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Tout le monde est rentré chez soi, Scott s'est enfermé dans sa chambre et je pense qu'on ne le verra pas avant demain. Ma mère, elle, est au travail cette nuit puisqu'elle est de garde. Bon... Je vais aller voir Stiles, j'ai besoin de le retrouver. Et puis je ne veux pas être seule.

J'arrive rapidement chez les Stilinski et frappe :

Shérif : April, ça va ?

Moi : Pas vraiment...

Shérif : Il est en haut. Vas-y.

Moi : Merci.

Je monte rapidement en haut et me pointe, à l'entrée de la chambre de Stiles, la porte est ouverte.

Il me regarde en souriant, assis à son bureau :

Stiles : Un problème ?

Moi : Ça va pas du tout.

Je fonds en larmes. Il grimace et me fait signer d'entrer. Il se lève et vient me prendre dans ses bras. Je me laisse faire, essayant de me calmer et essuyant mes larmes du revers de la manche de mon gros sweat :

Stiles : Viens t'asseoir.

Il m'emmène m'asseoir sur son lit, il se met à côté de moi. Je me laisse tomber contre son torse, il me tient contre lui :

Moi : C'est ma faute si elle est morte.

Stiles : Mais non. 

Moi : Si. Et je n'arrive pas à regarder Scott en face. Elle voulait me protéger, c'était elle ou moi.

Stiles : Scott ne t'en voudra pas. Personne ne t'en voudra.

Moi : Il s'est enfermé dans sa chambre, ma mère n'est pas là, je ne savais pas quoi faire.

Stiles : Et donc ton petit cerveau t'a dirigé jusqu'à cette chambre.

Moi : Mhm.

Stiles : Tu as bien fait.

Je me redresse et sèche mes larmes. Il faut que je me calme :

Stiles : Tu respires un bon coup, aller.

Moi : Ça fait du bien de retrouver le vrai Stiles.

Stiles : Tu m'étonnes. Il est beaucoup plus drôle que l'autre.

Moi : Mais c'est pas fini pour autant. Imagine, on a déjà perdu Allison...

Stiles : On va y arriver. Promis. Même si en me voyant comme ça, on dirait que je vais mourir.

Moi : Non, tu as juste l'air fatigué.

Stiles : Merci d'essayer de me rassurer, mais je me suis regardé dans un miroir, j'ai vu ma tête.

Je ris légèrement. Bon, c'est vrai qu'il n'a pas l'air en forme. Vraiment pas :

Moi : Je peux rester là encore un peu ? A moins que tu veilles dormir...

Stiles : Reste.

Moi : Tu es sûr ? Tu as vraiment une sale tête.

Stiles : Je ne suis pas à ça prêt. Et j'avoue que ça me rassure de ne pas être seul.

Moi : Dans ce cas, je reste avec plaisir.

Je me laisse tomber en arrière dans son lit. Il me regarde en souriant :

Stiles : Donc tu m'en veux ? J'aimerais une réponse.

Moi : Bien-sûr que je t'en veux.

Stiles : Désolé. Quand je t'ai mal parlé, en fait je ne comprenais rien à ce qu'il m'arrivait et comme un con, je me suis renfermé sur moi-même. Je sais que c'est nul et en plus ce n'est pas ta faute.

Moi : Un désolé ne me fera pas te pardonner direct. Tu vas devoir faire des efforts.

Stiles : Ça va, je ne t'ai pas poignardé non plus.

Moi : M'en fous.

Il rit légèrement et se laisse tomber à côté de moi :

Stiles : Je vais me rattraper, promis.

Moi : Hâte de voir ça.

Stiles : Ne me sous-estime pas.

Moi : Je n'oserais pas.

Un silence agréable inonde la pièce. Qu'est-ce que je me sens bien à ses côtés.

Il attrape doucement ma main et entrelace nos doigts. Il me regarde, souriant fièrement :

Moi : Tu n'es pas pardonné pour autant.

Stiles : J'y travaille, promis.

Le lendemain

??? : Debout St-

On se redresse en sursaut, à peine réveillés :

Shérif : Je me disais bien que je ne l'avais pas entendu partir.

Moi : Désolée...

Shérif : Oh non, tu es la bienvenue. Juste, ta mère ou ton frère est au courant ?

Je regarde Stiles, rapidement. Merde :

Stiles : Je vais le gérer. Je te ramène vite. Dépêche.

J'enfile rapidement mes chaussures, imaginant déjà les pires scénarios.

Nous descendons rapidement et partons chez moi à pieds :

Moi : Il va me tuer. Et toi par la même occasion. 

Stiles : Je le suis déjà presque, écoute.

Moi : Arrête.

Stiles : Il faut se rendre à l'évidence, April.

Moi : Non.

Nous arrivons devant chez moi, on entre en se faisant petits.

Scott est dans le canapé, je crois qu'il nous attendait. J'aperçois ma mère dans la cuisine, elle secoue la tête en souriant :

Scott : Salut.

Stiles : On se bat maintenant ou tu veux bien parler ?

Scott : Pas d'humeur.

Stiles : Si, il faut qu'on parle. Et pas que de ça, viens.

Il le force à le suivre. Ils montent en haut, donc je les laisse et rejoins ma mère :

Maman : Tu aurais pu me prévenir quand même, ma chérie.

Moi : Désolée. De base je l'ai rejoint parce que ça n'allait pas et qu'en plus Scott s'était enfermé dans sa chambre, je me sentais bien seule et j'ai fini par m'endormir là-bas. Et puis ça fait du bien de le retrouver, même si c'est peut-être pour un court moment...

Maman : Il va s'en sortir. Reste positive.

Moi : Je crois qu'on commence à manquer de temps. Mais on ne peut rien faire temps qu'il ne fait pas nuit. C'est horrible comme situation.

Maman : Je sais. Prends ton mal en patience, tout en cherchant une solution.

Moi : Mhm...

Bon, j'espère qu'ils ne vont pas s'entretuer. N'oublions pas que Stiles est humain, pas comme Scott.

ControlOù les histoires vivent. Découvrez maintenant