Amour En Feu

chapitre 4

Elle s'attendait à tout sauf à Ça.

- Qu'est ce que tu fais ici ? Lui demanda la personne.
- Je te retourne la question.
- Vous vous connaissez ? Demanda Tata Ouleye.
- Non. Repondit séchement Rokhaya.
- Ah. Donc je te présente mon fils Moustapha Kane. Tu ne dois sûrement pas le connaître il était à l'extérieur.
- On travaille ensemble maman. Répliqua Moustapha.
- Hein? Donc pourquoi tu dis que tu ne  connais pas mon fils Rokhaya.
- Hum ! J'ai dis ça moi ?

Elle était toujours assise à côté de sa mère qui n'avait pas prononcé un seul mot. Elle était désespérée de sa fille et l'observait. Elle ne comprenait pas cette attitude qu'avait sa fille. Et elle comptait bien remédier à cela.
Elle la pinça bien fort au bras sans que les autres n'y prêtent attention et lui chuchota :
- Souris imbécile idiote.

Elle savait qu'elle n'aura pas ce qu'elle veut exactement comme elle le veut. Mais Rokhaya lui fit plaisir et scotcha un sourire sur son visage, un des moins sincères au monde.

Au même moment, sa petite sœur rentra de l'école et fit irruption dans le salon toute bruyante qu'elle est.

- Hééé, ça c'est la vieille Ouleye. Comment tu vas ?
- Awa yombé je suis pas ton égal.
- Ah oui parce que c'est maintenant que tu t'en rends compte. Je suis sûr que c'est parce que mon père rentre bientôt que t'es venue ici.

Awa déteste partager son père depuis qu'elle est toute petite et ça même avec son frère et sa sœur. Et tata Ouleye profitait de ça pour la mettre en rogne. Elle lui répétait toujours que Aziz allait faire d'elle sa deuxième femme, et entre eux, ça a toujours été la guerre.

- Bien sûr qu'est-ce que tu crois ? Je suis venue ratisser le terrain et voir comment vont les choses dans mon futur chez moi.
- Tata Ouleye laisse mon père, depuis avant ma naissance vous parlez de votre truc là et il y'a toujours rien faut t'en remettre à Dieu et vouer le reste de ta vie à la prière c'est mieux.
- Insolente va !
- Mais, Rokhaya qu'est-ce qu'il y'a, on dirait que t'es constipée ?
- Je souris ça se voit pas.

Elle éclata de rire.

- Franchement le forcing c'est pas bon. Quand on sourit ça doit être sincère et plus important ça vient du cœur. Donc arrête, c'est de la torture ça.
- Toi t'es venue pour semer la pagaille ou quoi ? Intervint sa mère.
- Hé Ndeye Sy sérieux je t'avais pas reconnue. Regarde comment t'es belle tu utilises quoi ?
- C'est la beauté naturelle rien de plus.

Elle remarqua Moustapha assis tranquillement à écouter la conversation. Ne le connaissant pas, elle alla s'asseoir à côté de lui.
- Jeune homme t'es qui ?

Avant qu'il ne réponde, tata Ouleye le fit à sa place :
- C'est mon fils laisse le tranquille.
- Comment je peux savoir, il ne te ressemble même pas un peu, la honte . Alors c'est quoi ton nom ?
- Moustapha Kane et toi ?
- Awa Cissokho princesse de Djadj, Nguiguiss ak Warkhokh.
- Toi on va bien s'entendre. Dit Moustapha en riant.
- Impossible de pas bien s'entendre avec moi.

La discussion allait bon train sauf bien sûr la participation de Rokhaya, qui, de nature n'est pas sociable. Même Moustapha converse avec les autres comme s'il les connaissaient depuis longtemps, alors que ce n'est que leur première rencontre. Le courant passe bien entre eux.

- Euh, maman pourquoi tu m'as appelé ? Je dois y retourner, c'est bientôt la fin de la pause.
- Sois pas pressée, on en parle après le déjeuner.
- Je peux pas Maman j'ai beaucoup de travail.
- T'es la patronne non ?
- Si mais, ça ne me donne pas le droit de débarquer à n'importe quelle heure.
- Tu as vu le fils de ta tante, il est bien non ? Il est pieux, correcte, sérieux en plus il cherche une femme, il a une bonne situation et est beau.
- Et ?
- Tu fais exprès ou quoi suis moi dans ma chambre on va parler.