𝑻𝒉𝒆 𝑵𝒊𝒈𝒉𝒕, 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 / ( 𝐿𝑒𝑣𝑖 𝑋 𝑅𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟 )

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖉𝖎𝖝-𝖘𝖊𝖕𝖙.

𝕵e courrais, laissais mes larmes de bonheur glisser sur mes joues alors que je me projetais sur Livaï avec la puissance d'un boulet de canon. Mes bras s'enroulaient autour de son cou alors que je poussai un petit cri de joie pour ce moment qui me semblait tant impossible, mon coeur battait à tout rompre et je sentis Livaï enrouler ses bras autour de ma taille alors que nos corps partaient en arrière. Je m'étais peut-être un peu trop emportée pour que Livaï soit déséquilibré, mais cela ne nous importait que peu. Je me cramponnais férocement à lui, enfouissant mon visage dans le creux de son cou pour venir inspirer son parfum. Nos corps chutèrent et écrasèrent l'herbe et les fleurs sous nous, allongée contre le corps robuste de mon tendre amour, mes doigts tremblants par l'émotion touchèrent son corps robuste pour sentir sa présence.

J'enfouissais ma tête contre son cou pour humer son parfum qui m'avait tant manqué, son odeur de citronnelle, de bois de cèdre ainsi que de lotus embaumait mes sens provoquant en moi un ras de marée de sentiment. Je relevais ma tête pour admirer ses yeux d'un bleu orageux, je touchais la peau chaude de son visage en collant ma poitrine contre la sienne. Je contemplais les yeux d'aciers de cet homme, me remémorant de chaque traits, chaque rides et de ses cicatrices en les touchant du bout des doigts.  Mes larmes coulèrent le long de mes joues légèrement tannées par le soleil, d'une voix tremblante et fluette je posais :

— Tu es là Livaï ? Ho mon amour, tu m'as manqué plus que tout.

Il ne prononçait pas un mot, mais il ferma ses paupières pour profiter de ma main contre sa joue. Je caressais sa peau en venant doucement poser un léger baiser contre ses lèvres sèches et tremblantes, prenant un goût salé à cause de mes larmes, puis sur sa joue, son nez en n'oubliant pas le moindre recoin. Je voulais le marquer et ne plus jamais me séparer de lui, sinon je pourrais en mourir. Sa main fébrile se porta sur mon visage pour venir essuyer les larmes dévalant à flot, puis je me penchai plus haut pour venir balayer sa frange noir afin d'embrasser son front chaud barré par cette cicatrice. Pouvoir redéposer mes lèvres contre lui me fit énormément de bien.

— Je t'aime tant Livaï, je pensais ne plus jamais te revoir...

Les bras du noiraud enlaçaient férocement ma taille à mes mots pratiquement inaudibles, m'étouffant et faisant même craquer mon dos sous sa force herculéenne pour éviter que je ne parte à tout jamais. Son corps tremblait sous le miens et je sentais avec le coeur serré quelque chose de humide contre mon cou, là où était le visage de Livaï.
Il inspirait profondément en lâchant un faible sanglot, en posant son front contre mon cou. Interloquée et le coeur en vrac, je me redressais pour venir voir le visage de Livaï. Mon sourire s'estompait et je caressais ses cheveux en le fixant d'un air attristé et tendre, choqué par cette vision si improbable mais tant bouleversante, je fronçais mes sourcils de peine en murmurant :

— Livaï, tu pleures.

Je n'avais jamais vu Livaï ainsi, mais voir ses larmes dévaler sur son visage me broyait le coeur, une boule se forma dans ma gorge alors qu'il ferma ses yeux larmoyants, faisant glisser ses larmes le long de son visage en se concentrant sur ma main entrain de caresser sa joue. Cela me fit très mal de le voir ainsi et je compris pourquoi il n'avait pas dit un mot.

— Je suis tellement désolé, s'étrangla Livaï prit de sanglots.

— Mon amour, tu n'as pas à l'être. Cela n'est pas de ta faute.

Je me remis à pleurer contre lui, il chercha du réconfort en venant prendre amoureusement mes lèvres. Je l'embrassais passionnément, continuant de pleurer en ignorant les fleurs venir me chatouiller à cause du vent. Nos larmes se mélangèrent au goût amer de notre baiser, collés l'un contre l'autre tout en nous embrassant avec amour, sans aucune barrière pour nous séparer, jamais nous n'avons été si proche d'un de l'autre. Nous nous étions ouverts l'un à l'autre, ressassant nos moments de solitudes et de détresses passés sans l'autre.