Chapitre 9

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-Storm, rapportes-moi ça immédiatement, grommelai-je à l'adresse du chien loup

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-Storm, rapportes-moi ça immédiatement, grommelai-je à l'adresse du chien loup.

L'animal plaqua ses oreilles vers l'arrière et émit un petit gémissement déçu en filant dans les escaliers, ses pattes claquant contre le sol à chacun de ses pas. Avec un soupir, je secouai la tête et achevai de me brosser les cheveux, enroulée dans une grande serviette de bain après une longue douche tiède. La journée touchait à sa fin, le soleil entamait sa descente dans le ciel azur, je me préparais donc à rejoindre Maestro dans son Manoir. Près de moi, une valise attendait d'être remplie, et mon chien ne cessait d'y déposer des jouets ou d'en retirer les rares affaires que j'avais déjà pliées à l'intérieur. Il avait fini par s'emparer de la combinaison à fleurs que j'étais censée passer pour la soirée et la cacher au Rez de Chaussée, et j'eus un soupir lorsqu'il réapparût dans l'encadrement de la porte avec le vêtement trempé de salive entre les dents.

-C'est fichu pour celle-ci, hein?, marmonnai-je d'un ton las en m'emparant de la combinaison humide.

Storm émit un nouveau gémissement d'excuse et se coucha à mes pieds en m'observant de ses grands yeux ocres. Son allure de gros loup gris foncé contrastait avec la douceur de son caractère, je ne réussissais jamais vraiment à lui en vouloir très longtemps. Je lui caressai le sommet de la tête en retournant fouiller dans ma penderie d'où je tirais une autre combinaison à fleurs dans des tons chauds, mais je la gardai dans les mains en lui lançant un regard menaçant.

-Celle-là, tu ne me la mangeras pas!

Il eut un petit jappement signifiant qu'il n'avait évidemment rien compris mais que mon regard, lui, l'avait convaincu. Avec un sourire, je déroulais la grande serviette et m'habillais en vitesse. Je glissais ensuite mes pieds dans des tennis légères lorsque le carillon de l'entrée retentit. Surprise, je fronçais les sourcils en jetant un regard intrigué vers mon chien qui s'était déjà mis debout pour foncer jusqu'à la porte en aboyant. Je n'attendais personne puisque j'escomptais rejoindre le propriétaire de Someplace Else dans moins d'une heure, qui pouvait bien me rendre visite a dix-huit heures trente un Dimanche? Arrivée au bas de l'escalier, je tournai le verrou de ma porte et l'ouvris sur un regard larmoyant et une monture épaisse. Vêtu d'une large chemise blanche auréolée de sueur et d'un pantalon de toile beige, Randon esquissa un semblant de sourire mal à l'aise.

-Bonjour Mademoiselle Dangton, dit-il en se redressant légèrement.

-Randon, répondis-je en inclinant la tête. Que me vaut cet honneur suprême?

-Calme, dit-il en passant une main boudinée dans ses mèches cirées. Je viens en paix, je n'en aurais pas pour longtemps.

-Je vous écoute.

Il m'observa quelques secondes sans rien dire, son visage blafard luisant sous le soleil d'été, sa veste de costume pendue à son bras. Voyant que mon air sévère ne faiblissait pas, il lâcha un soupir bruyant.

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