Descendants

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— Alec ? Tu es prêt ? On part dans cinq minutes.

— Alec, je ne sais pas, mais moi, j'ai presque fini, cria Alexander derrière la porte de la salle de bain.

Il n'avait pas encore eu la chance de voir à quoi il ressemblait et quand il s'était vu dans le miroir, il avait fait un pas en arrière, même s'il savait qu'il n'avait plus le même corps. Il se toucha le visage pour être certain que s'était bien ses joues, ses lèvres, ses yeux. Magnus avait bien raison. La couleur de leurs yeux était à si méprendre. Par contre, il avait hérité d'un corps parfait. Il ne pouvait pas en vouloir à Magnus de l'avoir marié, il l'aurait fait lui-même, s'il l'avait pu. Seul ombre au tableau, ses cheveux, habituellement impeccables, partaient maintenant dans tous les sens.

Quand Magnus avait dit qu'ils partaient dans cinq minutes, il avait finalement jeté l'éponge. Peu importe où ils allaient, il était maintenant un homme marié. Quels étaient ses chances de pouvoir s'amuser avec un autre mec ? Hem... une autre femme ?

Satané Alec ! Son esprit l'embrouillait de plus en plus. Son hôte ne cessait de lui faire revivre des scènes torrides qu'il devait avoir eu avec son époux. Le libraire s'imaginait bien que, quand Alec prenait le dessus, qu'il devait y avoir bien trop de trucs indécents pour qu'Alexander puisse l'accepter pour le moment. C'est donc avec appréhension qu'il sortit de la salle de bain, tâchant de redescendre sa tignasse rebelle.

Magnus se tenait à quelques mètres et dos à Alexander. Malgré tout, il pouvait clairement approuver le style de Magnus. Quand ce dernier l'entendit, il se retourna et lui renvoya un sourire à faire chavirer n'importe qui. Depuis combien de temps se pâmait-il sur les asiatiques ? À son souvenir ? Jamais ! Mais, il y avait toujours un début à tout, se contenta-t-il de se dire intérieurement.

— Tu es splendide, Magnus. Je conviens que tu es beaucoup mieux dans ton vrai corps que dans celui de notre monde.

L'homme avait penché son torse en avant avec une main sur son abdomen et une dans le dos. Bon, il aimait encore le crocodile, mais il devait avouer que c'était beaucoup mieux en pantalon de cuir que pour des lunettes. Comme pour le narguer d'avantage, il portait une chemise bordeaux qui s'agençait à merveille avec le noir de son pantalon. La chemise ouverte lui faisait découvrir la musculature parfaite de son époux. Bien évidemment, il avait parlé d'une soirée importante, donc, il avait ajouté un joli veston brodé de fils d'or et d'argent s'entrelaçant. Ses cheveux était, ma foi, un exemple artistique à n'en pas douter. Il aurait cru que de voir un homme avec du maquillage serait choquant, sachant en plus qu'il s'agissait de son mari, mais... non. Son eye-liner ainsi que son fard lui donnait un look encore plus... saisissant, plus félin. La touche finale résidait en plusieurs colliers de différentes longueurs qui descendaient jusqu'à sa ceinture. Parmis eux, Alexander avait repéré le pendentif du livre.

Le livre... mais où se trouvait-il à présent ?

Il toucha sa propre chaîne et Magnus comprit immédiatement ce qui le tracassait.

— J'ai mis le livre dans notre coffre-fort. J'étais le dernier à entrer dans le miroir et je savais ce qui m'attendais alors ne sois pas inquiet. Il est à toi, enfin à nous, mais à toi.

— OK...

— Tu te sens prêt pour faire connaissance avec la consul ?

— Je n'en ai aucune idée, bébé.

— Alec ?

— Non, c'est Alexander. J'ai dit quelque chose qui t'as fait croire que j'étais Alec ?

— Non, non, répondit l'asiatique.

La fusion semblait commencer à s'améliorer. Il aurait cru que ce serait beaucoup plus long avant d'entendre Alexander lui donner du « bébé », mais au fond, son Alec était peut-être très introverti, il avait quand même une personnalité bien à lui. Puisqu'Alexander semblait ne pas avoir compris qu'il l'avait appelé ainsi, aussi bien ne pas trop relever, question de laisser la fusion faire son œuvre.

Le reflet du lion (Malec AU)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant