Two Houses, One Love [TERMINÉE]

15

Il quitte la pièce et je reste dans la cuisine pendant quelques minutes, le temps de redescendre et quitte la pièce avec autant d'alcool dans le sang qu'il y a 10 minutes. Je marche avec un peu de difficulté et m'arrête dans le salon, en voyant Aaron fricoter avec Maya je sors dehors et dépose mes fesses sur le capot d'une voiture garée devant la maison.
J'observe les étoiles un instant avant qu'une voix qui m'est familière n'arrive.

- Bouge ton cul de ma caisse. Dit-il violemment.

- Aaron...quel plaisir.

Il s'avance vers moi et porte une bouteille à sa bouche. Il attend que je bouge mais je n'agis pas, il s'impatiente devant moi.

- T'es en colère ? Dans le fond on est vraiment pareil toi et moi.

- De quoi tu parles ? Répond t-il.

Je m'approche de lui, en restant proche du capot.

- On est deux âmes perdues, à la recherche d'un quelconque passe temps..

J'attache la bouteille entre ses mains et la porte à ma bouche, il me l'arrache et l'a jète au sol, laissant du liquide sortir de ma bouche.

- T'a assez bu.

- T'es si susceptible, c'est étonnant.

- Arrête et bouge de ma voiture.

- Mon ange, tu ne peux pas conduire, t'as bu.

Il s'arrête de parler quand je sors maladroitement ce surnom de ma bouche.
Il vient s'assoir à côté de moi et je ris, sans savoir pourquoi, l'alcool.

- Tombe pas amoureux de moi, ce serait...

Il ne réagit pas de suite ;

- Je suis pas amoureux, je supporte pas que quelqu'un d'autre que moi puisse profiter de mon "passe temps". C'est tout ce que t'es, mon putain de passe temps. Alors maintenant bouge ton cul de ma bagnole.

Il se lève et se met en face de moi pour crier chaque seconde un peu plus fort contre moi.
Le côté fière et hautain en moi refait surface quand cette phrase sort de sa bouche.

- Aaron t'es qu'un merdeux, capricieux, et une salope ambulante voilà ! Je pensais que t'avais un minimum d'estime de toi même. Je pensais même que la sensation dans le creux de mon estomac, était réciproque...quelle merde ! Putain ! Putain !

Je gesticule et criant sur lui et commence à avancer vers l'entrée.

- Je vais chercher une autre bouteille, en plus d'être un chieur, tu gaspilles. Dis-je.

Aaron me rattrape et m'empêche de rentrer.

- T'a été très clair. Et de toute façon tu ne sais que mentir, t'es incapable d'être vrai.

- Ellya.

Le ton doux de sa voix me surprend alors je m'arrête.

- Tu veux la vérité ? Dit-il.

Je me retourne et lui fais face.

- J'aime ta façon de te faufiler dans ce monde et te démarquer d'un naturel incroyable, aussi cet air que tu prends quand on te dévisage et qu'un boost de confiance en toi te parviens mais j'ai j'aime surtout la manière dont tu me regardes quand je pose mes mains sur toi...

Mon cœur bat très fort.

- Je déconne. Reste pas comme ça, t'a l'air constipée. Dit-il en riant.

Il frappe mon épaule avec sa main et je me sens vraiment mal, j'ai l'impression que tout l'alcool dans mon corps prend la place de mon sang.
Je m'éloigne du monde, pour me réfugier dans ma voiture, je reste assise devant mon volant et observe les environs. Tout me semble nul et vide, je me sens seule et vide, perdue. Des larmes chaudes coulent sur mes joues et mes mains viennent cogner mon volant a plusieurs reprises.
Elle me manque, beaucoup trop.