Chapitre 30

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Narrateur externe

Le fait que son frère et Moustapha l'ait sermoné, l'avait secoué. Ce soir là, elle était restée toute seule dans sa chambre au pied de son lit à se remettre en question. Elle avait fini par dormir par terre.
Au petit matin, elle s'est levée avec les idées bien plus en place. Elle s'était retrouvée, pas totalement mais s'était déjà un début. Habillée d'une robe rouge lui arrivant aux genoux avec des manches bouffantes, une coiffure simple, un maquillage presque inexistant comme toujours, elle s'arma de son sac, se positionna devant le grand miroir près de la porte et se regarda.
Elle avait l'allure qu'elle voulait, celle d'une femme fatale, sûre d'elle et très confiante. D'une démarche féline, elle arpenta les couloirs de l'hôtel jusqu'à la salle où devait se tenir une des séances du séminaire. Comme toujours, elle avait le don d'attirer le feu des projecteurs sur sa personne. Avec son regard de haut, elle alla prendre place pile au milieu de la salle.

Moustapha, ayant vu la détermination et la lucidité qu'il lui connaissait à sa démarche pleine d'assurance, son regard froid et son tact, émis un petit sourire que son ami Yérim ne manqua pas de remarquer.

À l'autre bout, une femme qui l'observait était intéressée par tout sauf ce qui se disait. Elle était là pour tout autre chose. Mais qui aurait pu deviner ses intentions ?

Treize heures, c'est la pause déjeuner. Yérim avait pris de côté son amie.

Yérim : Je ne t'ai jamais vu comme ça. La tempête Alicia est passée mais tu avais gardé ton sang froid, Aminata, je sais que c'était juste pour la redresser et te concentrer sur autre chose qu' Alicia. Mais avec Cette Rokhaya, je comprends pas. T'es tombé réellement amoureux. Mais comme toujours, tu laisse tes sentiments te guider et elle te mène par le bout du nez. Reprend toi si tu veux quelque chose de sain avec elle.

Moustapha : Tu crois que je fais bien de l'ignorer ?

Yérim : Très bien même. Il faut qu'elle ouvre les yeux. Depuis ce matin, même si elle ne l'avouera pas elle te cherche du regard partout. Elle te veux mais elle est beaucoup trop orgueilleuse pour l'admettre.

Moustapha : Je ne la comprend pas. Dès fois elle accepte que je l'approche d'autre fois, elle me met un stop à mille kilomètres.

Yérim : As tu cherché à comprendre ?

Moustapha : Je lui ait demandé de tout me dire mais...

Yérim : Mouhamed on dirait que t'es un bleu. Tu sais que ce genre de femme ne fait même pas confiance à son ombre. Elle incarne l'assurance mais tout n'est qu'un mirage. Elle est aussi du genre à faire quelque chose et le regretter tout de suite après. Ce n'est pas en lui demandant de tout te raconter qu'elle va le faire. Il faut que tu mettes les conditions pour, tu dois la mettre en confiance ainsi, tu n'auras même pas à lui demander quoi que ce soit, elle te racontera tout d'elle même. Elle arrive. Dit-il en s'éclipsant.

Depuis la pause, elle cherchait du regard Moustapha pour le jauger et ainsi savoir s'il était toujours en colère parce que bizarrement, maintenant, ça lui importait de savoir ce que Moustapha pensais d'elle. L'ayant apperçu, dans un coin du jardin, elle le rejoins d'un pas peu sûr.

Kya : Alors comment tu vas?

Moustapha : Bien et toi.

Kya : Ça va.

Moustapha : Tu as bien réfléchi à ce que je vois.

Kya : Oui. Et euhh je...suis....dé...d

Moustapha : Pas besoin. Ce n'est pas à moi que tu le fais mais a ta propre personne tu seras la seule à en payer les pots cassés.

Amour En FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant