Control

97

Stiles arrive enfin, il en a pris du temps. J'ai trop froid :

Stiles : Désolé, Jason m'a retardé parce qu'il t'a vu.

Moi : Grillés.

Stiles : On n'est pas les plus discrets en même temps. Tu as un plan pour dormir ? Parce que impossible dans notre mini chambre. A trois ça va être horrible. Et gênant.

Moi : Hôtel ?

Stiles : Faisons ça. J'ai déjà eu ton frère, il est content. Alors, pas que tu sois partie faire autant de route toute seule, par contre.

Moi : Il a tout le temps un problème.

Un silence agréable s'installe dans la voiture.

Je sens sa main se poser sur ma cuisse. Si il fait ça, il va clairement me perdre. Je le vois, m'observer du coin de l'oeil :

Moi : Regarde la route. J'ai compris ce que tu voulais, mais il faut être en vie pour ça.

Il rit comme un con. Bien que j'ai très envie de jouer à son petit jeu, quand il conduit je ne préfère pas.

Nous arrivons devant un hôtel qui n'est pas très loin de son école.

Pendant qu'il prend une chambre, j'observe. C'est très simple, ça me suffira le temps qu'on trouve un appartement.

D'un coup, il m'attrape par la main et m'emmène rapidement dans l'ascenseur. À peine les portes fermées, il me plaque contre les parois, m'embrassant. Ça, ça m'avait manqué. Il balade ses mains sur mon corps, je crois que ça lui avait manqué aussi.

L'ascenseur s'ouvre, il m'emmène rapidement jusqu'à notre chambre.
A peine entrés, il claque la porte et me porte jusqu'au lit, tout en embrassant mon cou et mon décolleté.
Nous tombons dans le lit, riant comme deux imbéciles :

Stiles : Je t'aime.

Je lui caresse les joues, le regardant. Qu'est-ce qu'il est beau :

Moi : Je t'aime aussi.

Je me redresse un peu et l'embrasse. Je lui retire son haut et le balance dans la pièce avant de changer de position. Je me retrouve au dessus de lui, admirant ce changement physique. Ce n'est plus le petit Stiles, tout fin, que j'ai connu avant.

PDV Scott

Lydia a été mené jusqu'à un corps qui est déjà à l'hôpital. Elle m'a appelé parce qu'elle a l'impression que c'est l'œuvre d'un loup-garou.

J'arrive à l'hôpital, ma mère est là :

Maman : Elle t'a appelé, j'aurais dû m'en douter.

Moi : Parce que tu es au courant ?

Maman : Oui.

Moi : Et le shérif ?

Maman : Aussi.

Moi : Il a quelque chose que tu sais et que tu ne veux pas me dire.

Elle souffle. Donc, j'ai raison.

Elle me fait signe de la suivre, je m'exécute bien-sûr.

Nous arrivons dans la morgue, Lydia et Derek sont là :

Moi : C'est toi Derek ?

Derek : Non.

Maman : C'est ta sœur.

Je la regarde, ayant peur d'avoir compris ce qu'elle m'a dit :

Derek : Il y a une raison.

Moi : Et elle est où pour assumer d'avoir tué ?

Lydia : Laisse Derek parler avant de t'énerver contre elle.

Derek : Ce mec a essayé de la violer. Elle s'est transformée sans contrôler. Et avant que tu ne l'appelles, elle en souffre beaucoup. Laisse la tranquille avec Stiles, qu'elle est un semblant de vie normale. S'il te plaît.

Moi : Pourquoi elle ne m'a rien dit..?

Derek : Elle avait honte. Seul Stiles le savait, et moi je l'ai su ce matin parce qu'elle allait vraiment mal.

Moi : J-Je vais prendre l'air.

Je pars rapidement dehors, me battant avec moi-même pour rester calme.
J'ai l'impression d'être le pire frère au monde. Je ne sais pas la protéger, elle n'a même pas assez confiance pour venir me parler de ce genre de chose. Je suis nul.

PDV April

Qu'est-ce que je suis bien dans ses bras, au lit.
Je joue avec une de ses mains, fixant le vide :

Stiles : Tu veux être ma fiancée ?

Je me tourne vers lui d'un coup, ne m'y attendant pas :

Moi : Donc tu le pensais vraiment quand tu étais bourré ?

Stiles : Ouais.

Moi : Tu veux de moi pour toute ta vie ? Ça va être long, tu es prêt à ça ?

Stiles : Prêt à tout. Temps que tu ne me lâches plus. C'est oui ?

Je hoche la tête en sautant sur lui. Je l'embrasse, encore et encore :

Moi : Scott va péter un câble, ça va être génial.

Je ris, imaginant déjà mon frère dans tous ses états :

Stiles : Arrête de parler de lui, tu gâches tout.

Moi : Excuse-moi.

Je le serre dans mes bras, souriant comme une idiote.
Je crois que cette journée est la plus belle de ma vie.

J'ai enfin trouvé ma place, celle que j'ai cherché pendant des années. Cette place, elle est à ses côtés. Alors oui, l'avenir nous réserve encore sûrement des disputes et autres, mais je crois que la vie est faite pour ça.