trucs du genre que la plupart de mes concitoyennes s'amusaient à se coller sur le crâne. D'ailleurs je détestais ça, les "Faux Cheveux" c'est le surnom que j'avais donnée à ces coiffures.

Avec mon jolie petit visage ovale et mon sourire discret qui faisait harmonieusement remonter mes lèvres pulpeuses, j'étais juste irrésistible. Je n'étais pas vraiment de morphologie plantureuse mais je ne manquais cependant pas de sex-appeal pour autant, j'avais juste ce qu'il faut comme il faut, là où il faut et en plus je faisais des exercices physiques pour me maintenir en forme et réaffinée ma silhouette.

À ce qu'il paraît, je serais un peu trop prétentieuse mais en réalité, j'étais une grande je-men-foutiste très désintéressée. Égocentrique, cynique et même manipulatrice, j'aimais avoir un coup d'avance et un certain contrôle sur les autres, du moins c'est comme ça que je me voyais la plupart du temps mais mes proches avaient quand-même réussis à me trouver des qualités. Va savoir comment.

Eux-mêmes, ils ne sont même pas d'abord simple.

Ah, j'allais oublié ! J'étais avant tout une grande lascive, oui j'ai un faible pour les histoires salaces mais je n'ai pas toujours été ainsi. Enfant, j'avais tellement été conditionné que le mot "cul" n'avait jamais eu la folie de sortir de ma bouche.

Eh anti ! Regarde-toi maintenant avec ta sale bouche là.

Pourtant c'est un mot normal et même banal donc maudit soit ce conditionnement pour commencer ! C'est à cause de lui si je parais si sournoise mais d'un autre côté c'est en grande partie grâce à lui que je n'étais pas devenue une dépravée et que j'étais comme j'étais, même si je rêvais sérieusement de goûter à du sexe dans toute sa splendeur.

J'imagine déjà ma première pénétration. Intense, lente, exquise... Un pur plaisir pour mes sens (en mettant de côté la douleur évidemment car souffrir ne me réussit pas vraiment aux dernières nouvelles). Moi en train de crier tout mon saoule pendant que j'atteindrais le 7e ciel... Ces moments brûlants, fiévreux, insatiables à souhait je les attends presque avec impatience.

Weeeeeh Rahé, l'obsession de ça ! Ça va te laisser ?

Je souris. Heureusement que ma conscience était là, elle était toujours là. Mais sérieux, je veux du sexe et pas n'importe quel sexe, je veux du vrai sexe, celui qui dure absolument toute la journée avec...

Le bon gars !

Je veux sentir cette présence virile sur moi, trembler sous ses doigts, fondre sous ses caresses brûlantes, crier son nom pendant l'ascension jusqu'au nirvana, caresser sa virilité bandante, la recevoir en moi et surtout... Jouir de sa semence. J'avais un peu l'impression de me faire des films et malheureusement mon manque d'intérêt pour les mecs ces derniers temps et ma routine affligeante me dissuadaient littéralement.

Admettons que je me mette avec un gars en ce moment, ce serait pas parceque je l'aime mais juste parce-que je voudrais du sexe. J'aurais l'impression d'avoir un esclave sexuel à ma portée qui ferait office de bouche trou mais aux dernières nouvelles...

J'avais encore un peu de moralité hé ! Un sexfriend ? Très très très mauvaise idée, ça peu me ndem un jour comme les blagues.

Ce genre d'histoire finit généralement mal, mal, mal. En plus, je ne suis pas du genre à attendre bêtement le prince charmant et tout le Taratata insensé qui va avec, c'est juste qu'il me faut ce petit truc qu'il manque à ma toquade.

Ah... l'impression que je vieillirai sans jamais faire tellement je suis exigeante !

Lasse de mes réflexions, je me levais et pris mon sac après avoir fini mon habituelle glace avant de me diriger vers la porte de sortie du Nice, il n'attendait apparemment que ça.

#Lunatic ෆ╹ .̮ ╹ෆ✨🌙🦋

B-BOY (En Pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant