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La porte s'ouvre, je redresse la tête de mes cours, c'est Lydia et Allison :

Moi : Je suppose que vous venez faire baby-sitter à sa place.

Allison : Oui et non.

Lydia : C'est vrai qu'il nous a demandé ce service, mais on avait envie de passer du temps avec toi aussi.

Moi : Merci. Même si je sens que c'est un peu forcé. Désolée de vous infliger ça.

Allison : Mais arrête, tu ne nous inflige rien ! On t'aime vraiment bien, April.

Lydia : Toi, tu as un complexe d'infériorité par rapport à ton frère.

Elles viennent de chaque côté de moi dans le canapé :

Moi : C'est pas facile d'avoir un frère à qui tout réussi quand toi tu es très fragile autant psychologiquement que physiquement, que tu n'as pas d'ami...

Lydia : Tout ne lui réussit pas.

Allison : Au contraire. Il galère avec ses cours déjà, ce qui n'est pas ton cas.

Lydia : Tu t'attardes trop à ce qui est parfait chez lui et pas à ce qui l'est chez toi.

Allison : Déjà, c'est un garçon, toi une fille. Donc tu as de l'avance.

Je ris légèrement :

Moi : Ça fait du bien d'avoir des filles autour de soi qui ne sont pas fausses.

Lydia : Tu peux compter sur nous, promis.

Moi : Merci... Et désolée, Allison. J'ai été méchante avec toi au début.

Elle me regarde sans comprendre :

Allison : Tu ne m'as jamais rien dit.

Moi : Mais dans ma tête, c'était très méchant. J'ai du mal à voir mon frère s'éloigner de moi pour faire sa vie. Avant on était tellement fusionnels... Ça me manque cette époque.

Allison : Je ne te volerais jamais ton grand frère, promis.

Moi : Un jour ça arrivera.

Allison : On le partagera. Si tu veux, si un jour j'habite avec lui, je te le donne une semaine sur deux.

Je ris et hoche la tête, contente.

J'adore ces deux filles. Je me sens vraiment en confiance avec elles.

La porte s'ouvre à nouveau, cette fois c'est Scott et Stiles :

Scott : Désolé, désolé.

Il m'embrasse dans les cheveux :

Moi : Je suppose que c'était important.

Scott : Un peu.

J'aperçois une petite tâche de sang sur son haut :

Moi : C'est quoi ça ?

Il la cache vite :

Scott : Rien, j'ai saigné du nez.

Moi : Oh...

Il monte en courant :

Moi : Qu'est-ce qu'il a ?

Allison : Sûrement rien. Je vais voir.

Elle monte à son tour. Stiles prend sa place dans le canapé :

Stiles : Ça va mieux ?

Moi : J'ai mal un peu partout, mais rien de grave. C'est dans ma tête le pire.

Lydia : C'est normal, ça va passer doucement. Moi aussi je me suis faite agressée. Pendant un bal d'ailleurs. Je te comprends.

Moi : Cette ville fait peur.

Stiles : On s'habitue bizarrement.

Moi : Ton pauvre papa doit être dépassé par tout ça.

Stiles : C'est pareil, il commence à s'y habituer.

Allison et Scott redescendent, il a l'air triste, ou déçu. Je ne sais pas. En tout cas, il n'est pas comme d'habitude, à sourire :

Stiles : Je rentre moi.

Lydia : On va y aller aussi.

Allison : Ouais, Scott a besoin de réviser. Prends exemple sur ta petite sœur là-dessus.

Scott : Je vais essayer.

Moi : Je vais t'aider.

Ils partent tous, Scott se laisse tomber à côté de moi :

Scott : Ça a été ?

Moi : Ouais. J'ai juste mal partout, mais c'est l'après-coup, je pense.

Scott : D'accord.

Moi : Aller, vas chercher tes cours.

Il sourie légèrement et monte en courant.
Il redescends à une vitesse éclair et s'installe à côté de moi.
J'ouvre son premier classeur, pleins de feuilles volent :

Moi : Ah ouais...

Scott : Je sais.

Moi : Pendant que je te l'organise, toi tu commences des fiches pour ton prochain devoir.

Scott : Comment on fait ça ?

Je souffle, désespérée :

Moi : Prends exemple sur les miennes. Je me demande comment tu as fait pour ne pas redoubler.

Scott : Je me le demande aussi.

Il commence à faire des fiches pendant que je me mets donc à réorganiser tous ces cours :

Moi : Tu sais, à propos de ce que tu ne me dis pas... Si tu ne veux pas me le dire, tant pis. Mais juste, promets moi que ça ne te met pas en danger.

Il me sourie légèrement :

Scott : Promis. Concentre toi sur toi-même, ne t'occupe pas de moi, ça va aller.

Moi : Et garde Allison. C'est quelqu'un de génial.

Scott : Tu l'aimes bien maintenant ?

Moi : Je n'ai jamais dit que je ne l'aimais pas !

Scott : Tes yeux ne mentent pas, sœurette. Je te connais.

Moi : J'avoue qu'au début je l'ai insulté de tous les noms dans ma tête. Mais maintenant, je veux qu'elle reste avec nous. Elle est très bien pour toi.

Scott : Je ferais de mon mieux.

Je sourie fièrement. J'aime passer ce genre de moments avec lui, où on discute de choses qui peuvent paraître bêtes, mais ça me fait du bien.

ControlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant