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Nous sommes tous à table, tout le monde à le sourire aux lèvres. J'adore, ça fait du bien.

Je n'arrive pas à m'empêcher de penser à Stiles. Son Noël doit être ennuyeux. J'espère au moins qu'il n'est pas seul, parce que ça, ça craint.

Scott me donne un léger coup d'épaule contre la mienne en souriant :

Scott : Tu penses à quoi ?

Moi : Stiles. Il doit se sentir seul. Et puis son père aussi, même s'il est avec nous, quand même quoi. Il voudrait être avec son fils aussi.

Scott : Ouais, je sais. J'y pense aussi.

On sonne à la porte, bizarre ça :

Maman : On attendait encore quelqu'un ?

Scott : Je vais ouvrir. Restez là.

Il fait signe à Derek, qui le suit. Ils ont peur que ça soit un problème qui débarque :

??? : Surprise !

Lydia et Liam se tournent vers moi, Derek aussi, pendant que je fixe Stiles, dans les bras de Scott :

Liam : On respire ça va aller.

J'accroche un sourire à mon visage, aller, il a raison. Même si on s'est quitté dans de sales circonstances, je peux faire un effort.

Je quitte la table et pars à la cuisine lui chercher des couverts. C'est aussi une excuse pour partir pendant les retrouvailles.

Je sens mon loup intérieur qui veut sortir, parce que je panique, que je suis perdue. Ça, c'est mauvais.
Je respire fort, serrant les poings pour me calmer.

Une fois calmée, le loup endormi, je retourne dans la cuisine. Stiles me sourie légèrement, je fais pareil en retour et vais rapidement retrouver ma place. Il est en face de Scott, qui lui, est a côté de moi. Donc c'est comme s'il était en face de moi :

Scott : Ça, c'est de la surprise.

Stiles : Ça l'était pour moi aussi. En fait la fameuse enquête, c'était un test pour voir qui allait rester. C'était faux quoi. Donc une fois qu'ils ont vu qui était resté, on a pu partir. Donc désolé, je n'ai pas eu le temps d'acheter de cadeau. Mais je ferais ça dès que je peux.

Melissa : C'est toi le cadeau, je crois.

Il rit légèrement, gêné. Mon dieu, qu'il est beau.

Quelques heures plus tard

Le dessert vient de se terminer, mais tout le monde est encore à table. Certains boivent un thé, ils discutent. Il y a une bonne ambiance. Moi, je suis gênée. Il est si beau et je ne sais pas, il m'intimide.

Je me lève discrètement et sors dehors prendre un peu l'air. Ça fait beaucoup d'émotions là.

Il neige légèrement, commençant à recouvrir le sol. J'adore, c'est magnifique.
Je m'assois sur un vieux banc que j'ai toujours connu dans ce jardin. Je crois qu'il est né avec la maison.

J'aperçois Stiles au loin, avec un gros sourire :

Stiles : Je peux venir ?

Moi : Oui.

Je ris légèrement, le voyant sautiller jusqu'à moi :

Stiles : Tiens, je me suis dit que ça te serait utile.

Il me tend ma veste que j'attrape en le remerciant.

Un petit silence s'installe, mais il est agréable. Avec lui, c'est toujours agréable :

Moi : Désolée de m'être comportée comme une vraie conne la dernière fois.

Stiles : Ça va. J'ai compris. En fait, au début tu m'as trop énervé, mais avec du recul je comprends. Même si on n'est plus ensemble, je crois qu'on sera toujours inquiets l'un pour l'autre, quitte à faire des bêtises.

Moi : Ça, c'était pire qu'une bêtise. Tu t'es livré à des vampires, Stiles.

Stiles : Mais je suis en vie. C'est bon.

Moi : Mhm. Heureusement que la fameuse Elena était là je suppose.

Stiles : Ouais. J'avoue qu'elle m'a bien aidé. Tu vas en faire quoi du remède ?

Moi : Je ne sais pas. Scott me met un peu la pression là-dessus, ce qui n'aide pas.

Stiles : Je lui en parlerai. Prends ton temps.

Moi : Tu ferais quoi à ma place ?

Stiles : Si c'était moi ? Je crois que je prendrais ce remède. On est pareils, on n'est pas fait pour être comme eux.

Moi : Pas faux.

Stiles : Après, si tu as trouvé ton bonheur en l'étant, c'est cool.

Moi : Je n'en sais rien. C'est énervant.

Stiles : Prends ton temps, tranquille. Et désolé de t'avoir ignoré du jour au lendemain.

Moi : Ça, je crois que ça a été la chose la plus douloureuse.

Stiles : Je sais. Je te connais. Mais j'en avais besoin.

Moi : C'est ce qu'on m'a dit. C'est oublié.

Stiles : Cool. Je me sens plus léger.

Nous rions ensemble. C'est vrai que ça fait du bien quand ça va mieux :

Moi : Alors tes études ?

Stiles : C'est génial. Du coup je suis rentré dans l'école du FBI, mais ça tu sais déjà. J'adore, vraiment. J'ai l'impression de faire comme quand on était au lycée, mais en pas surnaturel, et sans mes meilleurs potes.

Moi : J'en étais sûre que tu étais fait pour ça.

Stiles : Ouais, j'ai suivi tes conseils. Et ton père m'aide beaucoup.

Moi : Ça y est, il t'aime bien ?

Stiles : Je commence à bien l'aimer aussi.

Je l'écoute me raconter sa nouvelle vie, observant son visage. Qu'est-ce qu'il est beau. Et son sourire en me racontant tout ça veut tout dire, il est heureux. Heureux sans moi. Je crois qu'il faut que je me rende à l'évidence.

ControlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant