Tome I : Les Aventures de Ladybug et Chat Noir.

Chapitre n°15

Marinette ne parvenait pas à trouver le sommeil. Ses pensées ne cessaient de converger vers le moment plus qu'intense qu'elle avait partagé avec Adrien en fin de journée. Tikki vint s'enquérir de l'état d'esprit de la jeune femme.

- Tout va bien Marinette ?
- Oui c'est juste que.....

Marinette ferma les yeux et posa une main sur sa poitrine en expirant longuement. Elle sentit sous sa paume son cœur qui battait frénétiquement et une chaleur qui se diffusait lentement dans sa poitrine. Une seule question tournait en boucle dans l'esprit de la jeune femme : que ce serait-il passé si sa mère n'était pas venue les interrompre ?

- Adrien est formidable Tikki, j'ai toujours voulu être proche de lui et je l'aime mais il est tellement.....
- Chat Noir ?
- Oui, et il peut être très tactile, sans vouloir rentrer dans les détails. Et je ne sais pas quoi en penser.
- Je peux te poser une question un peu délicate ?
- Euh, oui bien sûr.
- Est-ce que ta mère ou ton père t'ont déjà parlé des rapports entre hommes et femmes ?
- QUOI ?! Bien sûr voyons ! Évidemment que je sais ce qui se passe mais je ne vois pas le rapport !
- Et bien tu sais, tu ne laisses pas Adrien indifférent et à un moment ou un autre il va forcément finir par.....
- STOP !!!! PAS UN MOT DE PLUS !
- Si je peux me permettre, toi et Adrien n'êtes plus au collège. Ce genre de situation va forcément t'arriver par la suite Marinette.
- Je sais Tikki, je sais..... Enfin, pour l'instant on en est pas encore là hein !

Marinette coupa court à la discussion et finit enfin par s'endormir non sans mal.

*PENDANT CE TEMPS*

Adrien venait de terminer son repas en compagnie de son père, qui se terrait comme à son habitude dans le silence. C'est pourquoi le jeune homme sursauta à l'entente de la voix grave de Gabriel Agreste.

- Adrien, cette Marinette Dupain-Cheng, c'est une amie à toi n'est-ce pas ?

Adrien se raidit sur sa chaise, il n'était pas habitué à ce que son père s'intéresse à son entourage ou à ses amis. Et sans pouvoir se l'expliquer, il n'aimait pas trop l'idée que son père porte son attention sur Marinette. Aussi, il préféra rester un maximum évasif.

- Une amie oui, plus ou moins. Pourquoi ?
- J'ai l'impression que cette "amie" et toi vous êtes beaucoup rapproché. J'ai appris que tu l'avais invité à la réception d'André Bourgeois, et il me semble également que tu t'es absenté un certain temps ce soir-là. Et c'était pour partir rejoindre cette Dupain-Cheng. Je n'aime pas l'idée que mon propre fils me cache des choses.

Je n'aime pas la façon dont il parle de Marinette.

- Je ne vous cache rien père, si vous en savez si peu c'est probablement parce que vous ne vous intéressez qu'à très peu de choses en dehors de votre travail.
- Je t'ordonne de changer de ton Adrien ! Je suis convaincu que cette jeune femme a une influence très négative sur toi. Je te trouve vraiment changé depuis quelque temps, tu prends beaucoup de liberté vis-à-vis de tes devoirs envers cette famille.

Adrien ressera ses poings et sa mâchoire, l'un de ses souhaits les plus chers était que son père reconnaisse sa valeur. Mais il ne supportait pas qu'il se permette de juger Marinette et de s'en prendre à elle sans la connaître. Néanmoins, il prit sur lui afin de ne pas donner une bonne raison à son père de le restreindre davantage.

- Je suis navré de vous avoir déçu, ce n'était pas mon intention. En effet, Marinette et moi sommes très proches. Mais ça ne m'empêche pas pour autant de respecter mon engagement d'exceller dans tous les domaines, scolaires ou extrascolaires. Tant que j'honorerai le nom de la famille Agreste, vous n'aurez pas à vous inquiéter pour moi.
- Je l'espère Adrien, tu peux disposer.
- Bonne soirée père.