Tome I : Les Aventures de Ladybug et Chat Noir.

Chapitre n°12

Marinette suivit Gabriel Agreste à l'extérieur et vint se camper devant lui.

- Monsieur Agreste, puis-je vous parler une minute ?
- Mademoiselle Dupain-Cheng ? Où vous-êtes vous procurée cette robe ?
- Ce n'est pas de moi dont je viens parler, mais de votre fils.
- Adrien ? Que se passe-t-il ?
- Avec tout le respect que je vous dois, vous rendez-vous compte de la chance que vous avez ? Votre fils vous aime profondément et il essaie en toute circonstance de vous satisfaire, même s'il doit pour cela renoncer à vivre une vie normale et à ses désirs personnels.
- Je ne vois pas où vous voulez en venir. C'est là le respect que doit tout enfant envers son parent.
- Il n'est pas question ici de respect mais d'amour filial Monsieur Agreste. Pourquoi n'êtes-vous pas resté regarder la prestation d'Adrien, alors que c'est vous qui le lui avez préalablement demandé ? Votre départ lui a fait du mal.
- Ne prétendez pas connaître mon fils mieux que son propre père Mademoiselle Dupain-Cheng, vous vous mêlez de choses qui ne vous regardent pas.
- Et vous, vous ne le considérez que comme une vitrine bonne à être exposée au monde extérieur ! Vous devriez vous intéresser un peu plus à lui plutôt que de l'utiliser comme bon vous semble !
- Comment osez-vous !? Je n'ai de justifications à rendre à personne ! Vous ne connaissez rien de ma famille ou de la vie de mon fils !
- Au contraire ! J'ai appris à le connaître depuis 5 années maintenant ! Et je suis convaincue de comprendre davantage les fardeaux qui pèsent sur ses épaules parce que je m'intéresse sincèrement à lui et que je l'aime ! Et je vous parle du vrai amour, celui qui cherche à apporter le bonheur autour de lui, contrairement à votre attitude envers votre fils !

Marinette se stoppa net dans sa tirade, pas bien sûr de ce qu'elle venait de dévoiler auprès du père du garçon dont elle était amoureuse. Livide, elle redressa son visage vers Gabriel Agreste qui conservait une expression tout aussi froide qu'au début de leur conversation. Il sembla tout d'abord regarder un point fixe derrière la jeune femme avant de revenir vers elle avec un air de résignation sur le visage.

- Nous reprendrons cette conversation ultérieurement.

Puis il partit sans attendre de réponse de la part de Marinette. Entre temps, sa colère ne lui avait pas fait se rendre compte que la musique du piano ne résonnait plus depuis peu. Elle osa finalement se retourner pour constater qu'Adrien se trouvait juste derrière elle, avec une incompréhension et un trouble clairement visible dans son regard. Il amorça un pas timide vers la jeune femme mais elle recula tout autant.

- Marinette, je...
- Depuis combien de temps écoutes tu cette discussion ?
- Je.... Disons que j'en ai compris les grandes lignes. Est-ce que c'est vrai ? Tu pensais tout ce que tu as dit à mon père ?

Marinette restait pétrifiée sur place, incapable de répondre à ses interrogations. La force de caractère de Ladybug ayant définitivement quittée son esprit. Elle aurait souhaité que cette déclaration se soit passée dans d'autres circonstances, dans des conditions où elle aurait pu garder le contrôle de la situation et de ses actes. Elle n'osa pas le regarder en face et se contenta de hocher la tête en silence. Il ne servait plus à rien de dissimuler ses sentiments à présent qu'il avait entendu ses propos quelques instants auparavant.

- Marinette, tu es une fille incroyable, vraiment. Et je tiens beaucoup à toi mais.... Je suis déjà amou.......
- Je sais.....
- Quoi ?

Marinette trouva enfin le courage d'avancer vers lui, une petite voix au fond d'elle lui criait que c'était le moment propice pour lui révéler sa véritable identité secrète. Mais le brusque arrêt du récital d'Adrien et la joute entre Gabriel Agreste et la jeune femme avaient interpellé de nombreuses personnes qui observaient à présent leur échange. Elle ne pouvait en aucun cas se confier à lui pour le moment et se contenta de baisser la voix un maximum afin de n'être entendu que par Adrien.