𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖉𝖊𝖚𝖝

879 92 56
                                    

Il s'adossait contre sa chaise, se remémorant du visage peiné de Petra. Il serrait sa mâchoire si fort qu'il aurait pu la briser, plus le temps passait et plus il devenait exécrable avec ses semblables. Tout ce qu'il faisait n'était plus qu'amertume et désolation et chaque mot qu'il disait n'avait que unique but de blesser les gens qui l'entourait.
Livaï était lasse de toute cette souffrance, cette souffrance persistante qui le brûlait de l'intérieur.
Il entendait cette voix masculine et sépulcrale entrain de siffler dans son esprit lasse et tourmenté.

La douleur lui a desséché le coeur, et va le conduire à la folie.

Il baissait son regard sur le sol et une boule de chagrin se formait dans sa gorge quand il se rappelait de son visage, mais il se rappelait également des mots qu'elle avait prononcé.

Quand ton travail sera terminé. Que te restera-t-il ?
Rien. Tu seras seul, rempli de remord car tu te rendras compte que tu as préféré te consacrer à cette chose auquel tu t'es dévoué toute ta vie, qui elle, ne te rendra jamais.
Et comme c'est dit, tu vas sombrer dans la folie car le poid de tes choix te sera trop insupportable. C'est tout ce dont tu mérites et j'espère vraiment que je pourrais voir ça !

Ces mots cruelles étaient d'une véracité douloureuse, martelant sans cesse l'esprit blessé et tourmenté du noiraud. Il se sentait responsable de la mort des deux femmes que Livaï avait aimé, Pandora avait trépassé à cause de sa dévotion pour cette humanité si mauvaise.

Les décennies passaient et Livaï avait eu le temps de réfléchir en essayant de trouver un moyen de annuler la malédiction, il avait vu des camarades et des amis mourir par de différentes façons. Alors que tout ne devenait plus que poussière, le noiraud marchait sans voir les milliers d'esprits l'observer.

Il assistait sans pouvoir agir au destruction et horreur engendré par l'être humain, il se rappelait des esclaves empilés les uns sur les autres, des guerres mondiales ayant entraînés d'innombrables morts et au Nazi ayant pratiquement décimé un peuple innocent. Cela lui arrivait par moment d'être écoeuré par l'humain et il comprenait par moment la raison pour laquelle Waldrade avait fait, au finale les créatures n'étaient pas plus mauvaises que les hommes. L'homme était-il un monstre ? Ou le monstre un homme ?

Pourtant il avait retrouvé une raison de vivre, cette jeune femme à l'humour douteux qui avait su lui rendre un semblant de paix dans ce monde abject.
Il était fou amoureux d'elle et il donnerait tout pour ne serait-ce que la revoir le temps de quelques minutes et pouvoir lui dire qu'il l'aimait...

Il sortait un bijoux doré de la poche de son manteau, le regard rivé sur le pendentif qui ressemblait autres fois à une rose. Livaï sentait son coeur se broyer en se remémorant du visage de (T/P) quand il lui avait offert ce magnifiques collier.
Sa vision perçante se brouillait par les larmes qui s'agglutinaient dans ses yeux, les sanglots demeuraient bloqués dans sa gorge en faisant face à la vie cruelle.

Tout ces efforts, ces sacrifices n'auront servi à rien ?

Il se battait contre l'envie de pleurer et Livaï serrait le Bijou déformé par la chaleur de l'explosion contre son coeur blessé, il serrait sa mâchoire en fermant les yeux.
Il inspirait pour tenter conserver son sang froid, chose qu'il faisait depuis toujours.
Il massait ses tempes endolories en réfléchissant avant de se redresser, les yeux écarquillés par l'idée étant venue dans son esprit.     

C'était une solution folle qu'aucun mortel ne prendrait ce risque, même lui n'avait jamais fait une telle chose. Que peu d'humains avaient eu assez de courage et d'obstination pour braver les monstres et Achéron. C'était un acte désespéré défiant même les lois divines. ( Enfin si les dieux existent. )

𝑻𝒉𝒆 𝑵𝒊𝒈𝒉𝒕, 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 / ( 𝐿𝑒𝑣𝑖 𝑋 𝑅𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant