Les Murmures du Cœur

Partie n°23 : Celle qui tournait autour de la torpeur bicolore

Salut ! Bienvenue dans ce nouveau chapitre !

Résumé : Anya Woods est le meilleur inspecteur de la criminelle de son commissariat, elle ne s'accorde aucune pause. Son travail est toute sa vie, rien d'autre n'a d'importance. De toute façon, elle ne peut pas s'arrêter puisque lorsqu'elle le fait un souvenir entre l'horreur et l'absolu accalmie la hante. Et puis un jour, Raven Reyes apparait cette jeune femme qui est tout aussi débordée, reste tout de même son exacte opposé. Elle est pétillante et pleine de vie et elle va complètement chambouler sa routine. – Ranya & Clexa -

Aucun des personnages de l'univers de The 100 ne m'appartient !

Il me reste à vous souhaiter une bonne lecture. Je vous retrouve en bas.

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Les Murmures Du Cœur

« Et parfois un regard

Un sourire

Le silence

Parlent mieux

Que tous les mots du monde »

Corinne Falbet-Desmoulin

Partie n°23 : Celle qui tournait autour de la torpeur bicolore

Le 24 décembre – Début de soirée

POV - Lexa

Je fais les cent pas dans la grande véranda derrière la cuisine. Je fais tourner mon téléphone entre mes doigts, attendant qu'il sonne pour enfin être rassurée. Je ne suis jamais autant nerveuse que lorsqu'Anya manque à l'appel. Je ne sais pas pourquoi, mais je m'imagine toujours le pire. Pourtant, je le sais que ma sœur finit toujours par réapparaître. Le tout, c'est de savoir quand, comment et pourquoi elle s'est volatilisée. L'avantage c'est que cette fois, je sais qu'elle n'est pas partie trop loin étant donné qu'elle n'a pas en sa possession son passeport.

Je sursaute légèrement alors qu'un éclat de rire collectif retentit de l'autre côté de la pièce. Je secoue doucement la tête me trouvant ridicule de sur-réagir de la sorte. Mais il faut dire que cette fois, je ne comprends pas ce qui peut retenir ma sœur. Je ne sais que trop bien à quel point elle tient à Raven. Anya devrait donc être là !

Et si... et si elle avait eu un accident ? Non. Je refuse de partir dans ce genre de spéculations. Pourtant maintenant que l'idée est venue effleurer mon esprit, je n'arrive plus à m'en détacher. J'arrête mes vas et viens et reste complètement immobile devant le grand piano qui, pour l'occasion, a été déplacé du salon jusqu'ici. Je me dis que l'Univers a un drôle de sens de l'humour... il m'impose un des seuls objets dont je ne peux pas supporter la vue dans la seule pièce dans laquelle je peux me réfugier pour paniquer.

Je fixe l'instrument avec défi comme pour lui dire : arrête de me narguer, je ne poserai pas un doigt sur toi. Et pourtant, un part de moi en meurt d'envie. Mais je refrène au plus profond de moi ce désir alors que des fourmillements engourdissent mes doigts. Rien que l'idée de pouvoir rejouer me rend malade. Parce qu'à chaque fois que j'y pense, je suis obligée de me faire écraser par cette énorme pression que m'imposait mon père.

Aplatie. Réduit à néant par les ambitions d'un père absent mais exigeant, voilà à quoi à ressembler mon enfance. J'ai perdu mon amour de la musique à cause de lui. Je suis angoissée à la simple idée de me retrouver dans la même pièce qu'un piano, à cause de lui. Mes doigts sont marqués des stigmates indélébiles, à cause de lui. J'ai longtemps eu peur d'aimer, à cause de lui.