Chap11-Tyron

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Encore une journée de merde de terminée. Je marche dans la cour avec détachement. Vide je suis.
J'ai décidé de reprendre ma vie en main, une vulgaire fille ne me terrassera pas. J'ai déjà vécu bien pire.
Cette fois je pense que c'est bel et bien terminée. Si elle ne veut pas de moi, ce que je comprends qui voudrait d'un salaud comme moi? Bah moi je lâche l'affaire. J'ai d'autres problèmes à gérer dans ma vie, je n'ai donc pas le temps pour une fille au coeur de pierre, de toute façon j'aurai fini par la tromper puis la jetter comme un mouchoir avec lequel j'aurai fini d'essuyer mon énorme plaie en vain.
Je ne suis pas fait pour aimer et être aimer, la vie ne cesse de me le montrer. Tanpis.
Ma vie à repris son cours normal, après plusieurs jours d'absence je me ramène la bouche en cœur dans l'espoir de trouver un tout petit peu d'intérêt pour ses cours à la con.
Mon cours de géographie vient de se terminer, et j'ai juste envi de rentrer chez moi, car je sais que les parents de l'année n'y sont pas présents.

-Dit-donc qui vois-je là, le seul et unique Tyron...

Un peu de répit c'est possible!?
Je m'apprête à passer cette salope de blonde pour me diriger vers ma voiture, mais comme d'habitude il faut qu'elle se comporte comme un chewing-gum collé à mes baskets.
Elle m'arrête l'avant bras et je soupire. Bon autant vite en finir.

-Qu'est-ce que tu me veux?
dis-je sèchement.

Je sais que je ne dégage pas la joie, et que je dois sûrement faire peur avec mon regard vide, mais que puis-je y faire? Je ne suis pas d'humeur à jouer le connard arrogant.

-Je veux que tu assumes Tyron. Tu as finis de fuir? Mais figure toi que pendant que tu te bourres la gueule moi je continue à porter ton enfant.
lache-t-elle.

Pendant une seconde mes membres se tétanisent. Mon cerveau recommence à tourner normalement.
J'avais complètement oublié ce détail. Ou plutôt ce mensonge qu'elle essaye de me faire gober.
J'ai cru qu'elle avait lâché l'affaire mais vu la manière avec laquelle elle insiste, tout porte à croire que ce n'est pas une supercherie. Elle attend vraiment un enfant de moi?
Je la dévisage dans l'espoir de discerner un détail qui trahirait sa crédibilité. Mais non, rien.
Je pose alors mon regard sur son ventre et ça m'écoeure. Non... Non! Non! Ce n'est pas possible!

-Tu mens...

Je m'obstine dans l'attente d'un miracle. Oui pour une fois j'ai besoin d'un miracle.
La blonde en face de moi, fouille quelque chose dans son sac, à ce moment j'ai envi de prendre la poudre d'escampette mais ce serait idiot et inutile.

-Voila ta putain de preuve! Maintenant tu es obligé de rester avec moi, je ne compte pas élever cet enfant seule.
lance-t-elle l'air victorieuse.

Elle dépose dans ma main un test de grossesse, où j'y lis "positif". Et Maya s'en va fière d'elle me laissant seul dans ce parking.
Putain! Pourquoi toutes les merdes me tombent toujours dessus!? On veut juste ma mort c'est ça!?

-Tuez-moi qu'on en finisse!
Je hurle, ce qui m'attire le regards de quelques lycéens choqués.

Je monte au volant de ma voiture, et démarre furibond. Je ne peux pas aller dans un endroit publique. Il faut que je retourne dans mon ancre.
Je roule, je roule mes pensées me font mal à la tête, j'en peux plus. Jusqu'à quand la vie va le punir pour mon acte impardonnable!? Je n'ai pas assez payer les pots cassés!?
Moi qui espérais prendre un nouveau départ... ça se répète. Je ne veux pas encore une fois déraper. Je ne veux pas encore une fois être la cause de la plus grande des souffrances. Je peux pas assumer cet enfant, je ne peux pas rester au près de Maya. C'est mieux pour elle, et ce fœtus.
J'arrive enfin chez et en moi de temps qu'il en faut je monte les marches sous le regard inquiet de Laurene qui ne cesse de prononcer mon nom, mais je ne suis pas apte à lui répondre, ni ne serais-est qu'à la regarder. J'ai un objectif.
J'entre dans la chambre de mes parents et après quelques tiroirs saccagés je trouve enfin l'objet qui me permettra de mettre fin à ce cercle vicieux. Je m'achemine vers ma chambre, où je prends bien soins de fermer la porte à clez derrière moi. C'est la dernière fois que je verrai cette endroit, jusqu'au bout elle aura été le lieu où je laisse échapper ma colère.
Je pose l'arme froide contre ma tempe. Et je trésaille, mon heure est arrivée. De toute façon ma date de péremption était déjà proche, comme ça au moins je rejoints plus rapidement l'enfer. Je suis sûre que les démons des abysses me regardent en se délectant de ce spectacle. Je me laisse consumer alors?
Pourquoi je perds autant de temps? Vas-y tire!
Soudainement j'entends des coups s'écraser contre la porte.

-Tyron!? Qu'est-ce-que tu fais? Ta journée s'est mal passée? Sort, je t'ai fait des crêpes je sais que depuis un certain temps tu en raffoles!

Laurene... L'une des personnes les plus gentilles que je connaisse. Elle m'a toujours traité comme son fils, sans aucune reconnaissance de ma part. Elle a toujours subit mes caprices et mes crises. Je lui souhaite du bonheur. Quand je serai enfin parti elle pourra enfin aller faire ce voyage en Grèce dont elle me parlait tant...
Les coups cessent, elle doit sûrement croire que je fais tout sauf mettre un terme à mes jours. C'est mieux ainsi.
Il est clair que ma mort ne rendra personne triste. Mes parents insensibles vont sûrement organiser de grands funérailles pour la superbe personne que je n'étais pas. Et vont en profiter pour faire les victimes afin d'encore mieux se faire voir. Je ne leur en voudrais pas.
Je sens une légère odeur de crêpes. Kayla... il faut alors que son visage vienne s'immiscer dans mes songes déjà assez troubles.
Elle va sûrement penser que tout ça c'est de sa faute, qu'elle aurait dû accepter mes avances et que peut-être je serais encore en vie, mais ce n'est pas de sa faute. Je suis en décomposition depuis longtemps elle n'aurait fait que retarder l'inévitable...
Mais je crois que je l'aime. Oui je l'aime toujours, et ça n'a plus d'importance maintenant. Adieu Kayla.
Bon il est temps de quitter ce monde, c'est mieux pour la terre entière car je suis un danger public.

-Une tempête.
Je ricane nerveusement.

Je ferme les yeux. J'inspire. Et là mon doigt est enfin prêt à presser sur cette putain de détente...

SECRET SUFFERING• Tome2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant