Amour En Feu

chapitre 2

Quand on parle du loup on voit sa queue.
Je savais qu'il allait venir ici pourquoi j'y ai pas pensé.
- Ah Malick mon fils comment ça va ?
- je vais bien néné (maman) et vous ?
- Je vais bien Alhamdoulilah. Et le travail et ton père comment il se porte ?
- Le travail c'est ce qui m'empêche de venir vous voir. Je suis trop pris ces temps ci. Mon père va bien aussi il demande souvent de vos nouvelles.

Allez-y hein ! faite comme si j'étais pas là
Vous gênez surtout pas !

- Je passerai le voir ces temps ci inshallah. Comme ça je pourrais me dégourdir les jambes et prendre l'air.
- ce serait...
- Je vais dans ma chambre maman à plus tard.
- D'accord. 
Je sors mais une fois que j'ai dépassé sa chambre, je retourne doucement pour écouter à la porte ce qu'elle va dire à Malick. Je la connais trop et avec le regard qu'il a échangé avec lui quand je sortais, je suis pas sûre qu'ils vont pas parler de moutons ou chèvres en bon peulhs.

- Alors il se passe quoi encore entre vous deux mon fils ?
- Elle est un peu... trop... beaucoup fâchée contre moi... je pense ?
- Ahh Malick! Tu penses ?
- Non. En fait, elle est vraiment en colère.
- Réglez vite votre problème j'aime pas voir mes enfants en querelle. Mais c'est normal aussi dans un couple

Combien de fois vais-je devoir répéter que je ne suis pas en couple avec Malick Diallo. Ça m'exaspère. 

Je ne reste pas plus longtemps je me dirige vers la chambre de ma petite sœur, Maéva, on dort toujours ensemble quand je suis ici. Depuis petite elle aime dormir avec moi. Mais, oh mon Dieu, elle est vraiment terrible au lit. On dirait une boxeuse. Elle déteste qu'on l'appelle Éva, son vrai nom c'est Awa et le Maéva, c'est la contraction de ''Ma'' et ''Éva''. Je suis bien la seule à l'appeler comme ça.
J'entre et vais sous la douche prendre un long bain d'eau froide. Je termine et m'habille d'une robe légère pour ne pas changer. En m'asseyant sur le lit, quelqu'un toque, ça doit sûrement être Malick. Parce que avec ma mère et ma sœur, pas question d'intimité et d'espace privé. ''Fi li fi nek gneupa ko bok''. C'est comme  ça qu'on a grandi avec tata Habsatou. Elle nous a élevé comme ses propres enfants c'est comme notre mère. Elle a été plus que présente lors de la maladie de notre mère.

- Entre. 
-  On peut parler ?
Je le toise du regard sans lui fournir de réponses. 
- Je prend ça pour un non mais je vais quand même forcer.
Il vient s'asseoir à côté de moi sur le lit. Il ne sais sûrement pas par où commencer.

- Je suis vraiment désolé pour hier soir kya. Je veux juste que tu sois heureuse et que... t'oublie le passé. J'aurais pas dû et je te promet que ça ne se reproduira plus. Désormais je respecterai ton choix.

Je me tue un moment.

- C'est bon. C'est oublié.
- C'est tout ?
J'hoche de la tête.
- La vengeance sera rude.
- Pas cette fois t'es conscient de ton erreur et je t'ai assez boudé.
- Oufff ! J'ai cru que j'allais encore ramer !
- Sans vergogne ! Mais bon je voudrai bien une partie de combat un de ces jours.

Il me regarda longuement sûrement pour voir si je blagais.

- Je pense pas que je pourrais hein ! Ces temps ci je suis entre l'hôpital et la clinique et avec les stagiaires, les choses ne sont pas facile.
- Je t'ai demandé ton avis moi ? Non !
- Tu sais que t'es plus forte que moi donc tu pourrais pas choisir une autre forme de répression.
Je fis mine de réfléchir.
- Non. 
- Ok. Je rédige d'abord mon testament.
- On va juste s'amuser toi aussi.
- Non! Tu vas me faire ma fête.

Mon père est militaire. Et depuis petite il nous a appris à nous défendre. Quelques mouvements rien de bien méchant qu'on devrait juste utiliser en cas d'urgence extrême. En plus, j'ai fait des cours d'arts martiaux à partir de mes 16 ans. Et avec mes cours de gestion de la colère, on m'a dirigé vers la boxe. Garçon manqué ? Oui je sais.