Control

20

Je frappe à la porte de la chambre de mon frère. Il me dit d'entrer, donc je le fais et saute dans son lit :

Scott : Remise de tes émotions ?

Moi : On va dire. Raconte moi ton histoire secrète maintenant.

Scott : Bah, je suis loup-garou.

Moi : Comment tu es devenu comme ça ?

Scott : Peter, l'oncle de Derek, m'a mordu.

Moi : Quel con.

Scott : Ouais. Des fois il peut être gentil, mais il est plus du côté sombre.

Moi : Et du coup, un loup-garou ça se transforme à la pleine lune de base, non ?

Scott : A la pleine lune, on sent nos pouvoirs beaucoup plus que d'habitude. Si on n'arrive pas à se contrôler, comme Liam pour l'instant, on se transforme et on peut être dangereux. Après, une fois que tu sais te contrôler, tu peux te transformer quand tu veux sans souci.

Moi : J-Je peux voir ?

Scott : Non.

Moi : Pourquoi ?

Scott : Ça va te braquer, parce que tu vas avoir peur. Je préfère éviter. Je suis toujours ton frère, comme avant. J'ai juste un petit truc en plus, mais je suis moi.

Moi : Donc tu ne me feras jamais de mal ?

Scott : Jamais de la vie. Je sais me contrôler.

Moi : Comme avec Stiles.

Scott : Je sais. Je me suis laissée emporter.

Moi : Pourquoi tu étais autant en colère ? Si je sortais avec lui, ça fait quoi ?

Scott : C'est mon meilleur ami. Toi ma petite sœur.

Moi : Et alors ? C'est quelqu'un de bien.

Scott : Tu l'aimes ?

Moi : Non. Je me demandais juste pourquoi ça te paraît si inacceptable.

Scott : Ce n'est pas inacceptable. C'est juste que c'est bizarre.

Moi : Ok... Mais on est juste amis.

Scott : Si tu le dis...

Moi : Et du coup, ces loups-garous, ils te veulent quoi ?

Scott : Deucalion veut que je rejoigne sa meute, parce que mon pouvoir en temps que vrai alpha lui sera utile. Sauf que je ne veux pas, j'ai ma meute et c'est très bien comme ça. En plus pour rejoindre sa meute, je dois tuer toute la mienne. Or, je ne suis pas un tueur. Et encore moins de mes amis.

Moi : Ah ouais, c'est flippant.

Scott : C'est pour ça que tu dois faire attention maintenant. Votre sortie avec Stiles, c'était débile. Je ne comprends pas qu'il n'ait pas fait attention, lui.

Moi : Peut-être parce que ça lui a fait du bien de s'imaginer que rien ne le poursuivait pour une fois. Tu imagines ? Il est le seul "normal" sans aucun pouvoir, il est beaucoup plus vulnérable. Ça doit être dur des fois.

Scott : Je sais.

Moi : Ça donne quoi comme avantages d'être un loup-garou ?

Scott : Très bonne ouïe, très bonne vue, plus d'asthme ni autre maladie, le sport c'est carrément plus simple, des réflexes incroyables. Après, ce n'est qu'un plus.

Moi : C'est donc pour ça que tu es devenu le champion de Lacrosse d'un coup.

Scott : Je n'étais pas si nul !

Je grimace et me mets à rire, voyant sa mine dépitée :

Moi : Je rigole ! Bon, aller, je vais me coucher. Ça a été une journée pas facile.

Scott : Bonne nuit.

Moi : Bonne nuit.

On se tape dans la main, puis je quitte sa chambre.

J'enfile rapidement des chaussures et descends par la fenêtre de ma chambre, en passant par l'arbre qui relie le sol et ma chambre.

Je pars rapidement pour aller chez Stiles. J'aimerais savoir si ça va, et puis j'ai envie de le voir.

Au bout de quelques minutes, j'arrive devant chez lui. Je sonne.
C'est son père qui m'ouvre :

Shérif : Ça va ? Qu'est-ce que tu fais là ?

Moi : Je viens voir si Stiles va bien après cette journée.

Shérif : Entre. Il est dans sa chambre, vas-y.

Moi : Merci.

Je monte à l'étage et vais jusqu'à sa chambre. La porte est ouverte, il fixe le vide, assis sur son lit :

Moi : Salut.

Il redresse rapidement la tête :

Stiles : Qu'est-ce que tu fais là ?

Moi : Je voulais voir si ça allait après cette journée.

Stiles : Ça pourrait aller mieux, mais ça va. Je commence à avoir l'habitude des histoires de surnaturelles.

Moi : Et à propos de Scott ?

Stiles : Oh, ça va. Il sait que tu es là ?

Moi : Il croit que je suis partie me coucher.

J'entre timidement dans sa chambre et m'assois à côté de lui :

Stiles : Je pense qu'il va falloir qu'on arrête de se voir comme ça.

Moi : Mais pourquoi ? On ne fait rien de mal.

Stiles : Je sais. C'est juste que ça met des tensions. En plus ça va mieux avec ton frère, tu peux retourner vers lui comme avant.

Moi : Oh, parce que tu crois que je passais mon temps avec toi juste pour remplacer mon frère ? Les garçons sont vraiment bêtes des fois.

Il rit légèrement :

Stiles : Pour l'instant au moins.

Moi : C'est nul.

Stiles : Je sais. Désolé.

Moi : Bon... Bah bonne nuit dans ce cas.

Stiles : Attends, je vais te ramener quand même.

Il descend avec moi. Je passe dire au revoir à son père, puis nous partons à pieds, parce que c'est juste à côté :

Moi : Je n'arrive pas à comprendre que mon frère se soit énervé.

Stiles : Bah, entre filles vous ne passez pas votre temps avec l'ex de ta copine ? Chez les mecs, on n'approche pas les petites sœurs des potes.

Moi : Mais tu ne m'as rien fait !

Stiles : April, tu sais bien qu'on est un peu plus qu'amis.

Je reste comme une débile, ne sachant pas quoi répondre :

Stiles : Ton frère l'a capté, il n'est pas débile.

Nous arrivons devant chez moi :

Stiles : Aller, rentre avant qu'il ne remarque.

Moi : Je ne lâcherais pas.

Il rit légèrement, me voyant déterminée :

Stiles : Rentre, April.

Moi : Fais attention, peut-être qu'un vampire va t'attraper.

Stiles : T'inquiète, je gère. Bonne nuit.

Moi : Bonne nuit.

Il me sourie une dernière fois et fait demi-tour.