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Quand je me réveille je sens directement deux bras encercler ma taille. Josh à sa tête sur ma poitrine nue et me tiens fermement. Je me souviens de cette nuit. Parfaitement même. C'était merveilleux. Ce n'était pas ma première fois mais c'était la meilleure. Je suis encore totalement nue et les draps ne cachent pas le corps entièrement nu de mon petit copain. Oui, j'ai finalement eu réponse à ma question après le premier tour. Je lui ai demandé et il m'a sollicité sur ce que je il m'a confié que pour lui j'étais à lui et que pour lui nous étions déjà un couple depuis longtemps.
Je sens qu'il bouge alors j'arrête de lui caresser les cheveux pour ne pas le réveiller. Même si ça va être dur car les rayons du soleil arrive directement sur son visage.

- Non continue... Râle-t-il avec une voix rauque encore endormit.

Je rigole et continu. Il se redresse assurément venant se coller à moi. Il passe une main derrière mes épaules et je mets ma tête sur son torse. Je ne suis pas du côté de son cœur alors je ne l'entends pas battre mais sais qu'il n'est pas régulier comme à chaque fois. Il remonte le drap sur nous. Il faisait beaucoup trop chaud hier pour avoir une couette. Il embrasse ma tempe délicatement.

- Hier c'était...

- Parfait.

- Oui, c'est vrai... Il rigole et se redresse pour me regarder. Je n'ai vraiment pas envie de quitter cette chambre...

- Pas tout de suite...

Je le rapproche de moi à l'aide de sa chaine et l'embrasse.

Nous retrouvons les autres après avoir ranger la chambre. Nous sommes dans le camion. Mia à l'air d'avoir passé une bonne nuit comparée à Mike qui a de grosses cernes...

Nous sommes sur la route direction. Je n'en sais rien en fait. Mike ne nous a pas dit et étant donné que c'est son frère qui conduit, Fred est également au courant mais ne nous dit rien pour autant. Je ne fais plus de cauchemars. Et je garde l'idée que c'est grâce à Josh. Quand je suis avec lui je n'en fait pas et j'arrive même à rêver. Quand nous nous sommes séparés pour rejoindre les autres et que j'étais dans la chambre avec les filles, j'avais énormément de visions elles me réveillaient même en pleine nuit, ce qu'il ne mettait arriver qu'une seule fois jusque-là.

Je suis cette fois-ci à l'arrière du camion aux cotés de Mike et de Mia. Elle me tient la main et la serre vraiment fort que j'en ai mal au poignet. Nous roulons depuis longtemps et la petite commence à s'ennuyer. Moi, je pense à ma famille, à mes amis. Je ne sais pas où ils sont, ni s'ils vont bien. Je n'en sais rien parce que je n'ai aucune nouvelle. Josh, lui, à retrouver son meilleur ami, Dylan, mais moi je ne vois personne de ma vie d'avant. Oui je considère que j'ai eu une vie avant de me réveiller dans cet entrepôt et que maintenant j'en entame une autre. Je ne peux pas dire que j'aimerais que rien ne se soit passé. Ma vie d'avant, était tellement catastrophique que même si j'ai souffert d'être ici, je suis au moins libre et je ça ma changée.

Pour parler d'avant je peux juste dire que j'ai été enfermée pendant plus d'une semaine. Une semaine avant que l'on m'emmène dans la résidence, mes parents sont morts d'une overdose. Je les ai retrouvés sur le canapé, défoncés, des seringues encore enfoncer dans les avant-bras. Mon père avait de la mousse bizarre qui lui sortait de la bouche et ma mère, au sol, avait la tête en sang.

Quelque part, je savais que ce jour arriverais car ils étaient de plus en plus addict. Ils avaient arrêtés de me frapper quelques temps après mes dix-huit ans. Mais mon père continuait de me donner des gifles quand il n'était pas d'accord. Ma mère, elle, était toujours sur la lune, elle m'obligeait même des fois à la piquer parce qu'elle tremblait à cause du manque. Et quand ils sont partit, j'ai eu comme l'impression qu'un poids était partit avec eux. J'ai pleurée, oui. J'ai appelé les voisins pour qu'ils appellent le SAMU tellement j'étais sous le choc. Je ne pensais pas que ça arriverais aussitôt. Ils étaient jeunes, ils n'avaient que trente-huit ans et ils étaient aimés dans la ville. Sauf que personne, appart moi, ne connaissait leur addiction. J'ai essayée de leur en parler de leur dire que ce n'était pas bien, c'est d'ailleurs ce jour que j'ai appris pour la perte de mon petit frère qui n'a jamais vu le jour. Et je suis d'un côté soulager qu'il n'est pas vécu l'enfer que j'ai pu vivre.

J'avais des amis, une meilleure amie, elle s'appelait Mika. Elle était la définition du bonheur. Ces parents étaient aisés, elle vivait dans une grande maison, elle avait des animaux de compagnies –ce que j'aurais rêvée avoir-, elle avait beaucoup d'amis et elle rayonnait. C'était mon modèle. Elle était la seule à savoir pour mes parents, car plus jeune quand ils ont commencé et qu'ils faisaient leurs premières crises, j'allais chez elle pour m'apaiser.
Quand mes parents sont décédés et que leur mort à cause de cette overdose est passé au journal et à la télé, tout le monde m'a tourné le dos et m'évitait comme la peste. C'était horrible et c'est pour cela que j'ai du mal à en parler. Ma tante m'a recueillie, le temps que je trouve un travail et un appartement.

J'étais, avant de débarquer ici, dans une école de commerce, mais mon rêve a été briser à cause de mes très chères et tendres parents. L'école m'a viré, pensant que j'étais comme eux et je me suis donc retrouver à ne rien faire. Pendant une longue semaine je mangeais peu, je ne dormais pas, je me levais pour aérer ma chambre et je me recouchais, j'avais perdu le gout de la vie. Je ne voulais plus sortir. J'ai totalement, à cause de ça, délaisser Mika. Qui je ne sais même plus si elle sait que j'existe encore ou si elle s'inquiète. Pendant la semaine elle à essayer de me contacter et d'entrée chez moi. Mais je refusais les visites. Pour dire que la vie n'est pas toujours aussi juste. Je n'ai rien fait, rien demander, j'ai juste priée pour qu'ils arrêtent. Mais c'était peine perdue et malheureusement, je le savais... 

Retenus dans l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant