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Scott : Si tu sens que ça peut dérailler, tu m'appelles.

Moi : Promis.

Scott : Aies confiance en toi. Tu peux le faire.

Il m'embrasse le front et me laisse enfin partir.

Je rejoins Stiles qui m'attend dans sa Jeep :

Stiles : Tu l'aimes bien Derek.

Moi : C'est une pointe de jalousie ?

Stiles : Ça dépend ta réponse.

Moi : Je l'adore. Dommage, il est trop vieux.

Je ris légèrement. Il me regarde du coin de l'œil et sourie :

Stiles : Ok, tu veux me faire payer.

Moi : Juste te piquer un peu.

Stiles : Je ne vais pas faire comme si je ne le méritais pas.

Moi : Ouais, évite.

Nous arrivons à notre spot dans les bois. Je vais m'asseoir sur un tronc d'arbre couché, Stiles me rejoint :

Stiles : Comment tu te sens ?

Moi : J'aurais préféré mourir.

Je le regarde tristement et finis par baisser le regard, honteuse :

Stiles : Je m'en doutais...

Moi : Aucun remède n'existe ?

Stiles : On n'a jamais vraiment cherché. Il paraît qu'il faut tuer celui qui nous a transformé. Après, je ne sais vraiment pas si c'est juste une rumeur ou si c'est vrai. Et dans tous les cas, tu ne peux rien faire, c'est Scott qui t'a transformé.

Moi : Je suis foutue.

Stiles : Non. Tu peux apprendre à vivre avec. Regarde ton frère.

Moi : Je ne suis pas mon frère. Stop. Je ne veux pas être lui, c'est clair ?

Stiles : Je sais ça. Mais pour le coup, tu devrais prendre exemple sur lui parce qu'en loup-garou il assure vraiment.

Comme toujours, c'est le meilleur Scott. Cette manie qu'ont les gens de me comparer à lui, ou me dire qu'il est génial comme si c'était un reproche :

Stiles : Tu planes ?

Moi : Non, j'étais dans mes pensées.

Stiles : Elles n'ont pas l'air géniales ces pensées.

Moi : Comment tu peux savoir ?

Stiles : Tes griffes t'ont balancé.

Je regarde rapidement mes mains, mes griffes sont de sorties. Je les cache instantanément :

Stiles : Tu te sens bien ?

Moi : Ouais, ouais.

Stiles : Dis moi ce qu'il y a.

Je me lève, sentant mon côté loup-garou qui veut prendre le dessus.

Stiles fait pareil, il m'attrape le bras, mais je me détache rapidement et pars en courant. Son odeur, son touché, ça empire les choses. Je ne peux pas rester là. Surtout pas.

PDV Stiles

Ok, ça va être compliqué.

Je monte dans ma voiture, appelant Scott :

Scott : Ouais ?

Moi : Elle est partie. Et je crois qu'elle se transforme.

Scott : J'arrive. Toi, tu sors du bois. On ne sait jamais.

Moi : On se rejoint sur la route entre la forêt et chez toi.

Je raccroche et démarre en vitesse. J'espère qu'elle ne va pas s'attirer de problème.
Je ne sais pas ce qui a déclenché ça, on parlait tranquillement... Oh, à moins que... Je sais. J'ai parlé de Scott et de ses qualités de loup-garou. Elle a pris ça comme une comparaison. Elle se compare toujours à lui. J'ai fait une boulette.

J'aperçois Scott avec sa moto, on s'arrête tous les deux sur le bord de la route :

Scott : Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Moi : On discutait, mais elle était un peu ailleurs. J'ai vu ses griffes sorties, je lui ai dit et elle s'est levée d'un coup, comme si elle était paniquée. J'ai voulu la rassurer en la prenant dans mes bras, mais j'ai à peine touché son bras qu'elle s'est barrée en courant.

Scott : J'ai appelé Derek, il est déjà à sa recherche. Toi, tu rentres à la maison au cas où elle revient.

Moi : Scott...

Scott : Je sais, Stiles. Je sais. Mais tu n'es pas la personne qu'elle a envie de voir quand elle se transforme pour le moment. Fais le pour elle.

Je souffle et finis par capituler. Il n'a pas tord...

Je monte en voiture, à contrecœur. J'aimerais pouvoir l'aider, je me sens vraiment impuissant.

PDV Scott

J'espère qu'il ne va rien lui arriver. J'ai été débile de les laisser partir avant qu'elle ne sache se contrôler. Je n'ai pas géré pour le coup.

J'entends des hurlements, ce sont ceux de Derek. Je fonce, espérant que tout va bien et qu'il me prévient juste qu'il l'a retrouvé.

Je finis par les retrouver, elle est allongée au sol, gelée et à peine habillée :

Moi : Tu m'as fait peur. Mets ça.

Je lui fais enfiler mon sweat. Elle n'a même plus de chaussures. Bon...

April : Ça fait trop mal...

Moi : Je sais. On va contrôler ça. Je te le promets. Aller, viens.

Je la fais monter sur mon dos, elle est épuisée :

April : Il est où Stiles ?

Moi : A la maison. Il t'attend.

April : D'accord...

Nous rejoignons ma moto, Derek nous laisse ici, il part de son côté et nous, du nôtre.

Arrivés à la maison, je la remets sur mon dos pour qu'elle n'ait pas à marcher et la monte directement dans sa chambre. Elle a besoin de dormir.

J'y retrouve Stiles, étalé dans le lit :

Stiles : Enfin. Ça va ?

April hoche légèrement la tête, à moitié endormie :

Moi : Ça fatigue de courir comme une folle dans les bois.

Je la mets à côté de Stiles, elle se colle directement à lui. Ils sont mignons. Je pense que je commence à m'habituer à ça.

ControlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant