𝑻𝒉𝒆 𝑵𝒊𝒈𝒉𝒕, 𝐓𝐨𝐦𝐞 𝐈𝐈 / ( 𝐿𝑒𝑣𝑖 𝑋 𝑅𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟 )

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖈𝖎𝖓𝖖

Livaï marchait, les mains dans les poches de son manteau en laissant l'air glaciale pénétrer dans ses poumons. Les flocons virevoltaient et dansaient dans le ciel blanc avant de s'écraser sur leurs confrères qui formaient à présent une fine couche d'un blanc éclatant, il enjambait la congère neigeuse formée par les tracteurs qui avaient libéré la route permettant au véhicules de passer. Le sol glissait et Livaï protégeait son nez et sa bouche sous son écharpe noir en laissant les flocons se poser sur ses cheveux noirs, le vent soulevait ses mèches corbeaux alors que son estomac se resserrait en marchant dans ce lieu silencieux. Les pierres tombales étaient pour la plupart recouvertes de neiges ; les fleurs fanées et artificielles s'affaissaient sous le poids des flocons, de ses yeux ternes et mélancoliques il apercevait un homme agenouillé devant une tombe en marbre noir. Il fronçait ses sourcils en voyant ce dernier déposer un bouquet de roses rouges et blanches, les long cheveux bruns de l'homme flottaient au fil de la brise glaciale alors que les yeux d'un époustouflant vert de la mer mélangeant l'émeraude et la pierre de jade étaient fixés sur la tombe.

Livaï s'arrêtait à quelques mètres de l'homme qu'il connaissait et un profond sentiment de tristesse ternissait le regard vitreux de ce jeune homme qui levait sa tête vers le noiraud, ils se fixaient depuis plusieurs secondes sans parler.

— Alors c'est toi qui dépose ces bouquets, disait Livaï d'un ton indifférent.

Eren était devenu un très bel homme avec un charisme indéniable, Livaï se rappelait encore quand ce dernier n'était qu'un jeune adolescent innocent et gueulard. Le temps passait beaucoup trop vite, Eren penchait sa tête vers l'arrière en ne prononçant pas un mot à Ackerman. Regardant Livaï d'un œil vide où une profonde rancune y était, Eren redirigeait ses yeux vert mer sur la pierre tombale en prononçant d'une voix rauque :

— Je rends visite à (T/P) une fois par semaine depuis des années. On ne peux dire la même chose de vous.

L'attaque du jeune homme agaçait Livaï qui fronçait ses sourcils en observant le style vestimentaire originale du jeune homme, si ces souvenirs étaient bon cela ressemblait à la tenue de Spike dans Buffy contre les vampires, série que (T/P) aimait énormément. Le noiraud savait que si il n'était pas arrivé dans la vie de la jeune femme, Eren aurait probablement été l'élu.
Mais Livaï préférait ne pas répondre au pique du brun qui se relevait.

— J'ai été occupé, disait simplement Livaï, tout a été compliqué après la mort de (T/P).

— Ouais j'imagine bien que cela a dû être compliqué de l'avoir emmené à la mort, crachait Eren d'un ton acrimonieux en jetant un œil méprisant au noiraud, si vous ne l'aviez pas forcé rien de tout cela ne serait arrivé.

— Je l'ai fait pour la protéger, se défendait le noiraud en jetant un regard noir, contrairement à toi je ne l'ai jamais blessé.

Un rire cynique sortait de la bouche de Eren qui n'observait pas Livaï, il passait une main dans ses cheveux brun pour enlever la neige qui s'était posée en fixant le cimetière de Eldia ; finalement il enfouissait ses mains dans les poches de son manteau. Livaï sentait la colère bouillonner en lui, mais s'emporter dans un tel lieu et surtout devant la tombe de son amante n'était pas respectable.
Il serrait ses poings alors que le rire froid de Eren s'atténuait, le corps robuste du plus jeune se crispait alors qu'il serrait sa mâchoire si fort qu'elle allait se déboiter. Il se tournait vers Livaï qui restait impassible, Eren assenait avec un ton grave et haineux :

— Vous vous êtes comporté comme le pire des fumiers avec elle, cela me donnait la gerbe de la voir si triste à cause d'un connard comme vous. J'étais là pour la réconforter lorsqu'elle était au plus mal, j'ai veillé sur elle alors que vous étiez nul part. Elle vous aimait et revenait vers vous quand vous lui faisiez des belles paroles pour au finale la refaire souffrir. Certe je l'ai frappé par accident, mais n'oubliez pas que vous l'avez détruit sans remord et en plus de cela malgré sa réticence vous l'avez forcé à y aller. Vous êtes l'esclave de cette humanité qui se fiche de vous. Vous avez sacrifié cette femme incroyable et jamais je vous pardonnerai.