La brièveté des échanges, des récits mis à l'honneur ici, adresser des messages courts à son interlocuteur ou interlocutrice, proposer des chapitres qui par leur nombre de mots à mes yeux n'en sont pas,toujours moins à lire pour lire davantage, puisque lire de trop cela épuise. Excusez-moi, n'êtes-vous pas venus pour lire ? Donc pourquoi attendre à ce que l'auteur daigne vous fournir des chapitres de minimum une page et maximum trois pages avec toujours du suspens jamais de contemplation et discuter peur surtout si vous lui posez une question. C'est d'un ridicule !
Toujours songer au confort de son lectorat.. n'est-ce pas là une manipulation ? Penser à la place de celui-ci, plutôt. En gros,ne pas oublier qu'il ne faut pas prendre les gens pour des cons mais qu'ils le sont vraiment. Quand une personne se montre effrayée, agacée ou lassée par avance devant des pavés, j'ai bien envie de lui en lancer sous la forme livresque du type Tolstoï une déclaration de guerre. Qu'un écrivain se plaigne de lire, je trouve ça inouï, qu'il ou elle s'en plaigne car cela l'éloigne de l'écriture de ses récits, la correction ou d'autres activités, j'entends bien or de lire une grande quantité de mots, ça me dépasse !
Pour être écrivain il faut être lectrice ou lecteur, c'est l'évidence même, se confronter à ses pairs, s'associer avec certains ou certaines, découvrir des talents, vos modèles indépassables ou avec qui vous souhaitez rivaliser. Prendre de son temps libre en dehors de ses études, son métier alimentaire ou non carrière de cœur pour effectuer des recherches, lire, écrire et s'écrire, se corriger.
Or ici, chacun veut tout et tout de suite, puis il faut que ça soit court. Quand ça l'est, cela se doit clair, concis, sans mystères. À mes yeux, ça tue la littérature ou la pluralité en son sein. Quand vous écrivez des récits courts, c'est réduire à l'essentiel, une condensation presque une distillation tandis qu'avec des récits plus longs : le roman, prendre son temps, installer divers éléments travaillés à l'architecture de votre récit s'avère crucial ainsi écrire un roman comme on écrit une nouvelle, je juge cela quelque peu absurde.
Sans compter que la plate-forme souhaite des romans principalement mais courts.. C'est une injonction paradoxale. Savez-vous ce que peut créer cérébralement cela ? En psychologie cela se nomme le double bind ou double contrainte, c'est par exemple déclarer à quelqu'un souvent un parent ou la conjointe ou le conjoint :« Tu pourrais quand même m'aider de temps à autre pour les tâches ménagères ! » et quand la personne souhaite justement obéir pour ne pas se fâcher ou en se déclarant qu'il est vrai, il faudrait sans doute en effectuer davantage, l'autre assène: « Non, c'est bon ! Je vais le faire, de toute façon c'est toujours moi qui m'occupe de tout ! »
En bref, c'est très mauvais d'user en permanence du double bind, c'est usé en manipulation. Cela ne paye pas de mine, néanmoins l'esprit humain ne supporte pas cela. Lorsque l'ont le subit, on cherche à connaître ce que souhaite véritablement la personne l'usant,essayant de la contenter sans y parvenir, en ayant le sentiment de toujours échouer, ne pas être à la hauteur, surtout ne pas comprendre.
Prenons un autre exemple pour symboliser cette fois-ci une violence trouvable ici et dans un milieu artistique : « Tu n'as pas les outils culturels/la culture nécessaire pour comprendre l'œuvre de cet artiste, c'est dommage pour toi de ne rien y entendre à son talent. » dit l'enseignante ou l'enseignant, l'ami(e) à votre adresse quand vous déclarez devant des serviettes hygiéniques usagées affichées ou des toiles avec des bandes rouges dessus voire même bleues que pour vous, ça n'est pas de l'Art ou que vous préférez largement d'autres expositions artistiques, vernissages.
Grossièrement,une telle pensée claque la porte violemment à des tas de gens en les injuriant, imposer une vision, une forme en mettant au ban tout le reste.
J'ai en horreur, ces personnes n'entendant pas qu'il existe d'autres individus vivant avec elles, différentes dans leurs goûts, opinions et vécus ; qui pourtant érige l'originalité en pinacle suprême ! C'est un paradoxe que de souhaiter l'originalité en se conformant à un cahier des charges, ne jamais sortir des sentiers battus. C'est complètement con, parole de Lyco-nartiste, anarchiste !
Personnellement,je juge que si la caricature ne peut être employée : la censure règne. Je me prends à caricaturer ces notoires défenseurs de causes, bourgeois n'acceptant pas que la Révolution se fasse parles gens qu'ils disent protéger et qu'ils l'ouvrent à leur place.Ces petites personnes si imbues d'elles-même que même Ubu en comparaison a de l'humilité.
Je préfère largement la position de stupide Don Quichotte, clown auguste à la fausse pourpre impériale ou marionnette de la comediadel'arte à celle du bien nantis, du bon petit donnant la patte ne franchissant aucunes limites, mon rôle se montre parfois celui que vous me prêtez dans ce théâtre permanent qu'est la vie ou ce vaudeville, cette pièce grand-guignol que sont les réseaux. Ma folie a des avantages, la bouffonnerie parfois dissimule avec brio le régicide à venir, à mort Tarquin !
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Un je ne sais quoi sur le pourquoi du comment
Non-FictionEssayez de décrire le pourquoi du comment, ce je ne sais quoi publié me semble bien vain, ma démarche se montre t-elle artificielle ? Je l'ignore, je ne puis te décrire, seulement t'écrire, crier ne pas désirer te cirer davantage plate-forme cruelle...