𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖉𝖎𝖝-𝖍𝖚𝖎𝖙.

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Livaï se réveilla lentement, les yeux encore lourds par le sommeil envahissant toujours son système nerveux . Il regarda la place vide étant à ses côtés, la mélatonine berçant son corps encore sous l'emprise de l'hormone disparue instantanément alors qu'il se redressait dans le lit de fortune, regardant autour de lui avec attention en croyant un bref instant que les retrouvailles avec sa chère amante n'était qu'un rêve.

Mais quand Livaï regardait la pièce plongée dans l'obscurité de la nuit, il se rappela des derniers événements s'étant déroulés. Un profond soulagement l'envahit et il chercha du regard son amante qui semblait être nul part, il fronça ses sourcils avec anxiété avant de se lever de la paillasse lui servant de lit.

De ses souvenirs, la jeune femme ayant volé son cœur était une bonne dormeuse, elle plaçait en haute estime le monde des rêves. Il se rappela du nombre de fois qu'il passait ses nuits courtes à observer la jeune femme dormir à ses côtés, également des étranges mais amusants gémissements qu'elle faisait inconsciemment.

Livaï trouva cela particulièrement déroutant que cette dernière s'était levée et réussi à ne pas le réveiller, lui qui avait le sommeil léger.

Quand il ouvrit la porte en bois sombre, leurs regards se croisèrent durant de longues secondes. Il observa la jeune femme serrer le châle contre elle en regardant d'un œil pensif les pommiers dans la nuit, Livaï souffla en posant d'un ton détaché :

— Tu as du mal à dormir ?

— C'est comme ça depuis un bout de temps, j'ai du mal à dormir dans ce truc qui me sert de lit. Le confort de notre époque me manque.

Il s'assit à ses côtes dans un long silence, son regard encré sur moi, quant à elle, (T/P) continuait de regarder le domaine en se perdant dans ses esprits. Elle posa son menton contre ses genoux, poussant un long soupir avant de resserrer l'étreinte autour de son corps. Le regard baissé sur l'herbe, elle réfléchissait avec un air attristé en se perdant davantage dans ses esprits.
Elle sentait le regard acéré de son petit ami  posé sur elle, épiant ses réactions avec attention et elle perdait son sourire en pensant à quelque chose qui la peinait énormément.

— Comment va ma famille ?

Elle releva son regard dans celui de Livaï, guettant une infime réaction sur son visage si neutre qui pourrait donner réponse à sa question. Son torse se bomba sous sa profonde inspiration avec un regard peu rassurant, son coeur se tordit légèrement par son expression grave. La jeune femmes comprit dans la seconde même qu'elle n'allait pas aimer sa réponse, cela ne fit qu'accentuer la pointe de tristesse qui s'était installée dans sa cage thoracique.

Il ne parla pas durant de longues secondes, humectant sa bouche en semblant réfléchir justement à ses mots pour éviter de faire du mal à (T/P). Puis finalement, il annonça d'une voix légèrement basse :

— La dernière fois que j'ai vu ta famille, c'était pas la joie. Tes parents n'ont jamais pu s'en remettre, même si ton père se faisait à l'idée, ta mère, elle, n'a jamais pu croire à ta mort. Même 6 ans après.

Elle se redressa aussitôt, le fixant avec un air stupéfait à son annonce. Depuis leurs retrouvailles, (T/P) ne lui avait même pas posé la question de cela faisait combien de temps qu'elle était "morte". Sa gorge se noua et elle s'informa d'une voix tremblante :

— Attend, cela fait six ans ?

Cela fut un coup de masse, un véritable choc quand Livaï affirma en hochant de la tête dans un regard peiné. Ses épaules s'affaissèrent et elle avalait difficilement sa salive, son coeur se comprimait et elle tenta d'inspirer profondément avant de dire d'une voix vacillante :

𝑻𝒉𝒆 𝑵𝒊𝒈𝒉𝒕, 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 / ( 𝐿𝑒𝑣𝑖 𝑋 𝑅𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant