Amour En Feu

Chapitre 28

Mouhamed Moustapha kane

Après six heures de vol, l'avion foule enfin le sol du tarmac et roule encore quelques secondes avant de se stabiliser et qu'on nous annonce enfin qu'on pouvait décoller notre derrière de ses sièges. Je me tourne vers ma gauche et vois Kya totalement absente à fixer un point indéterminé devant elle depuis le début du trajet. Notre départ n'a pas été du tout facile entre le gars qui l'a presque agressé en bas du bureau et sa grand mère qui l'avait humilier lors du mariage de ma cousine Marième qui est venu rajouter de l'huile sur le feu et sa mère qui l'a traité de tous les noms parce qu'on lui a annoncé tardivement notre départ. Elle sursauta légèrement quand je l'ai touché pour lui faire signe qu'on devait descendre.

Après avoir récupéré nos bagages et être passé par tout le contrôle douanier et consorts, on sort pour attendre la voiture que j'avais loué pour notre séjour et qui était déjà là à nous attendre avec Bocar, un ami de longue date qui m'a aidé pour les réservations et tout, à l'avant de la voiture. On se fait une accolade fraternelle.

Bocar : Alors frère vous avez fait un bon voyage ?

Moi : Plus ou moins.

Bocar : Bienvenue Mademoiselle. Dit-il à l'intention de Kya en lui tendant la main. Mais cette dernière ronchonne comme toujours, lui lance un simple bonjour avant de monter à l'arrière du véhicule.

Moi : Désolé. T'occupes pas elle est pas dans son assiette.

D'ailleurs elle ne l'est jamais.

Bocar : À ce qu'on dit, c'est une sacrée boule de nerf, donc je m'y attendais un peu.

Moi : Te fies pas à ces dires.

Bocar : En tout cas elle est beaucoup plus belle en réalité que sur les magasines.

Moi : Et tu te limites à ce commentaire sur elle, je ne veux plus entendre une de tes remarques. Clair ?

Bocar : Wow tout doux gars !

Bocar est un sacré coureur et même si je sais qu'il n'aura aucune chance de la côtoyer, il risque de devenir pénible avec ses commentaires qui vont devenir plus osés si je ne l'avertit pas dès à présent. Je suis pas sûre de pouvoir me contrôler quand il dira quelque chose de déplaisant.

Bocar : On va à l'hôtel Scitech. Tout le groupe loge là-bas.

Moi : Merveilleux alors.

Assis à côté d'elle, son mutisme me chagrinait plus que tout. J'ai tout essayé pendant le vol pour lui changer les idées mais rien.

Moi : Tu veux qu'on aille quelque part ?

Elle fait non de la tête.

Moi : Tu veux y aller seule peut être ?

Encore non.

Moi : Tu veux en parler ?

Encore non.

Moi : Tu veux que je...

Kya : Je veux juste que tu te taises.

Et l'idiot qui est devant moi ne trouve rien d'autre à faire que pouffer de rire tentant tant bien que mal de se retenir.

Ce séminaire commence bien mal.

Ndéye Sy

Awa : Pour iow def nga foula ni.

Moi : .....

Awa : Wakh nga deug dé. Allou fi di melni seutou yekini yakaar ni ya ray gaïndé gui nakh nga sa bop dé.