Chap7-Tyron

185 15 3
                                    


Trintrin!
Trintrin!
Trintrin!

Je saisie l'appareil qui me sort de mon douloureux sommeil mais cette fois je ne le jette pas directement contre le mur. Cette fois je le propulse contre le sol avec une grande violence. Même dépiècé, je lui assène de nombreux coups pieds afin qu'il soit réduit en bouilli. J'ai mal au talon, certaines pièces de l'appareil s'enfoncent dans mon pieds mais je ne trésaille pas. Je suis animé par la colère. Mais pourquoi suis-je dans cette état? Parce-que Léo a embrassé Kayla et que tu l'as perdue. La ferme! C'est impossible! Mais... Il est clair que tout ceci a commencé depuis que j'ai vu les lèvres de celle qui était autre fois mienne être savourées par un autre homme. Ça me fout la rage. Et ça m'énerve encore plus d'être en rogne à cause d'elle.
Ce réveil ne me suffit plus, il est déjà en miette. Je prends la première chose qui me tombe sous la main et la balance à l'autre bout de la pièce. Ma lampe de chevet.
Il me faut encore détruire. Mais quoi? Au moment où je m'apprête à dévaster la table de mon bureau la porte de ma chambre s'ouvre.
Hélène.
Ce n'est pas le moment. Je n'ai pas envi de voir sa gueule insensible.
Ma génitrice est vêtue de l'une de ses habituelles robes luxueuses. Celle-ci est ornée de perles blanches. Elle m'épie sans émettre aucun son. Moi je fais mine de ne pas remarquer sa présence et balance un livre à quelques centimètre de son visage. Elle trésaille.

-Mais qu'est-ce-que tu fais Hero!? Calme toi!
Elle m'ordonne.

Je ne l'écoute pas et continue mon carnage. Qu'est ce qu'elle fout ici à cette heure? Normalement elle est censée déjà avoir déguerpi avec son mari.
Et là je ne m'y attendais pas. Elle m'assène une claque. Je m'immobilise. Ma joue ressent une sensation vieille mais familière. Elle a de la chance qu'elle a un vagin sinon elle se serait déjà retrouvée le nez en sang.

- Je t'ai dit de te calmer.
dit-elle avec flegme.

Voilà ce qui me sert de mère.
Je me contente de la traverser et de sortir de cette pièce. La douleur que ma rage du moment dissipait se manifeste de plein fouet. J'ai mal au pieds. Un liquide rouge marque chacun de mes pas . Il est hors de question que j'aille au lycée aujourd'hui sinon je pourrais commettre un homicide involontaire. C'est en boitant que je me dirige vers la cuisine où j'y aperçois Laurene. À la vue de mon état, elle se dépêche de me faire assoir sur une chaise.

-Mais qu'est-ce qui t'a fait ça!?
elle me questionne.

Je ne réponds pas, j'aurais bien envi de la repousser mais je sais que je risque lui faire mal. Je reste donc la mâchoire serrée et les poings posés contre mes cuisses tandis qu'elle s'attele à retirer les débris de mon réveil dans mon talon. Pourquoi est-elle aussi gentille et patiente avec moi? Je ne mérite pas sa bonté.

-Laissez-le Laurene.

Il ne manquait plus que lui.
La femme à mes côtés de crispe et émet un léger soupire.

-Allez vous lavez les mains et laissez-le il saura nettoyer ses plais tout seul ce petit ingrat.
lance-t-il avec dédain.

La femme de la cinquantaine me fixe désolée et s'exécute lentement. Je lui lance un regard compréhensif, il ne faudrait pas qu'elle perde son emploie à cause d'un bon à rien comme moi. Mon père s'éclipse. Sûrement fier de me voir souffrir. Est-il possible d'être plus ignoble?
Je continue donc de soigner mes plais tout seul, c'est douloureux mais j'en ai l'habitude. J'aurai encore préféré que mes bourreaux ne soient pas présents ce matin. Même dans ma vie.
Je finis de bander mon pieds et m'habille. Il faut que je me casse de cette baraque de l'enfer.
La conduite de ma voiture est pénible, je manque plusieurs fois d'hurter d'autres véhicules mais il faut coûte que coûte que j'atteigne ma destination. Un bar.
Oui je suis pathétique, mais que puis-je faire de plus? L'alcool est ma seule échappatoire.
Une fois dans le bar, Je remarque qu'il est presque vide. Après tout qui viendrait se bourrer la gueule à dix heures du matin? Toi.
Un verre. Deux verres. Une bouteille.
Je ne suis plus lucide. Je crois que c'était une mauvaise idée.
J'erre dans les rues et je me retrouve dans le quartier de la chialeuse. Les quelques passants me regardent de travers et essayent le plus possible de ne pas de retrouver sur mon chemin. Je fais peur.
Je prends une nouvelle gorgée du l'elixir alcoolisé et laisse tomber la bouteille contre le ciment. Je titine et manque de tomber à plusieurs reprises. Ma rage qui était jusqu'ici enseveli sous l'alcool que j'ai ingéré refait surface quand j'aperçois le mec qui a osé toucher à ma propriété. Mon corps s'enflamme et j'entre dans un état second. Je me précipite jusqu'à sa hauteur et l'attrape pas le colle. Son visage est apeuré.

-Mais putain Tyron lâche...

Je ne lui laisse pas terminer sa phrase et le plaque au sol afin de le ruer de coups. Il crit de douleur et se débat mais rien ne me sort de ma transe. Mon seul objectif est de lui faire mal, de le défigurer, tellement que même sa mère ne le reconnaîtra plus. Tellement qu'il n'osera plus approcher Kayla.

-Tyron arrête!

En attendant cette voix, je me fige. Elle est là juste à quelques centimètres de moi. Elle s'adresse à moi et est sûrement entrain de me zieuter.
Mais je n'arrive pas à m'arrêter, je reprends mais cette fois mon bras est saisi par la chialeuse.

-Lâche-moi!

Je me dégage violemment et m'apprête à reprendre mon assaut mais elle m'arrête de nouveau. Je perds patience et me retourne vers elle furibond. Ses iris me défis et ça a le don de m'énerver, mais putain qu'est-ce-que ça me plaît. Elle ne me regarde pas avec dégoût, elle ne me regarde pas avec de la peur, elle ne me regarde pas avec pitié, elle me regarde avec un air sévère. Elle n'est pas comme les autres. Et ça accentue mon désir de l'avoir de nouveau rien que pour moi.




****
Vous venez de faire la connaissance des parents de Tyron!
Tyron pète un câble!

SECRET SUFFERING• Tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant