Amour En Feu

Chapitre 29

Inconnue

Assise devant la glace à détailler la dernière prouesse de mon chirurgien avec mon bras droit, j'esquisse un sourire en coin à peine visible, un peu satisfaite du résultat. Ahh la science, que des merveilles !

Moi : Alors comment est-ce que tu trouves mon nouveau visage. Demandais je à mon bras droit.

Mariano : ¡Asombroso! ( Époustouflant !)

Moi : C'est parfait alors. Mais dit moi, vous êtes sûres qu'elle est ici.

Mariano : Aussi sûre que je m'appelle Mariano Cataño.

Moi : Bien alors.

Mariano : Et la faveur que nous a demandé Aminata.

Moi : ¡No nos importa! Tengo cosas mucho más importantes de las que ocuparme.

Mariano : Je peux demander à Fernanda de s'en occuper.

Moi : ¡No! Pas pour le moment, on règle d'abord ce qui nous amène.

Mariano : Comme tu veux Bella segnorita.

Moi : Ou peut être que tu devrais mettre Fer sur le coup. Cette petite faveur sera notre petite récréation avant la grande distraction bien sûr. Dit je avec mon accent latino très marqué.

Je suis particulièrement excitée, très excitée je dirais. La momento que j'attendais depuis muy longtemps est enfin arrivé. Je suis si près du but, tellement près....
Vous voyez quand un petit oiseau vous vole votre tarte au cerises et que vous voulez le lui faire payez, vous mettez un appât et quand il commettra l'irréparable erreur de pointer le bout de son bec, vous serez déjà là à la guetter, l'appréhendant en vous faisant tellement petit que pile poil au moment où il sera le plus concentrer sur la diversion qu'est l'appât, vous l'aurez déjà entre vos griffes.

Ahhhh ! Je sens la victoire. L'air empeste déjà le samg de ma prochaine victime. Comme toujours, je n'aurai aucune pitié pour qui que ce soit encore moins mon ennemie jurée, que je traque comme un renarde depuis déjà onze années. Onze longues années ! Enfin justice sera faite à ma manière. Je torturerais la personne qui m'a causée du tort tout comme je l'ai imaginé depuis ce jour où tout a basculé, je la ferai souffrir tout comme je l'ai imaginé pendant toutes ces années. La vengeance sera rude. Je n'ai jamais été aussi près du but, raison pour laquelle je suis dans un état d'esprit des plus stimulé.

Mariano : Elle saura bien s'en occuper vu qu'elle aime être sous le feu des projecteurs.

Sans un mot de plus, je me redresse de toute ma longueur, laissant ma robe en soie rouge parcourir mes jambes pour mourir à mes pieds juste au dessus de mes scarpins noirs incrustés de cristaux de diamants. Et comme toujours, mon petit Tito qui ne manque jamais à l'appel et qui apporte la touche qui fait ma personnalité.

Mariano : Tu es sublime feu glacé.

Étrange appellation diriez vous, mais ça ne l'est pas. Je suis le feu incarné, plus chaude que la braise, plus destructrice qu'un volcan en éruption, ravageuse je suis. Je n'ai pas froid aux yeux. Il faut un caractère de marbre pour évoluer dans un milieu tel que celui dans lequel je vis. Il m'a fallut mettre mes sentiments de côtes pour atteindre le sommet sur lequel je trône désormais. Ce qui n'est pas évident d'autant plus que je suis une femme. Tout le monde m'en croyait incapable et n'en donnait pas cher de ma peau. Mais j'ai fait mes preuves. J'ai pas le temps de parler. J'agis. Je montre ce que je sais et peut faire. Je suis arrivée depuis belle lurette au moment de ma vie ou je ne savais pas ce que voulait dire " je ne peux pas".
Glacé !? Parce que je peux être douce comme un agneau. Froide comme une calotte glaciaire du pôle nord. L'exemple parfait de la douceur en d'autres termes. Je peux être la signification même de l'expression : " Après la pluie c'est le beau temps. ".