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Je suis en voiture avec ma mère, elle me ramène enfin à la maison :

Moi : Tu savais aussi... En fait, je suis la seule abrutie à ne rien avoir remarqué. 

Maman : Je ne t'ai rien dit parce qu'il voulait que ça soit comme ça. C'était son secret, alors j'ai respecté. Mais tu sais, quand je l'ai su, j'ai eu très peur aussi. Je peux comprendre ce que tu ressens. Réfléchis-y quand même, parce que ça reste ton frère, qu'il t'aime plus que tout au monde et qu'il ferait tout pour toi. Imagine si les rôles étaient inversés, comment il réagirait ?

Je ne réponds pas, y réfléchissant. C'est vrai, qu'est-ce qu'il dirait ou ferait ?

Maman : Ne lui fais pas la misère, il est assez mal comme ça.

Moi : Et moi alors ? Tu crois que je ne suis pas mal ?

Maman : Je n'ai pas dit le contraire, ma chérie.

Nous arrivons à la maison, donc je descends rapidement, attrape mon sac et rentre avec ma mère qui me suit.

Je tombe directement sur Scott, assis dans le canapé avec Stiles :

Scott : Ça va ?

Moi : Oui.

Je laisse tomber mon sac par terre et vais dans la cuisine attraper des chips, j'ai faim.

Je vais dans le canapé, à l'autre bout d'où est installé Scott. Stiles est entre nous :

Stiles : Liam a donné tes cours à Scott.

Moi : Tous ?

Scott : Ouais, il a été voir tous tes profs. Il m'a dit qu'il savait que tu allais paniquer de ne pas tout avoir autrement.

Je ris légèrement. On ne se connait pas depuis longtemps, mais il connaît déjà le principal :

Moi : Je vous laisse du coup, j'ai du boulot.

J'attrape mes cours et monte rapidement dans ma chambre.

Je m'installe sur mon bureau et me mets au travail, il faut que je rattrape un maximum de cours pour que demain, je ne sois pas trop perdue.

On frappe à ma porte, je tourne la tête. Ma maman entre avec un plateau repas :

Maman : Ça sera mieux le ventre plein.

Moi : Merci. Tu es la meilleure.

Maman : Je sais, je sais. Telle mère telle fille.

Moi : D'ailleurs, il est où papa ?

Maman : Au travail. Avec ce qu'il s'est passé au bal, il a beaucoup de travail.

Moi : Il n'est pas venu me voir à l'hôpital.

Maman : Si. Mais tu dormais.

Moi : Oh, ça va alors. J'ai cru qu'il n'en avait vraiment rien à faire.

Maman : Il n'en a pas rien à faire. Vous êtes ses enfants, il vous aime.

Moi : On ne dirait pas... Pourquoi c'est le bordel d'un coup..? J'ai fait quoi pour avoir autant de trucs sur le dos ?

Maman : C'est la vie à Beacon Hills, mon cœur. Mais tu sais quoi ? Ça va te forger toutes ces épreuves. Les problèmes ne tombent que sur veux qui sont capables de les surmonter, retiens ça. Tu dois juste t'en rendre compte.

Moi : Je ne suis pas forte...

Maman : Oh si. Bien plus que tu ne le penses. Aller, je te laisse. Si tu sens que ça ne va pas fort, ne force pas, arrête de travailler. Tes profs ne t'en voudront pas, tu n'es pas la seule dans cette situation.

Je hoche faiblement la tête.

Elle quitte ma chambre, après m'avoir embrassé le front.

Je n'ai plus qu'à rattraper tout ça... Enfin, essayer. Ça ne va pas être facile.

PDV Scott

Moi : Elle me déteste encore ?

Maman : Elle ne te déteste pas. Elle t'en veut. Et je pense aussi qu'elle a peur. Il va falloir que tu lui montres que tu n'es pas dangereux pour elle.

Stiles : Elle me l'a dit. Ça lui fait peur. J'ai essayé de la raisonner, on verra. Mais je pense qu'il faut qu'elle y réfléchisse d'elle même, qu'elle se fasse son propre avis. Tu verras bien.

Moi : Elle va faire comme toi Maman ? M'ignorer pendant des jours et des jours ?

Maman : Non. La preuve, elle t'a laissé t'expliquer. Laisse lui le temps de digérer ça.

Je souffle, frustré. Je veux que ma petite sœur m'aime à nouveau...

Stiles : Aller, je vous laisse. A demain.

Moi : D'ailleurs demain, tu peux la prendre ? J'irai en moto.

Stiles : Pas de souci. Je serai le chauffeur.

Moi : Merci.

Il me tape dans la main et quitte la maison :

Maman : Il l'aime bien, April.

Moi : Qui ?

Maman : Stiles.

Moi : Mhm. Heureusement qu'il est là.

Maman : Il a passé presque tout son temps avec elle à l'hôpital.

Moi : Qu'est-ce que tu sous-entends ?

Maman : Oh rien. Juste qu'il l'aime beaucoup.

Moi : Ouais. Bon, je vais essayer de réviser un peu.

Je monte en haut. Je fais un petit détour dans la chambre d'April, voir si ça va. Je sais, je force un peu.

Je la retrouve endormie par terre, devant pleins de feuilles. J'attrape curieusement une d'elles et tombe sur des histoires sur les loups-garous. Et merde. Je n'avais pas pensé à ça. Internet et ses superbes histoires qui font plus peur qu'autre chose...

J'attrape toutes les feuilles et les balance à la poubelle, je ne veux pas qu'elle se fasse manipuler par tout ça :

Moi : Hey, April. Ton lit sera plus confortable.

Elle se réveille en sursaut :

April : Laisse moi.

Moi : Ok... Bonne nuit sœurette.

Elle m'ignore. Bon...

Je quitte sa chambre pour aller dans la mienne. Je me laisse tomber dans mon lit, ça m'énerve bordel.

ControlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant