𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖉𝖎𝖝.

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La femme arrêtait la voiture devant cette grande maison puis déglutit en voyant un panneau avec écrit " vendu ", elle ne bougea pas durant de longues secondes, ignorant les commentaires du bambin à l'arrière de sa voiture. Elle sentit un violent pincement au cœur en comprenant immédiatement et la femme au yeux cuivrés ne put s'empêcher d'être profondément peinée.

— Maman ! Maman ! MAAMMANN !

La mère de l'enfant ferma les yeux pour se reprendre afin de dissimuler sa peine ai et soupira en sortant de la voiture pour prendre l'enfant avec elle, elle redressa ses lunettes ovales sans cacher son appréhension puis ouvrit le portail pour arriver jusqu'au porche d'entrée. La condensation quittait la bouche de la brune en voyant les lumières du rez-de-chaussée s'allumer, juste avant que le propriétaire de cette maison moderne ne vienne lui ouvrir la porte.

— Hanji qu'est-ce que tu veux ?

— Tonton !

Bean se jeta sur Livaï qui lui, ne réagit pas en regardant Hanji. Elle examina le visage blafard du noiraud en sentant l'inquiétude l'envahir par l'état alarmant de son ami, de ses joues creusées contrastant sinistrement avec les cernes sombres qui assombrissaient ses yeux ternes. Livaï avait un teint presque cadavérique alors qu'elle pouvait voir qu'il avait maigri, bien trop.
Mais malheureusement Hanji apprit en même temps que ce voyage dans les enfers s'étaient terminés sur un échec cuisant.

— Ô Livaï, murmurait Hanji avec un air désolé.

— Garde ta pitié, parla Livaï d'une voix basse avec aucune animosité.

Hanji offrit un maigre sourire puis caressait les cheveux bouclés de Bean en lui rappelant avec un ton faussement calme :

— Tu as pas un truc pour tonton Livaï ?

Livaï fixa d'un oeil froid le bambin lâcher sa jambe pour étendre ses bras vers l'homme, un lumineux sourire s'échappait de Bean qui s'écriait d'une voix aiguë :

— Maman a pris ça pour toi ! Mais ça pue !!!

Le noiraud attrapa la boîte métallique de thé noir appartenant à la chaîne Dammann frères, pour lancer un regard morne à Hanji qui posait :

— On peut rentrer ?

Livaï hocha de la tête sans dire le moindre mot, laissant Hanji entrer. Le coeur de la femme se serra quand elle vit les cartons dans les recoins, informant sans peine du déménagement imminent.

— Tiens morveux regarde la télé, parla Livaï d'un ton détaché en prenant la télécommande pour mettre sur la chaîne Gulli.

Immédiatement l'enfant s'assoyait sur le canapé, captivé par l'écran montrant l'un de ces dessins animés auquel Livaï avait fait une overdose. Hanji avala lentement sa salive en s'informant d'une voix blanche :

— Pourquoi tu nous as rien dit ? j'avais du mal à croire quand Mike m'a dit que tu vendais la maison.

— J'attendais de voir Erwin demain, expliquait Livaï en emballant ses tasses de thé dans du journal, je suis resté sept ans ici. Les gens commencent à se rendre compte que je ne vieillis pas. Je n'ai pas pris une ride.
J'ai vendu mes autres maisons secondaires pour récupérer un max d'argent.

Hanji tenait son ventre arrondi en l'observant avec une certaine surprise, en 400 ans de vie le noiraud avait réussi à économiser une véritable fortune d'autant que sa chaîne Vaïman marchait à merveille dans le pays et même en Angleterre. Même si il n'étalait pas sa fortune pour s'en vanter, Hanji estimait sans difficulté que Livaï possédait plus de sept chiffres sur son compte en banque.

𝑻𝒉𝒆 𝑵𝒊𝒈𝒉𝒕, 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 / ( 𝐿𝑒𝑣𝑖 𝑋 𝑅𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant