-C'est bon vous avez fini vos soins de la journée.
m'annonce le médecin en me retirant ma perfusion avant de me mettre un petit bandage.C'était pas trop tôt!
Je prends donc mes clés de voiture et m'apprête à sortir de la chambre d'hôpital quand elle m'interpelle:-Monsieur Tep?
-Oui?
Elle feuillette son carnet avant de poser son regard sur moi. Avec un air légèrement sévère.
-Vous prenez normalement vos médicaments?
m'interroge-t-elle.Si je prends encore ces foutus médocs qui me faisaient gerber chaque une heure? Bien sûr que non. Ça fait déjà un bon bout de temps que je les ai remplacé par des antidouleurs, qui eux ont moins d'effets secondaires.
Mon silence en dit long, et sûrement les résultats de mes analyses aussi.
Elle soupire.-Vous savez qu'arrêter ce traitement ne fait qu'accélérer la dégradation de l'état de votre organe?
-Docteur... il ne me reste plus que quelques années, quelques mois, quelques semaines ou même quelques jours à vivre qui sais? Donc il est hors de question que je passe le temps qu'il me reste à vivre une vie dictée par ses putains de médicaments. A passer mes journées à vomir mes tripes et à faire pitié comme un papi de soixante ans. Alors il est hors de question que je continue ce traitement. De toute façon... mon sort est déjà scellé.
Comment j'arrive à faire preuve d'équanimité? Ça fait déjà très longtemps que j'ai accepté la triste réalité. Je vais mourir.
Alors je me barre enfin de cette hôpital dans lequel je suis obligé de venir chaque mois mais habituels soins sans lesquels je me retrouverai affaibli. Avoir mal ça ça passe encore, mais faire pitié? Ça non jamais.
Je n'ai qu'une seule envie: retrouver la fille à qui j'ai pensé toute la journée mais qui pourtant ne sait rien de mon état de santé. Et il est hors de question que je lui en parle car j'ai le sentiment que si elle l'apprenait tout changerait entre nous elle me regarderait différemment et je n'ai pas à lui infliger tout ça.
Mais quand je mourrai du jour au lendemain et qu'elle l'apprendra je sais que ça lui fera mal. Un mal de chien même, mais plus je la tiens à l'écart moins elle se sentira affecter. Fin c'est ce que j'essaye de me convaincre.
Je roule, tout en essayant de vider mon esprit et j'arrive enfin devant chez la princesse de pierre. Je m'arrête net quand je l'aperçois assise sur le palier riant à gorge déployer à côté de ce connard de Léo qui la regarde des cœurs pleins les yeux. Mais qu'est-ce qu'elle fout avec lui!? Donc c'est pour ça qu'elle ne m'a pas envoyé de messages de la journée? Elle était trop occupée avec lui. Je vois que je suis facilement remplaçable. Voir ça me dégoûte.
Donc je change mes plans et me dirige chez moi. Certains se demanderait bien pourquoi je ne vais pas me bourrer la gueule comme d'habitude, mais les restrictions médicales me contraignent à ne pas boire d'alcool vingt-quatre heures après les soins. Et pour une fois je ne vais pas agir de manière impulsive même ci je meurs d'envie d'aller cogner ce gars. Finalement je ne compte pas retourner au lycée demain.Pdv Kayla
Deux jours, ça fait deux jours qu'il n'a pas pointé le bout de son nez. J'ai commencé à m'inquiéter, et me voilà chez lui. Les gardiens m'ont laissé entrer sûrement parce qu'ils m'ont reconnu. Il ne me reste plus qu'à le trouver.
-Kayla!
Je me retourne et reconnais immédiatement Laurene. Peut-être qu'elle pourra m'aider. Elle a visiblement l'air contente de me voir.
-Bonsoir désolé de débarquer sans prévenir...
-Ce n'est pas grave. Il est dans sa chambre. Je suis sûre qu'il va être heureux de te voir.
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SECRET SUFFERING• Tome2
PoetryDepuis leur rencontre les vies de Kayla et Tyron ont changés du tout au tout. Révélations, fugue, conflits familiaux, mélodrames... Ils découvrent la vie sous un nouvel angle. • Mais que se produira-t'il suite à l'enlèvement de Kayla? Il est évident...