Retenus dans l'ombre

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Celle-ci a inconsciemment fini par s'endormir. Je prends une serviette blanche qui était sur ma table de nuit avec une trousse où il s'y trouve à l'intérieur : une brosse à dent, du dentifrice, une brosse à cheveux, un gel douche, un shampoing, des médicaments, et toutes sortes de trucs qui servent pour se laver.
Je me souviens que je prenais la pilule chez moi, et je crois qu'ici je ne pourrais pas la prendre. Non pas pour les rapports sexuels, je n'ai nul envie d'en avoir ici, mais pour mes règles. Elles vont être douloureuses et imprévisibles.

Je file voir où peut bien se trouver la douche. Je m'approche du petit couloir. Et je reste stupéfaite. En fait c'est ici, la salle de bain, le fameux couloir mène à une douche italienne et il y a deux lavabos ainsi qu'un toilette. Le problème étant : c'est ouvert. Il n'y a ni porte ni séparation. Juste la douche qui est séparé par un mur. Heureusement.

Je préviens que je m'y rends et je me déshabille. La bouse gratte. J'ai pris avec moi le sac à dos qui était en bas de mon lit. Il y a dedans des sous-vêtements, des vêtements tout court ainsi que des protections hygiéniques ! Alléluia !

Je laisse l'eau chaude couler sur mon corps déjà savonné. Et ça fait du bien. Mes idées ne sont pas claires du tout. Je vais passer trois semaines ici, avec de personnes que je ne connais pas. Après ils n'ont pas l'air méchant. Loin de là...

Quand je retourne dans la pièce à vivre, Mia est sur son lit les bras croisés en même temps que Josh et Alec parlent avec des personnes non identifiés. Je m'avance lentement. Mia court vers moi et s'accroche à ma jambe dès qu'elle me voit. Les garçons parlent avec des gars de la sécurité. C'est indiquer sur leurs badges. Ils se retournent vers nous un plateau à la main.

- Super j'ai vraiment faim ! Je m'exclame.

- Oui, en plus leur nourriture n'est pas si mal. Argumente Alec.

Non en effet, il y a tout en quatre fois : des assiettes, des couverts, des serviettes. Et pour la nourriture aussi : quatre cuisses de poulet, des pots remplit de purée, quatre tranche de pain, et des fruits.

Le repas c'est bien dérouler, j'ai fait plus ample connaissance avec eux. Mia adore les licornes et Josh est content que je me sois réveillé car c'est à moi qu'elle va en parler maintenant. Il n'aime pas que l'on appelle Joshua alors nous nous contentons de l'appeler Josh pour je ne sais quelle raison. Alec, lui, est très fort en informatique et malgré que c'était marquer sur son dossier, il nous a raconté des fois où il avait piraté des logiciel. C'est impressionnant vu son âge. Josh est resté le plus silencieux. Il a juste dit qu'il était, dans son lycée, le chef de l'équipe de Handball. Mais il n'a rien dit de plus. Comme s'il était embarrassé.

Après le bon repas, j'ai dit aux autres d'aller se laver les dents pendant que je rangeais. A oui, nous avons mangés par terre. Il n'y a pas de table. Mais avec des coussins sous les fesses. Cela a fait l'affaire.

Quand ils sont revenus et que j'avais fini de tout ranger. Je me suis rendue dans la salle de bain pour me laver les dents et le visage. Je suis allée ensuite souhaiter une bonne nuit à Alec qui était déjà endormit. Et je suis aussi allée voir Mia.

- Lee ?

- Oui ? Je me retourne pour lui faire face.

- Tu peux me raconter une histoire ?

Je suis persuadée que Josh ne l'avait jamais fait. Je m'assoie a côté d'elle et lui caresse encore une fois les cheveux pour l'apaiser. Dos au mur je réfléchis.

- Tu sais ce que l'on va faire Mia ? Elle me fait signe de la tête que non. Comme nous allons rester longtemps ensemble et que je sais que tu vas souvent me demander une histoire. Je te propose la commencé aujourd'hui et de la finir le dernier jour. Comme ça tu auras une histoire en continue. Une sorte de série ?

Je ne sais pas dans quoi je m'embarque sachant qu'à la première occasion je partirais, mais je le fais, c'est comme un devoir. Elle hoche la tête de bas en haut et se remet allonger sur son lit. Je commence donc mon récit.

Une fois que je sais qu'elle dort paisiblement. Je me lève doucement pour ne pas la réveiller et je me dirige sur mon lit en face du siens. Je tourne la tête à gauche et vois Josh sur son lit à côté du miens. Même si à côté est un grand mot je dirais qu'il est à cinq mètre, voir six. Il est allongé sur le dos, son avant-bras sur ces yeux et l'autre derrière sa tête. Il porte un tee-shirt gris qui dessine ces abdos accompagné d'un pantacourt noir.

Je m'avance vers lui et fait attention à ne pas réveiller les autres. Arriver à sa hauteur il enlève son bras qui cachait –jusqu'à présent- ses yeux ouvert comme s'il avait senti ma présence. Son regard est intense. Il me sourit faiblement avant de tapoter la place à côté de lui. Ce n'est pas des lits doubles alors la place est restreinte. Je m'assoie et continue de le regarder.

- Elle était sympa l'histoire que t'as racontée à Mia, je te mentirais si elle n'avait pas insisté pour que je lui en raconte une, mais nul comme je suis c'est elle qui m'a dit d'arrêter.

Je pouffe, ça ne m'étonne pas.

- Et bien je crois qu'elle aime les histoires de princesse comme moi à son âge alors je fais avec. Je dis en haussant les épaules.

- Ouais enfin quand même ! Le prince il s'appelle Philipe ! T'es pas aller chercher loin.

- Tu avais cas me donner un nom et venir l'écouter au lieu de critiquer. Je ris et lui donne un coup dans l'épaule.

- Oh ! Rassures-toi, je ne critique pas. Tu racontes même bien je dois l'avouer. Et j'ai écouté figures toi !

Je hausse un sourcil.

- Ok, je me suis arrêté quand elle est partie cueillir des fleurs avec son cheval... Mais c'est nul aussi !

- Eh ! Je mets ma main sur sa bouche. Pour elle ce n'est pas nul, enfin je l'espère mais quand même. Ce n'est pas pour toi que je la raconte alors moins fort.

Il rit doucement et je le suis. Je reprends mon sérieux et demande doucement :

- T'es parents sont mort comment ? Je sais je manque de tact. Il me regarde un instant et ne dit rien. J'ai l'impression qu'il a envie de me dire mais il se retient. Ça ne fait rien, une prochaine fois. J'enchaine en me levant.

- Une explosion chimique... Ou un accident du travail. Je crois que c'est ce qu'il y a marqué dans mon dossier non ? Je me tourne vers lui et acquiesce de la tête. Ils étaient médecins chimistes, et faisaient des expériences. Puis un jour ça à mal tourner.

- Je suis désolé...

- Et toi ? Il me questionne en se mettant sur ces avant-bras.

- Je... Je ne préfère pas ce soir...

Je lui dépose un baisé sur son front comme si c'était une chose banale et pars me coucher. Peut-être que je ne lui dirais pas. Peut-être que je lui mentirais. Comment je peux lui dire ça. Même moi j'en ai honte. J'ai honte de mes parents. Mais ils sont mes parents...