Chapitre 32

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Malick Diallo

J'observe ce téléphone qui sonne depuis un moment. J'ai pas le courage de répondre franchement puisque je sais ce qui m'attend. Mais si je ne réponds pas ce sera pire. Dans quoi me suis-je embarqué ?

Je me résigne, décroche et colle l'appareil à mon oreille. Il reste silencieux et je compris que s'était à moi de parler.

Moi : Écoutez. Je...

Lui : Bientôt 48 heures et tu te caches comme un rat. N'oublies pas que j'ai la main mise sur tout. Je vois tout.

Moi : J'allais vous en parler.

Lui : Tu vas faire mieux alors. Tu la retrouves avant la fin de la journée.

Moi : Mais...

Il a raccroché.

Merde ! Je suis à bout là. Déjà qu'elle disparaît et je sais pas où elle peut se trouver. Et lui il me met la pression alors qu'il peut la retrouver en un claquement de doigts.
Tout ça m'inquiète au plus haut point. Mais je sais qu'elle s'en sortira. Kya fait désormais partie de moi. Elle est plus qu'une sœur. On a dépassé le stade d'amitié même si je ne sais pas comment on y est parvenu.

Je me souviens encore de la première fois où je l'ai rencontré au restaurant de l'ESP. Je m'étais assise en face d'elle alors qu'elle s'était isolée et j'avais commencé à lui taper la discute de force. Elle me lançait des regards qui aurait fait fuir toute personne doté de bon sens. Mais j'ai persévéré. Il le fallait... Quand elle fut réellement agacé, elle se leva et me versa sa gourde pleine de jus de pain de singe tout lentement pour ensuite me tourner le dos et disparaître dans cette horde d'étudiants.

Sans vergogne que je suis, je l'ai suivi, faisant en sorte de la rencontrer tous les jours ouvrés pendant deux longs mois. Mais je n'ai jamais entendu ne serait ce que le son de sa voix.
Elle venait à huit heures précise et se réfugiait à la bibliothèque centrale. Elle sortait manger à midi pétente et retournait se terrer dans ces livres moins de trente minutes plus tard. Elle ne ressortait que quinze minutes avant dix huit heures pour s'octroyer dans l'amphi de sa faculté une place bien isolée au fond de la dernière rangée. Ses cours n'étaient qu'entre dix huit et vingt heures.

Notre rapprochement ne s'est fait qu'un soir. Elle était couchée sur la table quelques minutes avant la fin du cours. Je trouvais cela bizarre car elle était très attentive d'habitude. Tout le monde avait quitté l'amphi mais elle était toujours sur place. Je m'étais approché. Quand je l'ai touché, je croyais qu'elle dormait mais non, elle s'était évanouie. Je l'ai appelé et en moins de cinq minutes, une voiture était déjà en bas du bâtiment. Je trouvais tout ça bizarre. Mais je n'avais pas mon mot à dire, je devais juste me contenter de faire ce que j'avais à faire.

Je me suis éclipsé pendant une semaine. Quand on s'est revu elle m'a montré être reconnaissante. Mais toujours aussi désintéressée. Pour ne pas changer j'ai continué à forcer jusqu'à ce qu'elle me supporte. 

Je suis interompu par quelqu'un qui frappe à la porte. Je lui donne l'autorisation d'entrer et c'est le facteur. Super !

En route pour Anvers.

Mouhamed Moustapha kane

Inspecteur : Soupçonnez vous quelqu'un monsieur Kane.

Moi : Non.

Inspecteur : Elle n'a pas eu de problèmes dernièrement avec un de ses associés, un entrepreneur, un employé qu'elle aurait viré, un quelconque problème dans son milieu professionnel.

Moi : Non je ne pense pas. Elle n'a pas d'associé et n'a viré personne. Elle fait tout pour garder de bonnes relations avec les entrepreneurs et autres.

Amour En FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant