Control

61

Je suis à la maison avec Scott, on attend. Ce soir, c'est la pleine lune. Ma première. J'ai bossé pendant une semaine avec Derek et je pense que je fais des progrès, je pense que ce soir sera le test :

Moi : Maman ne rentre pas, hein ?

Scott : Non. Elle est de garde.

Moi : Ok... Et Stiles ?

Scott : Il vient.

Moi : Scott !

Scott : Il peut aider ! Tu ne lui feras pas de mal, pas de panique là-dessus.

La porte claque en bas, il part rapidement. Bon...
Je me lève sans trop d'enthousiasme et vais en bas. Stiles et Liam sont là, un grand sourire au visage :

Moi : Vous faites flipper les deux nouveaux meilleurs amis.

Liam : Oh, elle est déjà de mauvais poil. Le loup-garou s'installe.

Scott : Tu as ce qu'il faut, Stiles ?

Stiles : Ouais. Tiens.

Il lui passe un sac qui fait un bruit métallique quand il le bouge. Je sens que c'est pour moi ça...

Liam : Pas de panique, tu vas gérer.

Stiles : Si tu as bien travaillé cette semaine, c'est peut-être la seule fois que tu utilises ça.

Moi : Super...

La porte claque, encore. C'est Derek cette fois :

Derek : Ça va ?

Moi : Non.

Derek : Je vois. Tiens, Stiles. A mettre autour de la maison. 

Il lui envoie un petit pot avec de la poudre dedans :

Derek : Poudre de sorbier, ça va t'empêcher de fuguer.

Moi : Oh...

Stiles sort dehors. Scott me traîne en haut, dans ma chambre :

Derek : Vous êtes sûrs que ça va tenir les poutres ?

Scott : Elle n'a pas encore beaucoup de force. J'ai fait un test avec Liam, donc avec April ça devrait le faire.

Scott a bricolé dans ma chambre. A une poutre, il a installé de quoi accrocher les chaînes. J'ai l'impression qu'on va me torturer :

Moi : Attachez moi. Vite.

Je sens que je commence à me transformer.

Scott et Liam m'attachent rapidement, pendant que Derek se met face à moi :

Derek : Tu te concentres comme hier. Tu te souviens ? Tu as super bien géré.

Moi : J'ai trop mal...

Derek : Fais abstraction de la douleur. C'est dans ta tête que ça se passe, April.

Je pleure, me tordant de douleur. Je veux que ça s'arrête...

Scott : Il lui faut Stiles. Vite.

Liam part rapidement :

Scott : Tu peux le faire, sœurette. J'ai confiance en toi.

Moi : J'y arrive pas.

Stiles entre rapidement dans la chambre, Derek le laisse se mettre devant moi. Ils partent tous et ferment la porte :

Stiles : Tu te concentres sur moi, ok ? La douleur, tout ça, on oublie.

Moi : Barre toi. Je vais te faire du mal.

Stiles : Tu n'oserais pas. Fais ce que je te dis. Tiens, tu te souviens la veille de Noël ? Tu étais encore chez moi, on a fait de la cuisine. Bon, ça a un peu mal tourné, mais il y a des oreilles de loup-garous dehors, donc bon.

Je ris légèrement, me calmant :

Stiles : Penses à toutes les choses positives qui peuvent te calmer. Imagine que le loup-garou en toi, c'est comme tes crises d'angoisses. Si tu ne veux pas qu'il sorte, il suffit de respirer à fond, penser à quelque chose qui t'apaise et ça marchera. Il faut juste de la volonté.

Je fais ce qu'il me dit, pensant à tous ces beaux moments avec lui, avec mon frère aussi. Doucement, je sens que je réussis de plus en plus à contrôler les choses,
Je sens les mains de Stiles faire je ne sais quoi près des miennes, quand d'un coup, je ne suis plus attachée :

Moi : Non, Stiles !

Stiles : Si, c'est bon. Regarde tes mains, pas de griffes. Pas de crocs non plus, tu y arrives, April.

Je regarde mes mains et c'est vrai, elles n'ont rien.
Je saute dans ses bras, heureuse. Nous tombons par terre en riant :

Moi : Merci...

Stiles : Je te l'avais dit, je m'y connais en louveteau.

Je lui embrasse la joue et me relève pour sortir de la chambre. Je fonce dans les bras de mon frère :

Scott : Une surdouée même dans ce domaine.

Moi : Je suis trop contente...

Je tape dans la main de Derek :

Moi : Merci chef.

Derek : De rien, sale peste. Tu m'as fait chier pendant une semaine pour que tout se passe bien arrivés à la pleine lune.

Moi : Je sais, je sais. Je suis géniale.

Stiles : Tu vas pouvoir retourner au lycée.

Liam : Enfin !

Stiles : Calme toi direct, toi.

Liam : Vous n'êtes pas officiellement retourner ensemble, alors la ferme.

Moi : Il n'a pas tord.

Scott : Mais il a dégagé Malia pour toi.

Moi : Encore heureux. De toute façon, vous êtes mignons mais ce ne sont pas vos histoires mais les miennes et celles de Stiles. Alors merci, mais stop.

Scott : Rabat-joie.

Moi : Vas voir Kira et laisse moi.

Scott : En vrai, j'aimerais bien. Tu penses que ça va aller ?

Moi : Ouais. Et au pire je t'appelle.

Scott : Parfait. Pas de bêtise.

Il s'en va, tout content. Ça me fait plaisir qu'il ait retrouvé l'amour, il a l'air beaucoup plus heureux. Ça me rassure.