Constance marchait d'un pas léger dans les couloirs, une fois Giselle sortie, elle avait pour habitude de se reposer. Sa jeune maîtresse étant plutôt soigneuse de ses affaires, peu de rangement était à faire.
Après avoir amené le linge sale de Giselle à la laverie, la bonne comptait bien monter faire une sieste dans sa chambre.
En chemin, elle croisa la servante d'Iphigénie. La femme, sèche et peu aimable, l'attrapa par le bras :
— Il y a la demoiselle Léonie qui t'appelle encore, dit la vieille bonne avec un regard perçant.
— Très bien, j'y vais tout de suite, répondit Constance avec un large sourire.
Elle desserra l'emprise de sa collègue d'un revers de main et lissa sa robe en soie. Elle se précipita ensuite vers la chambre de Léonie, le cœur battant.
Constance adorait cette jeune fille. Depuis son arrivée, elle regrettait de ne pas être à son service. Elle avait appris à la connaître. Un jour où on manquait de personnel, Constance avait accompagné Léonie durant un séjour de vacances.
Quelle joie elle avait eue en découvrant la personnalité de cette demoiselle ! Comparée à Giselle, elle était si vivante, si souriante ! Elle la traitait presque en égal, discutait parfois avec elle durant des heures. Constance allait vers la chambre d'un pas pressé : allait-elle encore l'appeler pour prendre le thé ?
Chacune nourrissait l'espoir d'être réunie après le départ de Giselle. Constance ne souhaitait pas travailler dans un endroit aussi exigeant et triste qu'un palais impérial et Léonie appréciait le fait qu'elles aient presque le même âge.
Elle toqua à la chambre de Léonie.
— Entre, Constance ! fit la voix joyeuse de la jeune femme.
La bonne entra et referma la porte sur elle.
— Viens, assieds-toi, lui intima Léonie en désignant vaguement un fauteuil.
Constance partit s'asseoir, elle poussa un soupir de soulagement en posant son corps dans les coussins moelleux.
— Encore une journée difficile ?
Léonie, assise à sa coiffeuse, tentait de s'épingler un chignon compliqué.
Constance soupira encore, Léonie était si belle ! Elle admira ses cheveux sombres, ils étaient si faciles à coiffer !
— Souhaitez-vous que je vous aide ? demanda-t-elle subitement.
— Tu n'es pas obligée, profites-en pour te reposer, voyons !
Constance se leva tout de même, accordant un dernier effort. Elle plongea ses mains dans la chevelure soyeuse.
— Ils sont si agréables à travailler... dit-elle en attrapant une épingle. Si vous saviez comme je serais heureuse de pouvoir entretenir des cheveux tels que les vôtres chaque jour...
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Le sang de l'Impératrice [ EDITE EN LIBRAIRIE ]
FantastiqueGiselle Le Tholy de Madalberth est l'héritière d'une des familles les plus puissantes de l'Empire de Dalstein. Depuis son adolescence, elle est fiancée au troisième Prince, Dusan, et possède privilèges, pouvoir et une réputation prestigieuse. Ses qu...